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Conseil supérieur de la communication : Les conseillers se forment sur les nouveaux enjeux de la communication

Publié le lundi 31 juillet 2006 à 07h27min

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Trois mois après le renouvellement du mandat de ses conseillers, le Conseil supérieur de la communication (CSC) a organisé, du 25 au 27 juillet à Koudougou, un séminaire-atelier de mise à niveau à leur intention.

Placé sous la présidence effective du président du CSC M. Luc Adolphe Tiao avec la présence de M. Joseph Kahoun, ministre de l’Information, le séminaire atelier de Koudougou avait pour but de renforcer ou de donner des connaissances à l’ensemble du collège des conseillers du CSC qui ont entamé un nouveau mandat il y a quelques mois.

Ceci, parce que les secteurs de l’information et de la communication se sont toujours caractérisés par une dynamique de mutation qui est devenue vertigineuse avec le développement des Technologies de l’information et de la communication.

Cette formation, première du genre à l’intention de la nouvelle équipe du CSC avait plusieurs sous-thèmes au programme. « La régulation de la communication en Afrique : théories et pratiques » a été le sous-thème traité par le professeur Serge Théophile Balima, tandis que Seydou Dramé s’est lui, entretenu avec les conseillers du CSC sur la législation de la communication et de l’information au Burkina Faso : forces, faiblesses et perspectives de réformes. Pour sa part, Newton Ahmed Barry, rédacteur en chef de l’Evénement a livré aux conseillers une communication sur les problèmes et exigences de la presse écrite privée au Burkina Faso.

Quant au directeur général des Editions Sidwaya Michel Ouédraogo et le directeur de la télévision nationale Yacouba Traoré, ils ont livré des communications relatives « aux problèmes et aux exigences des médias de services publics ; le cas de la presse écrite », par Michel Ouédraogo, et le cas de l’audiovisuel par Yacouba Traoré.

Enfin, M. Oumarou Nao, directeur du patrimoine culturel a livré aux conseillers, une communication sur le thème : « problématique et enjeux de la diversité culturelle à l’heure de la mondialisation, contribution des instances de régulation ». L’ensemble des communications a été suivi d’échanges entre les communicateurs et les conseillers. Ce qui a permis à ces derniers de cerner davantage l’importance du thème central ayant fait l’objet de ce séminaire-atelier.

François KABORE
AIB-Koudougou


Les impressions du président du CSC et du ministre de l’Information, Luc Adolphe Tiao, président du CSC

Le Conseil supérieur de la communication a été renouvelé au mois d’avril 2006, et a vu l’arrivée de nouveau membres. Il était donc de notre devoir de nous réunir ici à Koudougou autour de questions pour mettre à niveau les connaissances des conseillers sur des questions pertinentes en matière de régulation de l’information.

C’est ce qui justifie que nous ayons choisi comme thème : « Les régulateurs face aux enjeux de la communication ». Ces enjeux sont nombreux et sont d’ordre technologique, législatif et sont aussi politique. Il est donc bon que si nous nous prononçions sur des questions qui touchent à la fois aux questions déontologiques et bien d’autres aspects, que nous puissions nous mettre à niveau.

Il est évident que les NTIC constituent un enjeu pour le CSC parce que nous vivons aujourd’hui ce qu’on appelle les TIC, tandis qu’hier c’était les NTIC.

Pourquoi, parce que simplement les NTIC intègrent aujourd’hui plusieurs paramètres convergeantes (l’audiovisuel, l’informatique, les télécommunications...) et nous ne pouvons plus alors nous contenter de réguler qu’un aspect de ces secteurs qui sont convergeants, qu’on ne peut plus séparer.

Pour ce qui concerne les moyens de contrôle, nous pouvons affirmer que nous avons les moyens.
La mission principale du CSC, c’est d’abord de voir le fonctionnement des médias audiovisuels et écrits. Et en ce qui concerne les médias audiovisuels, nous avons des équipements performants qui nous permettent de pouvoir suivre ce que les gens disent à travers les chaînes de télévision et de radiodiffusion.

Cependant, la question m’interpelle sur un point, à savoir l’Internet. Nous avons les moyens techniques pour son contrôle mais pas les moyens juridiques. Si nous prenons l’exemple d’une radio qui est diffusée sur le Net et diffusée en temps réel, elle doit avoir des problèmes différents de ce qui se passe sur les bandes hertziennes. Il nous faut donc en ce moment, avoir la possibilité d’intervenir si certaines chaînes ne sont pas effectivement en accord avec la réglementation.

Il y a donc des réformes qui vont s’opérer et il me semble que le ministre en charge des Postes et des TIC est en train de revoir une relecture de la loi sur les télécommunications pour intégrer justement ce développement des TIC et je pense qu’il y aura des dispositions qui vont permettre au CSC d’intervenir sur des bases légales en ce qui concerne les TIC et particulièrement Internet.

Joseph Kahoun, ministre de l’Information :

J’apprécie positivement la démarche du CSC qui a entrepris la remise à niveau de ses membres en vue de relever les défis de la communication. Il y a des nouveaux membres qui sont arrivés et avant d’engager le travail pour lequel ils sont commis, il est tout à fait normal, du moins pour ceux qui viennent d’arriver, d’avoir une telle rencontre avec les spécialistes pour pouvoir affronter le travail.

Comme vous le savez, c’est un travail d’importance capitale et si aujourd’hui, la communication n’est pas la panacée, on ne peut non plus absolument rien faire sans la communication. Dans notre pays, il y a un bouillonnement et au fur à mesure qu’on avance, l’instance de régulation doit s’investir dans des domaines de plus en plus pointus.

La formation de ses membres est donc capitale pour s’investir pleinement dans ce travail. A ce titre, je ne peux que féliciter le CSC pour l’organisation de cet atelier de formation.

F. K

Sidwaya

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