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Drame de la retraite au flambeau : le Chef d’Etat-major général des armées a rencontré la presse

Publié le mardi 4 novembre 2003 à 11h22min

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En séjour à Bobo-Dioulasso à l’occasion de la fête nationale de l’Armée célébrée chaque année le 1er novembre, le Chef d’Etat-major général des armées le colonel Ali Traoré a jugé nécessaire de rencontrer la presse locale. C’était dimanche 2 novembre au Mess des officiers de la 2ème Région militaire.

Un seul sujet était à l’ordre du jour : l’incident qui a entaché la sérénité de la fête de l’armée dans la nuit du jeudi 30 octobre, en faisant de nombreux brûlés parmi les participants à la retraite aux flambeaux. Les victimes sont au nombre de 200 environ, a dit le colonel Traoré, des cas plus ou moins graves les uns que les autres.

Dramatique on peut le dire, d’autant plus que des frères d’armes de la sous-région avaient été conviés à prendre part à la fête de Bobo-Dioulasso. Au nombre des victimes, on compte six Sénégalais et cinq Maliens. Dans le lot, il y a aussi de nombreux civils. On ne déplore aucun mort.

Selon le colonel Traoré, la décision était prise depuis deux ans d’organiser la fête nationale de l’armée à Bobo-Dioulasso. Cela n’a pu avoir lieu l’an dernier. Mais on s’attendait à la réussir cette année. Depuis que s’organisent des retraites aux flambeaux, pareil incident n’a jamais été enregistré, a-t-il rappelé.

Une enquête est commanditée auprès de la gendarmerie en vue de situer les responsabilités, a dit le colonel Traoré. Le Chef d’Etat-major n’a pas caché qu’il reste soupçonneux, dans la mesure où le feu aurait été déclaré à deux endroits différents au même instant, sur deux des trois axes composés par les marcheurs.

Dans tous les cas, l’armée prendra en charge les frais d’ensemble liés à ce drame. Un comité de suivi a été mis en place.

Mais comment l’incident est-il survenu ? En attendant les résultats de l’enquête, la rumeur explique que certains marcheurs auraient utilisé de l’essence au lieu du gas-oil pour entretenir leurs torches, d’où l’incendie en cascade dû à la bousculade-panique.

Jean-Luc BONKIAN
Sidwaya

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