La route de la CAN Ghana 2008 est longue et parsemée d’embûches. C’est pour pouvoir surmonter les écueils que les Lions de l’Atlas (Maroc) et les Etalons du Burkina ont rappelé leur gamme. A une ou deux exceptions près, le Maroc a rappelé tous ses hommes-clefs.

Du côté burkinabè les absents sont nombreux et de taille : Dagano, Panandétigri, Aziz, Florent, pour ne citer qu’eux, étaient forfaits. Il faut faire donc avec ce qu’on a. Le coach avait donc jeté son dévolu sur le contingent local. Plusieurs jeunes ont donc eu la chance de faire leur apparition en équipe nationale. Fousséni Traoré, Paul Koulibaly, Georges, Bonou étaient du lot. On a aussi testé quelques expatriés résidant principalement en Côte d’Ivoire.

La rencontre était disproportionnée. Ce fut un match pourtant difficile. Les vieux biscards du Maroc n’ont pas toujours été à l’aise. Les jeunes Burkinabè se sont défendus bec et ongles. La partie, dirigée par un trio sénégalais a débuté à 17h 05. Les Lions se jette à l’assaut. Malgré leurs nombreuses individualités (Chamakh Marouane, Hadji Youssef, Boussoufa Mbareck, Zaïri Jaouad entre autres), ce ne sera pas une partie de plaisir. Les occasions, le Maroc va s’en procurer à la pelle mais Soulama et sa bande vont avoir chaque fois le bon geste. Les Etalons trop pliés en défense n’auront que quelques occasions pas toujours bien orchestrées surtout qu’il manquait un vrai régulateur au milieu.

Néanmoins, on retiendra cette tête de Cissé à la 33e mn même si le ballon passe à côté du cadre. C’est vers la fin de cette première partie que le Maroc va avoir une conclusion heureuse. A une minute du repos, Hadj Youssef frappe en force et en pivot. Il surprend Abdoulaye Soulama qui ne pouvait rien sur l’action. Le Maroc ira donc au repos avec un bon moral. Il mène 1-0 devant des Etalons qui sortaient rarement de leur base. A la reprise, les deux entraîneurs vont effectuer de nombreux changements. Côté burkinabè, c’était une nécessité.

Côté marocain c’était pour économiser ces pros qui vont rejoindre après leurs clubs. De toute façon, on ne perd jamais dans une rencontre amicale. On ne se permet que quelques péchés pour voir ce dont on est capable. C’est le moment d’étudier toutes les situations possibles. Ici, l’erreur est acceptée. Le Maroc malgré les changements, va continuer à faire pression mais au fil des minutes, la fatigue va se faire sentir. Les Etalons sortent de leur réserve. Ils ont meilleure mine mais ils ne pourront jamais revenir au score. Le Maroc gagne donc cette confrontation : 1-0. Chaque camp peut alors tirer tous les enseignements qui seyent.

Du côté burkinabè, l’entraîneur Drissa Traoré Saboteur n’avait qu’une équipe expérimentale. Ils est temps que tous les cadres reviennent avec un esprit nouveau, que chacun mouille le maillot. Il n’y aura plus de place réservée. Seuls la discipline et le courage comptent. Le Maroc sait qu’il a des individualités mais le fond manque et les premières rencontres officielles comptant pour les éliminatoires de la CAN sont pour demain.

Marcel BELEM

Sidwaya