Durant dix jours, des hommes d’affaires burkinabé vont à la conquête du marché marocain. Du 12 au 21 mai 2006, ces journées des PME/PMI sont un tremplin pour les opérateurs économiques des deux pays de poser les jalons d’une coopération dynamique d’échanges commerciaux.
Selon le directeur du cabinet Yons Associates, Amidou Yonaba, ces journées visent trois objectifs.

D’abord, « permettre aux petites et moyennes entreprises et industries burkinabè de bénéficier du savoir-faire dans différents domaines (le cuir, le textile, l’artisanat, l’agro-alimentaire, etc.) des entreprises marocaines ». Ensuite, « permettre aux structures d’appui financiers, techniques, organisationnels, techniques, des PME/PMI burkinabé de s’inspirer de l’expérience marocaine en terme de mode d’organisation et d’appui aux entreprises et industries moyennes. » Le royaume chérifien passe pour être « aujourd’hui le premier pays sous-traitant au Maghreb avec l’Europe.

3/4 des vêtements, chaussures, sacs à mains utilisés par les européens proviennent du Maroc », précise M. Yonaba. En effet, plus de 600 000 PME/PMI sont disséminées à travers le pays du Roi Mohamed VI. Enfin, ces journées ont pour finalité de permettre aux « entreprises et hommes d’affaires marocains qui veulent investir au Burkina de découvrir le potentiel économique, les capacités et le niveau de développement des PME/PMI du Burkina ». Toute chose « qui offrira aux uns et aux autres, l’opportunité de tisser des liens de partenariat ».

Choix du Maroc et des participants

Pour le directeur général du cabinet Yons Associates, M. Yonaba, le choix du royaume chérifien tire sa substance de l’assurance que « le développement du secteur privé burkinabé peut tirer l’essentiel de sa performance des expériences africaines ». Cela, « à cause du niveau de structuration actuelle, des spécificités culturelles, de la nature et de la taille des entreprises burkinabè et marocaine ». Ainsi, ces journées constituent des opportunités d’affaires à saisir pour les opérateurs économiques des deux pays. Divers secteurs que ce soit du côté marocain que burkinabè se présentent aux PME/PMI.

Les secteurs marocains des travaux publics, des matériaux de construction, de l’agro-alimentaire ,des industries métalliques, le textile et le cuir, la chimie, la parachimie, etc sont proposés aux investisseurs burkinabé. En retour, le secteurs des graines, fruits oléagineux (sésame, beurre de karité, soja, etc), des fruits secs ou frais, des fils textiles (le Burkina est le premier pays producteur de coton 2005_2006) pourront intéresser les entreprises marocaines.

Selon M. Yonaba, environ 25 PME/PMI et structures d’appui prennent part à ces journées d’affaires. « Leur choix a été fait de façon libre et volontaire par le truchement de la Maison de l’entreprise, de la Chambre de commerce, d’industrie et de l’artisanat du Burkina Faso. Chaque PME/PMI Burkinabé s’est manifestée selon les centres d’intérêt manifestés par la partie marocaine » a soutenu le directeur général.

Cependant, l’accent a été mis sur les petites et moyennes entreprises parce qu’elles constituent, selon M. Yonaba « une bonne part des oubliés du processus de développement du secteur économique du Burkina ». Pourtant, précise-t-il, « elles constituent l’essentiel de l’économie burkinabè ».

Daouda Emile Ouedraogo (Ouedro1@yahoo.fr),
Envoyé spécial au Maroc