C’est parti pour l’édition 2006 de la campagne de reboisement, dénommée « Ouaga la verte », organisée chaque année, et ce depuis 1996 par la commune de Ouagadougou. Le top de départ a été donné le mercredi 5 juillet 2006, sur le boulevard Tansoba, au secteur 27 de la ville de Ouagadougou.

Et comme par hasard, Dieu faisant bien les choses, la cérémonie y relative s’est déroulée dans des conditions idoines, une pluie bienfaisante s’y étant mêlée. Durant cette campagne, plus de 5000 plants d’espèces diverses, tels que des manguiers, des caïcédrats, des gmélina, des cassias, des flamboyants etc., seront mis en terre.

L’opération qui a débuté hier mercredi va se poursuivre sur d’autres sites de la ville. Il s’agit des lycées et écoles primaires, des avenues et rues, des espaces verts, des arrondissements, des marchés, des centres de santé... Ces 5000 plants, auxquels il faut ajouter 500 grilles de protection, ont coûté à la commune, pour la présente édition, la somme de trois millions de francs CFA.

L’opération « Ouaga la verte », a rappelé le premier adjoint au maire de la ville de Ouagadougou, Jean Christophe Ilboudo, qui a représenté le bourgmestre Simon Compaoré à cette cérémonie, consiste « en une plantation massive d’arbres sur tout le territoire communal durant la période hivernale ».

Le maire de Nongr-Massom, Zacharia Sawadogo, dont l’arrondissement a abrité le lancement de la présente édition de campagne de reboisement, a indiqué que cet événement s’inscrit « dans le cadre de la mise en œuvre du premier engagement national relatif à la sauvegarde de l’environnement ».

Au nombre des objectifs poursuivis dans cette opération, il y a l’amélioration des conditions et du cadre de vie des citoyens, la lutte contre la désertification et la sauvegarde des ressources naturelles. La cérémonie a été l’occasion pour le premier adjoint au maire de Ouagadougou de faire le bilan de l’opération au cours des deux mandatures passées.

Selon lui, au total 100 000 plants, pour un coût global de 30 millions de nos francs, ont été mis en terre de 1996 à 2005 avec un taux de réussite de 75% soit 75 000 plants vivants aujourd’hui. Jean Christophe Ilboudo a toutefois regretté la persistance de la divagation des animaux, un phénomène à la base de la destruction de nombreuses plantes.

Plus de 40 000 animaux, toutes espèces confondues, ont été capturés par les services techniques de la mairie. Mais comme on le dit, à quelque chose malheur est bon, puisque la vente aux enchères de ces bêtes a généré des recettes de l’ordre de 135 millions au profit de la commune.

Il a ainsi rappelé à la population de Ouagadougou son devoir dans cette opération, lequel se rapporte non seulement à l’entretien et à la protection des plants mais aussi à une culture d’écocitoyenneté et à une prise de conscience de la menace que représente la divagation des animaux pour la survie des arbres.

Cette cérémonie de lancement, qui a connu la présence d’un nombreux public dont la Brigade verte, communément dénommée « les Femmes de Simon », a pris fin par une mise en terre symbolique de plants exécutée par le premier adjoint au maire de Ouagadougou, Jean Christophe Ilboudo, et l’édile hôte, Zacharia Sawadogo.

Hamidou Ouédraogo
Christophe Tougri (stagiaire)

Observateur Paalga