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TELECEL Faso : Un jugement incompréhensible avec une odeur suffocante

Publié le mercredi 3 mai 2006 à 07h00min

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L’affaire TELECEL Faso sent du pourri. Kantigui avait fait écho de ce dossier économico-politique, avec ses dessous de faux, d’abus de confiance et d’escroquerie.

Le scénario est simple : entre une bande de mafieux de la finance internationale et africaine et d’opérateurs économiques burkinabé SOYAF communications et PLANOR Afrique SA représentés successivement par Salif Yaméogo et Appolinaire Compaoré, la justice doit dire le droit, rien que le droit.

Que constate-t-on ? Certains partenaires économiques de mauvaise foi, viennent au Burkina, se renseignent sur nos opérateurs économiques, les utilisent, les divisent, et les rejettent après utilisation. Cela n’est pas normal.

Hier, c’est Planor Afrique qui a été utilisé contre SOYAF communications, et aujourd’hui, c’est SOYAF communications qui prend sa revanche.

Ce jeu de l’ombre auquel se prêtent certains fossoyeurs de notre économie nationale doit cesser. Et la justice doit contribuer à cela.

En effet, Kantigui a vu circuler une ordonnance de non-lieu du CAB N° 1. Sur l’affaire TELECEL Faso et un réquisitoire supplétif de non informer du Parquet de Ouagadougou du 21 avril 2006, qui concluent dans leur contenu à un non lieu et à une irrecevabilité de la plainte avec constitution de partie civile de PLANOR Afrique SA. De ce fait, l’on peut retenir que les masques tombent les uns après les autres.

Dans son argumentaire, la justice s’est fondée sur l’article 764 première de l’acte uniforme sur les sociétés commerciales « les transmissions des actions nominatives s’opèrent par le transfert sur les registres de la société et les droits des titulaires résultant de la seule inspiration sur lesdits registres ». Que n’ayant satisfait à aucune formalité d’inscription sur les registres, PLANOR ne saurait valablement évoquer la qualité d’actionnaire de TELECEL Faso. Telle est la sentence de la justice. Nous, nous sommes au Burkina.

La justice peut-elle convaincre un Burkinabè que M. Appolinaire Compaoré et sa Société ne sont pas actionnaires à TELECEL Faso ? Une sagesse mossi enseigne : « Ce que les yeux voient, on n’a pas besoin d’un charlatan pour le dire ». C’est en cela que nos juristes devaient savoir que dans cette affaire TELECEL Faso, il y va de l’honneur et de la dignité des opérateurs économiques burkinabè. Quelle moralité a présidé à la naissance de TELECEL Faso ?

La convention de cession d’actions de TELECEL Faso par ATLANTIQUE TELECOM au profit de PLANOR Afrique SA est très explicite. En son article 6 relatif à la remise des titres il stipule : « le cédant es qualité, s’engage à remettre au cessionnaire tous les titres relatifs aux actions cédées, dans un délai maximum de 30 jours à compter de la date des présentes ».

Cette convention a été paraphée et signée par M. Joël Cadier de Atlantique TELECOM le cédant. Pourquoi cette opération n’a -t-elle pas été effectuée ? Voilà la première question à laquelle la justice devait répondre. Ainsi, elle comprendra qu’il y avait dans cette affaire de la mauvaise foi, de la manipulation.

Si notre justice ne s’élève pas au-dessus de certaines considérations, elle risque de se « robotiser ». Or, si cela advenait, elle perdrait tout son crédit.

Dans cette affaire, nous avons affaire à de gros malins qui veulent faire prospérer leur « gombo » sur le dos d’opérateurs économiques burkinabè. Si ces Messieurs aux mallettes noires sont prêts à délester nos opérateurs économiques les plus prospères, alors que les mêmes sont en train de s’installer sur le marché des institutions financières, Kantigui craint fort que ce soit les épargnants qui soient lésés demain.

La justice doit faire savoir à ces économistes de l’ombre que le Burkina ne saurait être un eldorado pour affairistes véreux. Si en France, il est question de patriotisme économique, l’on doit comprendre que la liberté des affaires n’est pas un pacte pour spolier les acteurs économiques d’un pays.

Aujourd’hui, affirmer que PLANOR Afrique SA n’est pas actionnaire de TELECEL Faso est une provocation. Kantigui avait déjà démontré que le registre de commerce M2 de TELECEL Faso en date du 27 janvier 2006 et l’extrait du registre des actionnaires en date du 23 décembre 2003 sans mouvement depuis, sont une insulte à l’intelligence humaine. La justice qui aime juger à partir des faits doit savoir que les faits sont de toute autre nature.

Avec les textes l’on peut tricher, mais avec les faits, personne ne peut tricher.

Il faut donc rétablir PLANOR Afrique SA dans son droit.

Parole de Kantigui.


* Du Zaoré à gogo à Koupéla

Il est parvenu aux oreilles de Kantigui que les 5 et 6 mai 2006, la ville de Koupéla vibrera au rythme du Zaoré à travers la tenue de la première édition du festival Zaoré (FESTIVA). Ce festival organisé par l’association Nékré en collaboration avec le ministère de la Culture, des Arts et du tourisme à ce que Kantigui a appris sera très riche en couleurs avec plusieurs activités au programme : Un match inter-parents à plaisanterie, des compétitions culturelles, une conférence sur l’histoire et la culture Zoaga, des jeux de société, une rue marchande... L’ouverture officielle du festiva est prévue pour le vendredi 5 mai à 9 heures à Koupèla.

* Ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale

Un groupe de militants SYNTAS mécontents d’un DR

Il semblerait que le directeur régional de l’Action sociale du Centre/Ouagadougou et un groupe de militants SYNTAS sont actuellement à couteaux tirés. C’est le constat qu’a eu à faire Kantigui à la vue d’une lettre écrite par un groupe de militants SYNTAS. Nous vous proposons in-extenso le contenu de cette lettre.

« Cet article ne prétend nullement à l’exhaustivité ; il présente certains points de repères quant à l’évolution de la mal gouvernance qui persiste toujours dans le département de l’Action sociale. C’est le cas de ce petit directeur de l’Action sociale du Centre/Ouagadougou qui est décidé à poursuivre les actes d’arrogance et de détérioration du tissu social que nous avons vécus en mémoire d’une époque récente sous un personnage peu catholique.

L’homme est un loup pour l’homme. Il n’existe plus d’animaux féroces pour dévorer l’être humain.

L’image de la direction régionale de l’Action sociale du Centre vécue par les agents est celle d’un service pillé (cas de production illicite de livrets préscolaires), désemparé avec une utilisation anarchique, abusive de la voie hiérarchique, une usurpation du pouvoir, les agents sont frustrés dans les procédures de désignation de chefs de services telle à Komsilga et à la direction régionale de l’Action sociale du Centre ; à la direction provinciale du Kadiogo c’est le sauve-qui-peut à l’égard des militants syndicaux (SYNTAS). Le SG-SYNTAS traverse présentement diverses formes de calomnies et de dénigrements.

Ces images négatives ne font-elles pas reproduire le caractère d’un iconolâtre dans l’enfance incongrue ?

Il est indispensable d’interpeller le MASSN pour valoriser le service social, instaurer le dialogue social et promouvoir une bonne gouvernance ».

Un groupe de militants
SYNTAS mécontents


* SOS, un local pour M. le coordonnateur du plan national de riposte contre la grippe aviaire

Kantigui a constaté avec désolation que la coordination du plan national de prévention et de riposte de l’influenzae aviaire hautement pathogène (grippe aviaire) du Burkina, manque de bureau décent.

En lieu et place d’un local, c’est la salle de conférences de la direction régionale de l’Elevage bien encombrée qui sert de lieu de travail au coordonnateur et à son gestionnaire.

Kantigui espère que les acteurs impliqués dans la gestion de cette maladie trouveront très rapidement un local pour cette coordination qui en a besoin pour mieux cogiter et contribuer à traquer cette maladie qui devient de plus en plus inquiétante pour les pays africains.


* Cri de détresse pour le règlement de la sentence arbitrale des ex-travailleurs de Faso Fani

Kantigui est constamment sollicité pour rendre compte à l’opinion publique, de l’état du Fasomètre. Ainsi, il vient d’être ampliataire d’une note émanant des syndicats de base (CGTB, CNTB, ONLS-USTB) et du collège des délégués du personnel de l’ex-Faso Fani. Elle est à l’adresse du Premier ministre et l’invite à se pencher sur la question du règlement de la sentence arbitrale des ex-travailleurs de Faso Fani.

EX-FASO FANI
SYNDICATS DE BASE
CGTB-CNTB-ONLS-USTB
COLLEGE DES DELEGUES DU PERSONNEL

Jeudi le 27 avril 2006

Lettre ouverte

A

Son Excellence

Monsieur le Premier ministre, Chef du gouvernement OUAGADOUGOU

Objet : Règlement sentence arbitrale des ex-travailleurs de Faso Fani

Excellence Monsieur le Premier ministre,

Les élections présidentielles et municipales se sont bien déroulées

Comme vous l’avez affirmé le 23 mars 2006 devant les députés, le soleil du Burkina Faso brille. Seulement, force est de constater que ce n’est pas la même chose pour nous, travailleurs de Faso Fani ainsi que pour nos familles. En effet, depuis le 07 mars 2001 que votre gouvernement a pris la décision de liquider Faso Fani en dépit des propositions concrètes des travailleurs pour sauver la ville de Koudougou, la région du Centre-ouest et le Burkina entier des conséquences dramatiques de la fermeture de la seule unité de transformation du coton burkinabé, nous attendons toujours désespérément que le volet social soit intégralement réglé.

Monsieur le Premier ministre,

Tout en louant les efforts déjà consentis par le gouvernement pour régler une partie de nos droits, force est de reconnaître que la très mauvaise exécution du dossier de liquidation dont certains points demeurent d’ailleurs non encore satisfaits, a plongé la quasi-totalité des extravailleurs de l’ex-Faso-Fani dans un marasme social indescriptible.

Monsieur le Premier ministre, le comble est que la sentence arbitrale prononcée le 11 juillet 2003 par l’arbitre M. Emmanuel Pitroipa en faveur des ex-travailleurs et réputée acceptée et exécutoire, est toujours en souffrance de règlement.

Le silence radio qui entoure ce dossier fait payer un lourd tribut aux pauvres travailleurs que nous sommes. De même, l’indolence, l’inconséquence et la désinvolture des rouages de l’Etat particulièrement de vos liquidateurs que sont Maîtres Toé-Bouda Franceline et Sanou S. Michel ont eu pour conséquence, que des enfants ont été chassés de l’école et des familles croupissent dans la misère.

Plus grave, 47 de nos camarades sont morts, laissant derrière eux 50 veuves et 269 orphelins qui vont grossir le contingent des pauvres vivant en-dessous du seuil de la pauvreté.

Excellence Monsieur le Premier ministre,

Monsieur le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Jeunesse par lettre n°2004-0422/MTEJ/SG/DGTSS/DT du 29 juin 2004 confirmait sur l’urgence que revêt le règlement de la sentence. Cela fera bientôt deux (2) ans que nous attendons toujours.

De même, le Comité Gouvernement/Syndicats chargé de la mise à plat de tous les dossiers de conflits sociaux pendants devant la justice a, dans son rapport final du 15 juillet 2005, dit qu’au terme de l’article 213 du Code du travail ancien, la sentence arbitrale des ex-travailleurs de l’ex-Faso Fani a acquis force exécutoire. Mais une décision de justice n’est rien pour vous.

Finalement, Monsieur le Premier ministre, à quand le payement de cette sentence ?

C’est donc confiants que notre cri de détresse sera entendu que nous vous adressons en désespoir de cause, cette lettre tout en vous assurant que les ex-travailleurs et leurs familles restent mobilisés jusqu’au règlement total de leur dossier.

Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Premier ministre, l’expression de notre très haute considération.

CGTB
SONDO X. François

ONSL
KAGONE Boureima

UGTB,
KABO Moïse

USTB,
YARO N. Joseph

CNTB,
OUEDRAOGO Mahamady

Le Président du Collège des Délégués,
Gilbert NABI


* Voyages et tourisme : Une association est née

Kantigui apprécie le dynamisme reparqué dans le secteur du tourisme au Burkina Faso.

C’est ainsi qu’il vient de lui être notifié la mise en place de l’Association des professionnels des agences de voyages et du tourisme du Burkina (APVT-BF).

Kantigui a pris acte du sérieux avec lequel cette association voudrait mener ses activités.

Le bureau exécutif mis en place par l’association serait présidé par M. Léonce Diarra de Elite Voyages. Kantigui espère que cette association fera long feu et portera les fruits escomptés, à savoir la reconnaissance du rôle d’une Agence de voyages auprès des institutions et différentes sociétés du Burkina, la promotion de la destination du Burkina tant au niveau du tourisme classique qu’au niveau du tourisme d’affaire.

Bon vent à l’APVT-BF !


* Cinéma : Le Burkina à l’honneur à Montréal

Selon les sources parvenues à Kantigui, deux cinéastes burkinabè viennent d’être honorés au Festival Vues d’Afrique de Montréal au Canada. Ce sont Missa Hébié qui a reçu une mention pour sa série « Commissariat de Tampy » et Boubacar Diallo qui a remporté le prix Ciné-Pop du meilleur long métrage en numérique offert par l’Organisaiton internationale de la Francophonie pour « code Phoenix ». La représentante de Vues d’Afrique à Ouagadougou, selon les nouvelles parvenues à Kantigui, serait très fière de ces succès qui viennent une fois de plus confirmer le mérite des cinéastes burkinabè.

Kantigui

Sidwaya

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