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Fixation des jeunes dans leurs terroirs : Une expérimentation à mettre en œuvre

Publié le samedi 24 juin 2006 à 09h21min

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Le comité de pilotage du projet d’appui à la fixation des jeunes dans leurs terroirs a tenu le 21 juin à Kaïbo, sa dernière session sous la présidence de Julien Sawadogo.

Clarisse Sakoundou dispose d’une porcherie comptant une vingtaine de têtes. Comptant 19 autres promoteurs d’activités génératrices de revenus dans divers domaines (embouche bovine, élevage de petits ruminants, commerce et transformation de céréales) sont bénéficiaires du projet-test d’appui à la fixation des jeunes dans leurs terroirs à Kaïbo, département de Bindé, province du Zoundwéogo.

Créé en juin 2000, le PAFJT a concerné 20 villages de 10 provinces. Son objectif, tester les modalités d’appui aux jeunes pour qu’ils puissent mettre en œuvre des micro-projets à caractère économique, avec l’appui financier des institutions de financement décentralisées.

Les résultats de cette expérimentation sont probants, à en croire les témoignages des promoteurs qui affirment avoir réalisé 50 à plus de 120% de bénéfice sur le crédit de base obtenu grâce au projet ; toute chose ayant contribué à l’amélioration de leurs conditions de vie (acquisition de moyens de locomotion, équipement agricole, réalisations d’économies). C’est pourquoi le maire de Bindé, Koudougou Paul Ilboudo n’a pas manqué de remercier les initiateurs. Promoteurs et comité de pilotage, un même vœu : généraliser l’expérience.

Au cours de l’entretien avec le comité de pilotage, les promoteurs de Kaibo ont relevé les difficultés rencontrées dans leurs activités ( montant du crédit insuffisant, lourde garantie demandée, forte demande d’intégration de nouveaux adhérents) non sans demander le renouvellement et l’extension du projet.

Après ces échanges à bâtons rompus, les membres du comité ont examiné et adopté le rapport d’achèvement du projet, le rapport d’évaluation final et émis des recommandations. D’un coût global de plus de 734 millions, le PAFJT qui s’est exécuté de juin 2000 à juin 2005 a été rendu possible grâce au PNUD, à l’Etat burkinabè et à la FAO.

Avec un taux d’exécution de 97% et une rentabilité de 11 F pour 1 F de crédit, le PAFJT a permis le renforcement des capacités de 1853 jeunes, la formulation de 1600 projets dont 1066 sélectionnés et financés avec comme impact global, la prise en compte de la question jeune dans le processus de développement.

C’est ce qui ressort de l’essentiel de l’exposé livré par le coordonnateur, Bruno Ouédraogo. Les participants, composés des représentants de secteurs ministériels, de bailleurs de fonds, de structures de financement et de services techniques ont relevé les aspects à améliorer afin que le plan d’action éventuel soit le plus bénéfique possible.

C’est ainsi que M. Paul Tiemtoré, DRAHRH, a fustigé la non implication de la hiérarchie des services techniques, car de son point de vue, cela ne permet pas de voir de près les activités et actions menées afin d’orienter si besoin en était, l’agent chargé de l’exécution.

Ayant tous reconnu la pertinence et l’efficience du projet-test dans la lutte contre le chômage des jeunes, leur immigration et surtout la promotion des jeunes ruraux, l’assemblée générale de Kaïbo a pris des recommandations allant dans le sens de l’adoption d’une stratégie nationale et une révision du plan d’action en vue d’en faire un outil opérationnel d’un programme à exécuter.

Zackaria BAKOUAN (zaack_bak@yahoo.fr)
AIB/Manga

Sidwaya

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