LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Commerçants de Rood Wooko et Yaars du Kadiogo : L’affaire des 50 millions fait toujours du bruit

Publié le mercredi 11 octobre 2006 à 07h35min

PARTAGER :                          

La Coordination des structures syndicales et associations des commerçants de Rood Wooko et yaars du Kadiogo a animé une conférence de presse, le mardi 1O octobre 2006 à Ouagadougou, en vue de mettre en garde ceux qui s’aviseraient à perturber le bon déroulement de l’audience du 16 octobre prochain.

C’est dans une salle pleine, dominée par les membres de la Coordination des structures syndicales et associations de commerçants de Rood Wooko et yaars du Kadiogo, que s’est déroulée la conférence de presse. Pour l’occasion, le coordonnateur, M. Tintin Ilboudo, porté à la tête de l’organisation depuis le 12 septembre 2006, a lu la déclaration liminaire préparée à ce propos.

La Coordination a évoqué les dires d’un responsable de parti politique qui aurait annoncé qu’il organiserait une marche dans les artères de Ouagadougou si Moussa Dabo et Noaga Ousmane Tapsoba, les deux suspects du détournement de la somme de 50 millions de francs CFA, préalablement destinée aux syndicats et associations de commerçants n’étaient pas libérés.

Malgré l’insistance de la presse, le nom de l’intéressé n’a pas été dévoilé. La Coordination, selon les conférenciers, a même sommé ce responsable politique de se mettre en dehors des affaires des commerçants, qui ne sont pas politiques. « S’il ne comprend pas et persiste à organiser cette marche, il nous trouvera sur son chemin », a déclaré, menaçant, le porte- parole de la Coordination.
Ces menaces ont également été adressées à tous ceux qui s’aviseraient à perturber l’audience du 16 octobre prochain. Ils « auront à faire à des commerçants déterminés », prévient le coordonnateur du mouvement, M. Tintin Ilboudo.

Les questions des journalistes ont tourné autour de la genèse et de l’historique de l’affaire des 50 millions, l’auteur de la plainte, etc.
En rappel, le 16 juin 2006, la seconde audience du procès qui devait connaître de l’affaire des 50 millions avait été interrompue parce que le tribunal avait été conspué par la foule.

Marie KANGAMBEGA
(Stagiaire)


Des Associations se substituent à El hadj Kanazoé

Un groupe de commerçants s’insurge contre des pratiques « frauduleuses » de certaines associations dont le but est de toucher une partie des 50 millions offerts aux commerçants par El hadj Oumarou Kanazoé. Voici in extenso la teneur de leur communiqué.

Dans le feuilleton de l’affaire des 50 millions, qui défraie la chronique voici plus d’un an, il est un fait, qui ne passe pas inaperçu, pour les lecteurs que nous sommes, de l’économie des déclarations faites par les différents quotidiens. Pour cette fois ci, nous allons nous intéresser aux déclarations suivies de listes de signataires de syndicats et associations de commerçants se réclamant bénéficiaires, du don de 50 millions, et qui demandent que justice soit rendue.
- La première observation porte sur le nombre de ces structures.

De 37 (3 syndicats et 34 associations) à la convocation de la rencontre du 25 août 2005 chez El hadj Oumarou Kanazoé, veille de l’arrestation des deux prévenus, aujourd’hui il est tantôt question de 103 comme dans l’Observateur Paalga N° 6495 du 11 octobre 2005 dans sa rubrique annonce légale, ou de 93 (6 syndicats et 87 associations) dans le journal Sidwaya du 4 septembre 2006.
On pourrait se poser la question suivante, quel est le nombre exact des structures qui suspectent les 2 prévenus ?

La deuxième observation, porte sur la date de création de ces structures. Sur les 103 répertoriées dans l’Observateur du 11 octobre 2005, on dénombre pèle mêle, des structures dont les récépissés datent de l’année 2003, 2004, 2005, même si cette dernière période correspond à l’année du déclenchement de ladite affaire, peuvent-elles revendiquer, un don dont la date de l’octroi est antérieure à la date de leur création ?
Sur quelle base de droit ?

- Pour la troisième observation, nous avons été interrogés par la nature hétéroclite de ces syndicats et associations de commerçants. Tenez : on y retrouve des associations de maraîchéculteurs (Agriculture), l’association des Echassiers du Burkina (culture), l’association des éleveurs de volailles (élevage) et les groupements villageois, la troupe d’animation culturelle Naba Tanga, l’association des cireurs et cordonniers de Ouaga, l’association des charretiers. Que viennent chercher toutes ces associations, dans une prétendue affaire qui oppose des commerçants ?

On y retrouve aussi, des associations doublement listées, telle que : l’Association des vendeurs et vendeuses de légumes et marchandises diverses du Kadiogo (AVVLMDK), sous le numéro d’ordre 42 et 68 de l’Observateur du 11 octobre 2005.

Le constat que l’on peut faire, est la volonté des commanditaires de ces déclarations, de légitimer leur acte en listant le plus grand nombre de structures, mais cela suffit-il à leur donner raison ?

A notre avis, toutes ces actions sont contre productives, mieux elles démontrent à souhait la volonté de ces commanditaires à couvrir leur mentor, (pour les prochaines déclarations, nous les conseillons, le fichier des associations du MATD).

- Quatrième observation, dans l’Observateur Paalga, pour chaque syndicat et association de commerçants, figuraient les noms et prénoms, du Président, du Vice-Président et du Secrétaire Général.
On constate qu’à l’époque aucun syndicat n’avait signé la déclaration.
- Une multitude de signatures suivie de la mention P.O (ce qui prouve que les vrais responsables ne sont pas associés).
- Des structures ou un seul responsable a signé pour les deux autres (cas de l’ACOMA).

Dans le Sidwaya du 4 septembre, on peut constater que ce sont uniquement cette fois ci, les noms et prénoms des Présidents plus leurs signatures qui ont été listés.
- On peut retenir, le cas de ce M. Amado Sanfo, président de quatre structures associatives ex :
1- Association Songtaaba des petits commerçants face ex SOCIBE.
2 - Association « Wend la Manegda » récépissé 2005 -062/MATD/RCEN/PKAD/HC/SG
3- Association Bud-Noma de Barouli récépissé N° 98-000155/MATS/PKAD/HC/SG
4- Association Wend la Manegda secteur n° 19 Ouaga récépissé N°2005-00000062/MATD.

Ceux qui ont le sens de l’observation poussé constateront, que la liste parue dans le Sidwaya semble être le résultat d’un travail de scannage du premier document de l’Observateur Paalga du 11 octobre 2005, élaguant les postes de Vice-président et Secrétaire Général, sauf que dans leur précipitation, ils ont omis de le faire pour l’association Namaneg-Zanga, secteur 15.

Pour soutenir nos propos, nous citerons en exemple, l’association AVVLMDK dont la Présidente est décédée voici plus de 10 ans et curieusement se trouve être signataire de la déclaration du 4 septembre 2006. Le summum de l’aberration de ceux qui réclament justice, est le cas de l’ACOMA (Association des Commerçants du Marché Rood Woko).

Dans l’observateur Paalga du Il octobre 2005, une seule et même personne a signé, avec la , « mention P .O à la place du Président, du Vice-président et du secrétaire général. Pire les noms du secrétaire général et du Vice-Président ont été rayés, et remplacés en manuscrit comme si cela suffisait à rendre statutaire les remplaçants des deux cités.

A ce sujet, il semblerait qu’une procédure soit en cours, contre le Président pour faux en écriture, et usage de faux. Nous attendons de voir.
Toute cette agitation ne vise qu’un seul objectif, se substituer à El Hadj Oumarou Kanazoé, auteur de la plainte, et se présenter à l’ opinion comme étant les vrais bénéficiaires du don.

Et véritablement, pour se mouiller de la sorte, il faut bien une contrepartie, seulement les commanditaires dans leur cabale entraînent d’innocentes personnes (des responsables de structures associatives) qui, elles, ne mesurent pas la gravité de leurs actes. Si les uns peuvent être accusés de faux en écriture et usage de faux, les autres peuvent répondre de complicité.

Nous laissons le soin à l’opinion d’apprécier, la nature de ceux qui, aujourd’hui réclament justice.
En attendant le procès fixé le 16 octobre, il nous revient la tenue de rencontres ces derniers jours (aux cours desquelles, pour le procès du 16, il est demandé aux signataires une représentation de 10 personnes par association).

Nous mettons en garde, tous ceux : qui, pour des intérêts individuels, égoïstes tenteraient par les subterfuges cités plus haut, demander à la justice de se fourvoyer dans ce dossier . Nous, nous élèverons contre ces pratiques honteuses, de ceux-là qui ont troqué leur dignité avec des espèces sonnantes et trébuchantes, afin que le droit soit dit en toute équité.

Ont signé, des commerçants avisés

COMPAORE Hamidou
KABRE Augustin
OUEDRAOGO Boureima
ROUAMBA Boureima
COMPAORE Tasséré

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)