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En attendant les législatives : L’ADF-RDA plaide pour une réforme du code électoral

Publié le jeudi 29 juin 2006 à 08h12min

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L’Alliance pour la démocratie et la fédération Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA) de Me Gilbert Noël Ouédraogo est sortie des municipales du 23 avril dernier avec une cagnotte provisoire de 1 637 conseillers. Après analyse des raisons d’un tel résultat, le Bureau exécutif national (BEM), qui s’est réuni en session ordinaire le 24 juin 2006, plaide pour une réforme profonde du code électoral.

Le Bureau exécutif national (BEN) de l’Alliance pour la démocratie et la fédération Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA) s’est réuni en session ordinaire le samedi 24 juin 2006 à 14h30 sous la présidence de Me Gilbert Noël Ouédraogo, président du parti.

L’ordre du jour s’articulait autour de trois (03) points :

1 - Bilan des élections municipales ;

2 - Perspectives ;

3 - Divers.

Après avoir présenté le bilan moral et financier relatif aux élections municipales et procédé à un tour de table, il est ressorti de manière substantielle que l’ADF-RDA, malgré les difficultés et les péripéties qui ont conduit à la tenue du Congrès extraordinaire des 27 et 28 juillet 2003 et au renouvellement de ses instances, les conclusions du 13e congrès ordinaire tenu les 02 et 03 juillet 2005, avec une jeune équipe, le parti a su se positionner et se maintenir comme la 2e force politique à l’issue des résultats provisoires des élections municipales, avec 1 637 conseillers et une dizaine de mairies des communes urbaines et rurales, mettant ainsi fin à tous les débats sur la légitimité et les capacités de la nouvelle équipe dirigeante.

Saisissant cette opportunité, le président du parti, Me Gilbert Noël Ouédraogo, a remercié et félicité très chaleureusement les électeurs qui ont placé une fois de plus leur confiance en l’ADF-RDA. Il a également félicité les élus locaux, les coordonnateurs de régions, les membres du Bureau exécutif national et la Direction nationale de la campagne, pour la bonne tenue de la campagne et les résultats obtenus.

Au-delà de ces résultats, interprétés à tort par certains comme la désillusion du parti de l’Eléphant, il y a lieu d’analyser avec sérénité et réalisme cette donne politique. En effet, dès son installation en juin 2003, la jeune équipe dirigeante avait pour priorité de crédibiliser, d’asseoir et de faire fonctionner les structures du parti sur toute l’étendue du territoire. Cela est aujourd’hui une réalité. Elle s’est en outre attelée à se doter d’un programme politique dont certains de ces aspects sont en cours de réalisation avec le programme quinquennal de Son Excellence Blaise Compaoré.

Aussi convient-il d’observer que pour analyser les résultats de ces élections municipales, il importe dans un premier temps de faire le rapport des moyens financiers, matériels, humains et des méthodes utilisés par les différents partis politiques en compétition et dans un second temps, d’analyser les écarts réalisés entre l’ADF-RDA et les autres formations politiques.

A cet égard, il est aisé de constater que le parti de l’éléphant s’est positionné comme la 2e force politique, avec près de 12% de suffrages, après le parti au pouvoir et distance de loin toutes les autres formations politiques. Ces résultats attestent que malgré les difficultés ci-dessus évoquées, l’électorat du parti de l’éléphant reste stable depuis les législatives de 2002, s’il ne s’est davantage élargi.

L’ADF-RDA se réjouit de cette fidélité de son électorat et s’engage à poursuivre le combat à ses côtés pour des victoires encore plus éclatantes.

En outre, les membres du Bureau exécutif national se sont félicités du fait que l’ADF-RDA avait pris en compte dans son programme politique le quota de 30 % de femmes souhaité par les organisations de la société civile.

Loin de s’autosatisfaire de cette situation, le Président du parti a appelé tous les premiers responsables du parti à plus de don de soi, de vigilance et d’abnégation au travail.

Me Gilbert Noël Ouédraogo, mettant les membres du Bureau exécutif national (BEN) face à leurs responsabilités politiques, les a invités à tirer tous les enseignements de ces élections municipales pour un nouvel envol de l’ADF-RDA.

Appel pressant à la CENI

Si la responsabilité des acteurs politiques est avancée par endroits, il n’en demeure pas moins que la CENI n’a pas toujours su rendre la tâche facile aux différentes formations politiques en compétition.

En effet, en dehors des défaillances constatées lors du scrutin, il y a lieu de relever que jusqu’à présent, les délégués n’ont pas reçu leur prime de représentant des bureaux de vote. C’est pourquoi l’ADF-RDA lance un appel pressant à la CENI à respecter ses engagements.

Le Bureau exécutif national (BEN) a déploré le fait que :
la diversité des pièces autorisées pour le vote ait été la voie royale ouverte aux fraudes massives ;

que le manque d’harmonisation des circonscriptions électorales entre la CENI et le MATD ait entraîné une situation confuse très dommageable aux formations politiques qui ont perdu et des conseillers municipaux et des énergies financières et matérielles. C’est pourquoi, abordant le 2e point de l’ordre du jour au titre des perspectives, l’ADF-RDA invite toutes les formations politiques du Burkina Faso à une concertation en vue d’engager une réforme profonde du Code électoral par l’entremise d’un projet ou d’une proposition de loi. Pour la circonstance, l’ADF-RDA estime qu’il faut reverser dans ce projet de relecture :

• l’exigence d’une pièce unique infalsifiable ;

• l’annulation des cartes d’électeurs actuelles ;

• la révision totale des listes électorales avec une forte implication des partis politiques ;

• Enfin, l’établissement d’un procès-verbal comportant la liste de toutes les cartes de vote non retirées, avec ampliation à tous les partis politiques en compétition.

Ces suggestions visent à préparer les prochaines législatives dans la sérénité et la transparence, gages de paix et de stabilité sociale.

Pour le rayonnement du RDA dans toute l’Afrique

Abordant le 3e point de l’ordre du jour, il a été fait un compte rendu d’une mission de l’ADF-RDA, conduite par son Président, Me Gilbert Noël Ouédraogo, pour assister au Congrès de l’US-RDA du Mali.

C’était du 19 au 22 mai 2006 ; en marge du congrès s’est tenue la réunion de la coordination de toutes les sections RDA d’Afrique, à laquelle ont assisté les sections RDA du Niger, de la Guinée, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du pays hôte.

Au cours de ce conclave, la grande famille du RDA a échangé sur le raffermissement des relations de solidarité entre les différentes sections d’une part et d’autre part, le rayonnement du RDA dans toute l’Afrique.

La prochaine réunion de Bamako bis, recommandation prise lors du 13e congrès de l’ADF-RDA du Burkina, a occupé une place de choix dans les débats, et les travaux préparatifs vont bon train.

En outre, les participants ont-il convenu de fêter le soixantenaire du RDA en octobre 2006. Le Président a en outre informé le Bureau exécutif national que le parti sera membre à part entière de l’Internationale libérale au cours de sa réunion qui se tiendra au mois de novembre prochain à Rabat au Maroc.

Ensuite, le BEN a été informé du renouvellement des instances de l’Assemblée nationale. Le député Pathé Jean-Claude Kaboré occupe désormais la 3e vice- présidence et Sidiki Belem, le poste de président du Groupe parlementaire. Les autres postes traditionnellement occupés par les camarades du parti n’ont pas connu de changement.

Après avoir pris acte du départ du 2e vice- président, Cyril Goungounga, il est ressorti des échanges que les députés Stéphane Sanou, Déma Raphaël Bado et Joséphine Drabo/Kanyoulou sont bel et bien membres du Bureau exécutif national.

Au plan social, le parti a présenté ses condoléances les plus attristées aux membres du Bureau exécutif national qui ont perdu parents, proches et amis.

Avant de lever la séance à 19h15 mn, le président du parti a une fois de plus exhorté les uns et les autres à se mettre au travail sans relâche, seule action durable, porteuse d’espoir et d’espérance.

L’ADF-RDA respectueuse du passé et confiante en l’avenir.

Paix, Liberté, Justice

Fait à Ouagadougou, le 25 juin 2006

Le porte-parole,
Nouhoun Berte

P.-S.

Lire aussi :
Municipales 2006

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