Des circonstances que la famille tient à élucider, n’étant pas convaincue du motif du décès que leur ont donné le commissariat de police de Méguet et la Direction provinciale de la police de Zorgho, à savoir un malaise consécutif à la chaleur. La famille est d’autant sceptique que Salam Sawadogo, né en 1962 et ayant à sa charge 6 enfants en bas âge et une femme presqu’à terme, serait bien portant au moment de son interpellation et durant le temps où il a été conduit de commissariat en commissariat.

En plus du doute qu’elle émet par rapport à la cause du décès, la famille de Salam n’est pas contente du comportement de la police qui a procédé à l’inhumation du corps après, dit-elle, l’avis du procureur du Faso, sans l’informer. Et sans aussi établir jusque-là un certificat de décès, ajoute-t-elle. Toutes choses qui, selon la famille porte à croire qu’on lui cache quelque chose sur la mort du sieur Sawadogo.

Toujours selon la famille, l’intéressé a été présenté comme un chef de gang dénoncé par un de ses lieutenants malfrats d’où son interpellation. Un motif surprenant pour la famille étant donné que le regretté, propriétaire d’une plantation de cacao en Côte d’Ivoire (son surnom de Kadhafi serait venu de là), vivait, replié au Burkina, des revenus de cette plantation.

Devenu manchot à la suite d’une bagarre avec un éleveur, il bénéficiait également du soutien d’un de ses frères. C’est une famille meurtrie par la douleur, tenaillée par le doute et la colère qui tient à ce que toute la lumière soit faite sur cette affaire.

Le Pays