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La Fédération Internationale des Journalistes exige la libération Antoine Battiono

Publié le vendredi 21 avril 2006 à 08h48min

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La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a appelé aujourd’hui à la libération immédiate du journaliste burkinabé Antoine Bationo arbitrairement détenu par la gendarmerie du Burkina Faso. Antoine Bationo qui est chroniqueur sportif au quotidien « Le Pays » a été arrêté au siège de sa rédaction ce jeudi 20 avril aux alentours de 11 heures 45.

Les journalistes de cette rédaction ont reçu ce jeudi en milieu de matinée la visite de deux anciens militaires de l’armée Burkinabè (Le Capitaine Bayoulou et le Caporal Bassana). Tous deux avaient été traduits en justice en avril 2004 pour tentative de coup d’état. Condamnés, ils avaient été par la suite graciés et libérés mais se plaignaient régulièrement d’être l’objet de filature. Ils étaient accompagnés d’une troisième personne qu’ils auraient appréhendée la nuit précédente parce qu’elle les auraient suivi. (Cette personne se révèlera être un gendarme du nom de Zoungrana Grégoire).

C’est pendant qu’ils donnaient une interview que des gendarmes sont arrivés à la rédaction entre 11 heures et 12 heures. Ils ont interrompu la séance de travail, appréhendé les deux ex militaires et leur accompagnateur et ont récupéré la cassette de l’enregistrement. Un journaliste contacté a confié à la FIJ qu’ils ont remis l’enregistrement sans résistance par peur d’être violentés.

Ces gendarmes sont revenus quelques instants plus tard avec une convocation adressée à Antoine Bationo, assurant ce dernier et ses collègues qu’ils avaient besoin de lui pour un interrogatoire de routine. Le Rédacteur en Chef de « Le Pays » a indiqué à la FIJ que « Antoine Bationo n’a pas participé à l’interview mais a été le premier à qui les anciens militaires se sont adressés alors qu’il se trouvait à l’entrée de la rédaction ».

En fin d’après midi, une autorité de la gendarmerie burkinabé a indiqué qu’il était reproché au journaliste d’avoir séquestré un gendarme.

« Nous exigeons la libération immédiate de ce journaliste détenu sans motif » a déclaré Gabriel Baglo directeur du bureau Afrique que de la FIJ. « Nous protestons contre cette nouvelle violation de la liberté de la presse et appelons la société civile et la presse du Burkina Faso à se mobiliser pour faire libérer Antoine Bationo », a ajouté M. Baglo.

Pour plus d’informations, merci de contacter le + 221 842 01 42

La FIJ représente plus de 500 000 journalistes dans plus de 110 pays

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Vos commentaires

  • Le 21 avril 2006 à 15:12 En réponse à : > La Fédération Internationale des Journalistes exige la libération Antoine Battiono

    Je m’appelle Franck. C’est vraiment écoeurant d’apprendre que des situations de détensions arbitraires se produisent encore et toujours dans ma chère patrie, le Burkina qui est un exemple en matière de démocratie et surtout de liberté. En vérité, ça fait très honte. Dites vous que nous sommes à la veille d’une échéance électorale, les municipales et donc c’est grave. Où sont les fidèles défenseurs des droits de l’Homme ? J’ose croire qu’en l’absence du Président du pays réel pour des raisons de santé, ses Hommes sont là pour assurer la continuité de ses actions en faveur de la liberté et du respect des droits du citoyen. Pour ma part, je proteste contre de tels actes et je soutiens l’action de la FIJ pour exiger la mise en liberté immédiate du citoyen Battiono

    • Le 21 avril 2006 à 21:59, par Bakus En réponse à : > La Fédération Internationale des Journalistes exige la libération Antoine Battiono

      Je dirais même plus que ça fait honte pour nous tous qui sommes à l’extétieur du pays et qui essayons de vendre une image positive du Burkina Faso partout où nous sommes. Mais hélàs les faits sont têtus et cela terni l’image de l’Etat de droit !
      Il est difficile de nous faire avaler que le journaliste Antoine Bationo a séquestré un gendarme. Où et comment ? Et pourquoi empêcher des journalistes de faire leur travail si l’on a rien a se reprocher ? C’est des pratiques dignes d’une autre époque !

    • Le 21 avril 2006 à 23:09, par je m’appelle natremy(natural.rebel.mystic) En réponse à : > La Fédération Internationale des Journalistes exige la libération Antoine Battiono

      je m’appelle NATREMY,je suis vraiment desolé d’apprendre qu’apres la mort de NORBERT ZONGO
      de tels actes de se genre se poursuivent toujours dans ma chére patrie.En lisant cet article il m’est venu
      les larmes aux yeux,Si les larmes aux yeux de voir que certains BURKINABE n’ont plus de dignité et
      ont oublié que signifi la parole BURKINABE.
      Je profite de cela pour vous dire que"NUL NE PEUT EMPECHER LE SOLEIL DE BRILLER".
      Je proteste contre cet acte ignoble digne des imbeciles qui refusent d’avancer.
      Chacun de nous sera jugé pour ce qu’il aura posé comme acte.
      L’AFRIQUE n’a pas besoin de democratie.Nous avons dejà connu la democratie.
      L’AFRIQUE a besoin de "REVOLUTION".Seul la REVOLUTION peut nous tirer de cet colonisation
      dont nous sommes toujours victimes.
      Fils du BURKINA donnons l’exemple car le sauve qui peut nous portera nul part.
      Liberez immediatement Antoine Bationo.
      LA PATRIE OU LA MORT NOUS VAINCRONS.

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