La cérémonie, parrainée par le Chef d’état-major de l’Armée de Terre, le Colonel Dominique Diendéré, et présidée par le Chef d’état-major Général des Armées, le Colonel-major Ali Traoré, a enregistré une forte présence des autorités et de la population de Dédougou.

Le triathlon regroupe trois disciplines sportives, à savoir le lancer de grenades en puissance et en précision, la marche commando ou huit kilomètres lourds et le tir.

Il a mis en compétition cinq armées et entités spécifiques, à savoir l’Armée de Terre, l’Armée de l’Air, la Gendarmerie Nationale, le Groupement central des Armées et la Brigade nationale des sapeurs-pompiers.

Cette compétition a pour objectif le renforcement de la cohésion, de la solidarité et de ta valeur opérationnelle des Forces Armées Nationales. Pour qui connaît cette grande muette, on ne pouvait douter de la sobriété de la cérémonie en discours.

Deux interventions seulement, à savoir celles du parrain et du Chef d’état-major Général des Armées ont ponctué la manifestation. Le public a eu droit à un défilé des cinq corps militaires participant à la cérémonie, un match de football et des sauts para. Durant soixante heures, la population de la Cité de Bankuy s’est bien régalée.

Les différentes disciplines en compétition ont été âprement disputées par les triathlètes. Le lancer de grenades a été enlevé par le soldat de 1re classe de l’Armée de Terre, Birba W. César ; les huit kils ont été dominés par le soldat de 2e classe, Lankouandé Yendié, de l’Armêe de Terre, le meilleur tireur est le soldat de 1re classe de l’Armée de Terre ; Belemsaga Michel.

Le soldat de 1re classe Gomgnoumbou Salomon de l’Armée de Terre a été déclaré meilleur triathlète de cette deuxième édition du championnat de triathlon. Au classement par équipe, l’Armée de Terre s’impose au lancer de poids, aux huit kils et au tir à l’arme. La Gendarmerie vient en deuxième position, suivie de la Brigade Nationale des sapeurs-pompiers, de l’Armée de l’Air et du Groupement Central des Armées.

Le choix du triathlon comme discipline cette année n’est pas fortuit selon le Chef d’état-major Général des Armées, le Colonel-major Ali Traoré. A ses dires, deux raisons majeures justifient ce choix :

L’une des préoccupations majeures du Commandement, selon la directive 2006 de l’état-major Général des Forces Armées, est le renforcement de la capacité opérationnelle des Forces Armées Nationales et cette compétition constitue l’une des voies pratiques pour réaliser cet objectif en ce qu’elle améliore l’esprit de camaraderie, de fraternité et de solidarité.

Enfin, dans l’éventail des sports militaires, le triathlon a la particularité et l’avantage de combiner des épreuves se déroulant de manière séquentielle dans le temps et dans l’espace. De ce fait, il constitue un excellent test de préparation physique, mental et psychologique pour le soldat, qui est constamment soumis à des enchaînements d’actions tactiques sur le champ de bataille.

En choisissant le RPC pour abriter cette manifestation interarmées, c’est une reconnaissance faite par les autorités militaires de ce pays au Camp Bankuy qui a connu des fortunes diverses, où de hauts gradés de l’Armée se sont succédé. On peut citer entre autres le Général Kouamé Lougué, le Colonel Badaye Fayama, etc.

Il faut signaler que cette fête sportive de la grande muette s’est déroulée dans une communion totale, dans le fair-play et la camaraderie entre les différentes équipes en compétition et le public. Ce rendez-vous de la boucle du Mouhoun de nos Forces Armées Nationales contribuera sans doute à renforcer l’intégration de l’armée à son peuple, chose qui lui permettra de mieux remplir ses missions républicaines.

Dramane Sougué

Observateur Paalga