LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Fête de l’indépendance ivoirienne : La crise s’invite au Splendid hôtel

Publié le mercredi 9 août 2006 à 08h03min

PARTAGER :                          

7 août 1960 - 7 août 2006, il y a 46 ans que le pays d’Houphouët accédait à l’indépendance. L’ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Burkina, le docteur Richard Kodjo, a commémoré le 7 août dernier le 46e anniversaire de l’accession de son pays à l’indépendance. Une fête qui s’est déroulée à Splendid hôtel, que le diplomate ivoirien a placée sous le sceau du retour à la paix.

Il ne pouvait en être autrement, la crise qui secoue la Côte d’Ivoire s’est invitée dans cet anniversaire. Et c’est ainsi que d’entrée de jeu, dans son allocation, S.E. Richard Kodjo a demandé à tous ceux qui ont fait le déplacement de l’hôtel Splendid d’avoir, "une pensée bienveillante et positive pour la Côte d’Ivoire et un signe de réconfort à l’endroit de ses filles et de ses fils". De même il a sollicité que tous les frères vivant en terre d’Eburnie aient le même comportement, car ils sont les premiers, tout comme les Ivoiriens, à vivre "dans la tourmente du quotidien et l’incertitude du lendemain, à cause de cette crise injuste qui a été imposée à la Côte-d’Ivoire".

Puis S.E. Richard Kodjo évoquera les tentatives de la communauté internationale pour solutionner une situation, qui, de son avis, demeure "statique" de nos jours. La dernière solution en date est la révolution 1633 du conseil de sécurité de l’ONU, qui a choisi Banny le 4 décembre 2005, comme premier ministre. Une nomination qui a reçu l’aval de l’Union africaine (UA) et le quitus du président ivoirien, Laurent Gbagbo.

Le diplomate ivoirien au Burkina a également rappelé la feuille de route de "l’Administrateur provisoire" qu’est Banny, qui se résume aux points essentiels suivants : le désarmement, l’identification, le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire, et l’organisation des élections. Une tâche herculéenne qui se heurte, comme le soulignera le représentant de la diplomatie ivoirienne au Burkina, à la crise de confiance, du fait de "l’atmosphère quasi conflictuelle". Le vœu de S.E. Richard Kodjo est de pallier rapidement le déficit de communication, qui est selon lui la source de toutes les incompréhensions.

Un vœux qui vient a point nommé, car actuellement, les audiences foraines connaissaient un blocage, et la date du 31 octobre 2006, retenue pour la présidentielle, s’éloigne au fil des jours, faisant apparaître le spectre d’un report et les conséquences que cela comportera. Un hommage appuyé a été rendu au chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, qui a fait selon Richard Kodjo du slogan "Assoyons nous et discutons" son leit motiv, excluant "l’affrontement le cliquetis des armes".

Pour S.E. Richard Kodjo, l’expression "communauté internationale" est un fourre-tout qui ne permet pas d’apprécier le rôle de certaines personnalités dans le processus de résolution de la tambouille ivoirienne. Il a choisi donc cette date symbolique du 7 août pour rendre aussi un hommage au président du Faso, Blaise Compaoré, pour ses actions discrètes et efficaces, en faveur du solutionnement de la crise en Côte d’Ivoire.

Des remerciements ont également été adressés à Paramanga Ernest Yonli et à tout le gouvernement burkinabè par le diplomate pour sa sollicitude qui l’aide à accomplir sa mission au Faso. Normal, selon lui car dans le "mariage Burkina-Côte d’ivoire, le divorce est interdit". La fête s’est achevée sur les mots et les pas de danse de l’artiste ivoirienne, Antoinette Konan.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana
Allassane Ouédraogo (Stagiaire)

Observateur Paalga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique