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FBF : Un bilan très attendu

Publié le lundi 16 février 2004 à 09h01min

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Au lendemain de l’élimination des Etalons de la 24e CAN, Tunis
2004, le président de la Fédération burkinabè de football (FBF),
Seydou Diakité promettait dans une interview, un bilan moral et
financier. Un bilan très attendu par les Burkinabè.

"Je vais probablement donner une conférence de presse le
samedi 14 février pour rendre compte de tout ce qui a été
mobilisé comme ressources ..." a déclaré le président de la
FBF, Seydou Diakité, dans l’entretien qu’il a accordé au "Pays" et
paru dans l’édition du 6 au 8 février 2004. Puis il a ajouté : "Nous
allons rendre compte des dépenses qui ont été effectuées et
des soldes restants."

Le bilan moral va sans doute être axé sur
la préparation et la participation des Etalons à la CAN en
Tunisie. Les Burkinabè de façon générale reconnaissent
aujourd’hui que des efforts ont été faits pour permettre à l’équipe
nationale d’être dans de bonnes conditions de préparation. Ils
ont été déçus, lorsqu’après avoir bien entamé la compétition à
Tunis devant le Sénégal, les joueurs ont par la suite sombré
face au Mali puis contre le Kenya. Le sort de l’entraîneur
national, Jean Paul Rabier, sera certainement à l’ordre du jour.

En faisant savoir à ses joueurs pendant le stage de Toulon qu’il
ne renouvellera pas son contrat et confirmant ses propos dans
le bi-hebdomadaire français France foot, Jean Paul Rabier
entend se séparer des Etalons.

Combien reste-t-il du milliard trois cents millions ?

Mais, ce qui intéresse sans doute le plus les Burkinabè, c’est
l’aspect de la gestion des finances. En effet, le ministère des
Sports et des loisirs et l’Initiative nationale de soutien aux
Etalons ont rassemblé une somme qui tourne autour d’un
milliard trois cents millions de F CFA. Elle a servi à la
préparation et à la participation des Etalons juniors et seniors
respectivement à la coupe du monde et à la CAN. Combien ont
été dépensés et qu’est ce qui reste ? Ce sont des questions sur
lesquelles on aimerait avoir des réponses précises qui ne
souffriraient d’aucune contestation.

En déclarant : "Je ne
démissionnerai pas", Seydou Diakité sait où il met les pieds et
doit aller jusqu’au bout. Maintenant que cette question de la
démission n’est plus à l’ordre du jour, il s’agit pour la Fédération
de définir les perspectives du football burkinabè, à court, moyen
et long terme. L’équipe fédérale doit notamment convaincre les
Burkinabè qu’elle est capable de mieux faire, en faisant suivre
les paroles d’actes.

On attend la reprise du championnat national D1 dans sa
phase retour. Il y a les championnats D2, féminin et des petites
catégories pour cette saison qui doivent démarrer. Les
échéances pour les Etalons reprennent dès le week-end du 4
au 6 juin prochain contre le Ghana à Ouaga, ceci dans le cadre
des éliminatoires de la coupe du monde et la CAN 2006. Il
faudra dans ce sens trouver un entraîneur compétent, avec des
objectifs précis et qui va travailler sur une longue durée.

Dans la
même lancée, il y a les Etalons cadets et juniors qu’il faut vite
mettre au travail dans la perspective des phases éliminatoires
des CAN respectives pour 2005. Des challenges attendent
Seydou Diakité et ses collaborateurs qui, aussitôt après le bilan,
seront immédiatement sur la brèche.

L’autre question qui ne manquera pas de nourrir les débats
sera probablement l’altercation qui a opposé le président de la
FBF et le porte-parole de l’ancienne équipe fédérale. Dommage
que cela se soit passé au moment où on en avait vraiment pas
besoin. Il s’agit aujourd’hui de vite colmater les brèches, de se
pardonner et de travailler à construire le football burkinabè de
demain.

Comme nous le disions dans notre éditorial d’hier 12
février, "le monde du sport, monde de passion et de subjectivité
par excellence, doit se ressaisir au nom de l’intérêt général".

Par Antoine BATTIONO
Sidwaya

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