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Relance de la filière karité : Des propositions de solutions

Publié le mercredi 18 février 2004 à 06h03min

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Ouvertes jeudi 12 février dernier à Ouagadougou, les Journées du karité se sont poursuivies jusqu’au 15 février 2004. Cinquante groupements représentant 22 provinces ont pris part à ces journées dites de rendez-vous du donner et du recevoir.

Le Burkina Faso serait, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le troisième pays producteur mondial d’amandes de karité après le Nigeria et le Mali. Sur 900 mille tonnes environ d’amandes produites au niveau mondial, 100 mille proviendraient du Burkina Faso.

Cependant, depuis quelques années, l’exportation des produits du karité est en régression. C’est pour relancer la filière karité que le ministère de la Promotion de la femme et les intervenants dans ladite filière ont célébré les présentes journées sous le thème : "Problématique de l’organisation et de la professionnalisation des acteurs de la filière, de la production et de la commercialisation". Quatre jours durant, les participants (en majorité des femmes) ont échangé à travers deux communications et un panel sur les voies et moyens de la pérennisation de l’arbre à karité, la commercialisation des produits du karité et la professionnalisation des productrices.

Solutions préconisées

Au titre de la pérennisation de l’espèce, les participantes préconisent la sensibilisation et la formation des populations afin de réduire les actions anthropiques dégradantes et le parasitisme de l’espèce. Aussi proposent-elles l’élaboration, l’adoption et l’application de textes adéquats pour la sauvegarde de l’arbre.

La poursuite de recherches dans le domaine et l’application des résultats à travers l’aménagement des peuplements de karité constituent des solutions de pérennisation de l’arbre à karité au Burkina Faso.

Pour ce qui est de la commercialisation des produits, il a été recommandé la consolidation des marchés conquis, la diversification des produits à l’exportation, la normalisation des produits. Le développement des sources d’informations techniques et commerciales pourrait également être un élément important pour la vente des produits de la filière karité.

Dans le but de professionnaliser les productrices, il est envisagé le renforcement des capacités opérationnelles des femmes qui se traduit par l’organisation de l’ensemble des actrices depuis la base.

En dehors des communications organisées au profit des participantes, les quatre jours de travail ont, en outre, permis aux femmes d’échanger leurs expériences, leur savoir et leur savoir-faire. La salle Dimaako de l’hôtel Indépendance a servi de cadre à des expositions-ventes de beurre de karité, de savon liquide, en poudre ou en boule, de presses à karité, de torréfacteurs, de concasseurs, etc.

Pour bon nombre de participantes, les journées du karité et la création depuis 1995 du Projet national karité que dirige Mme Fati Bougouma sont à saluer. Car elles permettent aux productrices du Burkina de se retrouver, de se partager les idées, d’avoir des partenaires à l’exportation et surtout d’engranger quelques profits financiers. Cette année, les journées du karité ont connu la présence de productrices béninoises et maliennes.

Enok KINDO
Sidwaya

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