LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Eliminatoires CAN cadets 2007 : Les Etalons font le strict minimum

Publié le lundi 18 septembre 2006 à 06h58min

PARTAGER :                          

Les Etalons du Burkina ont réussi le samedi 16 septembre 2006, le strict minimum devant les Walyas d’Ethiopie par le score de 1 but à 0. C’était dans le cadre du 1er tour des éliminatoires de la phase aller de la CAN Togo 2007.

Une victoire des Etalons qui a été difficile à se dessiner comme ce fut le cas le dimanche 10 septembre dernier, en match amical face aux Eperviers du Togo. Des 11 qui ont livré ce match contre les Togolais, seulement 5 étaient titulaires face aux Walyas. Il s’agit du gardien de but, Adama Sawadogo, le capitaine Mahamadi Bandé, Gabriel Kaboré, Issa Zanga et Issa Kaboré. Ce qui confirme que c’est encore une équipe en construction, à la recherche d’une meilleure ossature.

Le doute s’est installé une fois de plus contre les Ethiopiens, parce que les jeunes Etalons se sont mis dans une fausse pression, en jouant sur un rythme balbutiant. On n’a pas compris qu’une équipe évoluant sur ses propres installations, joue comme si elle était à l’extérieur ou avait déjà une bonne avance au score. L’équipe burkinabè s’est tout simplement laissé prendre au piège de l’adversaire. En effet, les Walyas sont venus à Ouagadougou pour limiter les dégâts, et pour cela, il fallait avoir une maîtrise du jeu.

Ce qui semblait réussir à Mengesha Habetamu et ses camarades qui, dès l’entame du match, ont joué avec une certaine aisance. Malgré un seul attaquant en pointe, ils ont su quadriller le terrain. En face, les poulains de Pihouri Webouga n’ont pas su réagir techniquement, puisqu’ils ont aussi évolué avec un seul véritable attaquant, Issa Zanga, sans un réel appui des attaquants de soutien comme Issa Kaboré.

Il a d’ailleurs fallu que ce soit les Walyas qui se signalent les premiers sur un shoot à la 3e mn, avant que les nôtres réagissent une minute après sur contre de Issa Zanga. Le jeu des Burkinabè au cours des 45 premières minutes n’a pas inquiété les Ethiopiens, en dehors du shoot de Issa Kaboré à la 26e mn qui a mis en difficulté le gardien Chonare Temesgin, sauvé par le montant gauche de sa cage. Les Etalons ont donné l’impression de réagir en fonction du jeu de l’adversaire, alors que ce sont eux qui devaient donner plus de mouvement à la rencontre.

La pause a permis de secouer ces garçons qui sont revenus avec de meilleures intentions. Ainsi, ils vont acculer les Walyas et obtenir deux coups francs aux 46e et 50e mn. Si le 1er n’a donné malgré le cafouillage installé dans la surface de réparation, le 2e permettra aux Burkinabè d’inscrire l’unique but de la partie. Il est intervenu suite à un autre cafouillage judicieusement exploité par Issoumaïla Lingani. Ce semblant de réveil va s’estomper, parce que les Etalons ne parviendront pas à coordonner leur jeu. Une victoire sur un score étriqué de 1 à 0 qui est tout de même bon à prendre, et permet surtout de se remettre en cause, parce que le retour s’annonce difficile.

De ce que nous avons vu des Ethiopiens, si les Etalons ne changent pas leur façon de jouer, le match d’Addis-Abeba va être compliqué pour eux, et dans ce sens, il faut prendre avec sérieux la déclaration de l’entraîneur éthiopien Abaté Seyoum qui, à l’issue du match, a déclaré que "chez nous", cette avance de 1 à 0 condamne les Etalons à être très disciplinés et rigoureux techniquement.

Par Antoine BATTIONO


Propos d’après match

A l’issue des 90 mn, l’entraîneur et le capitaine des Etalons ont livré leurs impressions.

Pihouri Webonga (entraîneur des Etalons) : "Nous avons certes, obtenu la victoire qui est bon pour le moral face à une équipe expérimentée mais j’avoue qu’il nous faut un grand travail. Ce n’est plus comme à cette époque où nous avions une sélection avec 5 à 7 enfants de Planète champion.

Nous avons sélectionné des joueurs qu’il faut former, et les gens ne doivent pas se flatter, parce que notre football a des problèmes et personne ne veut le reconnaître. Mais ne crions pas comme les supporters, parce que nous travaillons sur le terrain pour que ce football ne meure pas. Pour le match retour, nous sommes prêts à nous préparer mais cela ne dépend pas de nous".

Mahamadi Bandé (Capitaine des Etalons) : "En première mi-temps, nous ne nous sommes pas battus comme il se doit, puisque nous avons laissé l’adversaire. A la reprise, nous avons essayé de pousser et le but est venu. Le match retour va être difficile mais nous allons nous préparer, afin d’obtenir la qualification".

Propos recueillis par AB

LE Pays

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Paris sportifs en Afrique : Tout comprendre