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<I>Pot-Pourri  : Halidou Ouédraogo se porte de plus en plus mieux

Publié le vendredi 14 avril 2006 à 04h51min

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Evacué depuis le jeudi 2 mars en France à la suite d’une défaillance cérébro-cardiaque, Halidou Ouédraogo qui se trouve présentement aux bons soins de la Clinique Mirabeau, se remet doucement mais sûrement de cette attaque surprise.

C’est une évolution très positive qu’il faut mettre à l’actif d’un encadrement médical pluridisciplinaire, mais aussi à l’actif du patient lui-même dont la farouche volonté de guérir compte beaucoup dans ce genre de mal.

Le Président du Collectif avait été, dans un premier temps, admis à l’hôpital américain de Neuilly avant d’être transféré depuis le 27 mars à la clinique Mirabeau de Paris, spécialiste de la rééducation. Prompt rétablissement à ce soldat de la démocratie.


On réclame des comptes à l’ONEA/Yako

Dans cette lettre ouverte au Directeur général de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA), un citoyen de Yako se demande ce que deviennent les 90 000 F CFA qu’il a versés pour un branchement.

"Monsieur le Directeur général,

Par cette lettre ouverte, je voudrais attirer votre attention sur un fait qui dure depuis 2003, et demander qu’une solution diligente soit trouvée. En 2003, en effet, nous avons appris par voie de presse que suite à une subvention qui avait été faite à l’ONEA, celle-ci allait procéder à des branchements d’eau à prix réduits dans trois localités du pays dont Yako.

Le montant annoncé fut de 90 000 F CFA. Plusieurs personnes dont moi-même ont

versé ladite somme en 2003. Puis, nous avons attendu vainement et lorsque nous sommes allés aux nouvelles à l’agence ONEA de Yako, nous avons appris que votre agent qui était là-bas à l’époque de la réception de l’argent aurait commis des indélicatesses et aurait été remercié par vos services. Il nous fut réclamé des photocopies de nos reçus et nous nous exécutâmes. En mi-2005, nous nous sommes encore rendus à Yako pour nous entendre dire que le problème sera pris en considération dans le budget 2006. En fin mars 2006, nous sommes encore allés à l’agence de Yako et le responsable de service actuel, celui-là même qui a récupéré les photocopies de nos reçus, déclare ne pas être au parfum de ce problème.

Monsieur le Directeur général, ce que nous voulons savoir, c’est le sort qui nous est réservé. (Je connais au moins sept personnes qui sont dans la même situation que moi.) Au moment où l’ONEA est en train de faire des efforts pour faciliter l’accès de l’eau aux citoyens (50 000 branchements à 50 000 F CFA à Ouagadougou et environnants), nous comprenons difficilement que des gens qui ont dépensé 90 000 francs depuis 2003 et qui ont leurs reçus de paiement avec en-tête ONEA soient toujours dans l’attente. Nous sommes d’autant plus choqués que l’actuel chef d’agence de l’ONEA à Yako nous a annoncé que les branchements sont en train de se faire maintenant à 52 000 F CFA à Yako.

Monsieur le Directeur général, nous attendons de vous une prompte réaction afin de nous situer sur la conduite à tenir. Je vous remercie d’avance pour votre disponibilité. "


Boulgou : le CDP en perte de vitesse ?

Les municipales 2006 s’annoncent pour bientôt. La campagne se mène sur tous les fronts par les partis en compétition qui connaissent des fortunes diverses. Dans la province du Boulgou, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti au pouvoir, serait confronté à la grande difficulté qu’il connaît un peu partout : ses militants, dans nombre de régions, n’entendent pas se voir imposer des listes de candidats.

En dehors du secteur 4 de Tenkodogo où il sort la tête de l’eau car l’opposition s’y aventurerait difficilement guère, le parti majoritaire serait en grande perte de vitesse dans le Boulgou. Des enveloppes distribuées comme soutien financier par le parti, des villages n’auraient reçu que la modique somme de 10 000 F CFA.

L’autre problème et non des moindres évoqués serait le fait que sur les 183 candidats CDP, il n’y aurait que 14 lettrés au sens véritable du terme, ce qui rend les listes indésirables par la grande majorité des populations. Et l’avenir semble bien sombre pour le CDP dans la cité des arachides.


Ministère des Finances : qui bloque les dossiers d’avancement ?

Selon un "groupe de fonctionnaires", un agent du ministère des Finances et du Budget, chargé de gérer les dossiers d’avancement des fonctionnaires, ne fait pas correctement son travail.

Pire, il monnayerait ses services contre des espèces sonnantes et trébuchantes en faisant traîner volontairement les dossiers au-delà du délai de trois mois qui lui est assigné. Les fonctionnaires des provinces se disent pénalisés par les va-et-vient qui leur coûtent du temps et de l’argent avec, au finish, aucun changement sur le bulletin de salaire.

C’est le cas par exemple de cet agent qui a déposé son dossier depuis le 2 août 2005 et qui n’a toujours pas obtenu gain de cause.


DPEBA Sanmatenga : un intérim qui dure une éternité

Le poste de directeur provincial de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation (DPEBA) du Sanmatenga est occupé par un intérimaire qui n’est autre que le directeur régional (DREBA), selon un lecteur. Une situation de cumul qui prévaut depuis juillet 2005, à la suite du décès du directeur provincial.

D’aucuns estiment que l’intérim a assez duré et pourrait "hypothéquer" la gestion de l’enseignement de base dans la Région. L’auteur de l’écrit souhaite donc qu’une solution idoine soit trouvée à cette situation au niveau provincial. Cette solution, conclut-il, ferait un grand bien à l’école burkinabè. Selon toujours ce lecteur, la difficulté de trouver un remplaçant viendrait du fait que plusieurs partis politiques se disputent le poste.


Municipales : inquiétudes à Poa

Selon un e-mail parvenu à notre rédaction et signé d’un "militant de parti", on s’achemine vers un boycott ou un échec des élections municipales à Poa (province du Boulkiemdé). Dans ce département situé à 35 km de Koudougou, il se passerait des choses peu recommandables au niveau de la CEDI (Commission électorale départementale indépendante), tant du point de vue de la gestion financière que du respect des textes.

En conséquence, l’auteur de l’écrit estime que "si la CENI passe sous silence certains manquements de ses démembrements, elle pourrait passer à côté de l’équité et de la transparence qu’attend d’elle le peuple".


Boucle du Mouhoun : en attendant la 3e Journée de l’excellence

La 3e Journée régionale de l’excellence de la Boucle du Mouhoun se tiendra le 29 juillet 2006 à Dédougou. Organisée par l’Association pour le développement humain intégral (ADHI), la manifestation aura pour thème : "Pour une éducation holistique, la communauté éducative de la Boucle du Mouhoun s’engage !".

L’éducation holistique essaie de développer l’enfant de façon complète en intégrant les dimensions physique, mentale, sociale et culturelle. L’ADHI compte sur toutes les bonnes volontés pour l’accompagner dans cette noble opération.


A propos de la perte des valeurs traditionnelles

Le Club de sociologie de l’université de Ouagadougou (CSUO) organise le 15 avril, à l’amphithéâtre B de l’université, à partir de 15h30, une causerie-débat sous le thème : "La perte des valeurs traditionnelles en Afrique : le cas du Burkina Faso".

Pour le président du club, Moktar Kiemtoré, cette initiative entre dans le cadre de la formation académique, de la promotion de la sociologie et de la culture burkinabè. La causerie-débat est placée sous la présidence du ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme.


SNC 2006 : "une faute culturelle"

Dans cette lettre ouverte à madame le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, l’ASAMA estime qu’une erreur a été commise dans le défilé des masques.

"Madame le Ministre

La 13e édition de la fête nationale de la culture, célébrée sous le thème « Culture et intégration des peuples", a connu un rayonnement à saluer de par la diversité des expressions qui étaient au programme.

L’Association pour la sauvegarde des masques (ASAMA), structure organisatrice du Festival international des masques et des arts de Dédougou (FESTIMA), le plus grand festival de masques en Afrique, se joint aux nombreuses voix qui l’ont précédée pour féliciter le Comité d’organisation de la 13e de la SNC pour avoir tenu son pari.

Cependant, l’ASAMA a été surprise de voir défiler sur un même plateau lors de la cérémonie officielle d’ouverture, des masques en fibres et en feuilles, chose qui n’a pas manqué de choquer les défenseurs de la tradition du masque que nous sommes.

En effet, cet acte, s’il a assurément été commis avec la complicité de fossoyeurs de cette riche facette de la culture burkinabè, il faut avouer qu’il constitue une entorse grave à la valorisation et à la crédibilisation de la pratique du masque.

L’ASAMA s’interroge sur les fondements réels d’une telle faute culturelle, de surcroît commise par le ministère de tutelle. Est - on alors en train de mettre en péril le masque en cherchant à tout prix à le folkloriser ? Que visait alors ce défilé de masques à l’ouverture ?

L’ASAMA prend l’opinion publique à témoin et se désengage de toute responsabilité dans cette maladresse culturelle. Il en appelle, par la même occasion, à tous les villages détenteurs de la tradition du masque à rester vigilants par rapport à toutes sortes de manifestations organisées prétendant défendre leur cause (meetings électoraux).

La culture du masque ne saurait être cette chose la plus vulgaire, à utiliser selon les besoins du moment.

Veuillez recevoir, madame le ministre, l’expression de notre haute et respectueuse considération."


Kisto Koinbré "ressuscite" Jésus-Christ

A l’occasion de la fête pascale, l’artiste musicien traditionnel Kisto Koinbré convie le grand public à un concert le dimanche 16 avril 2006 à 20h au Bar-Bozambo à Ouagadougou.

D’autres artistes seront à ses côtés, à savoir Dumba Kultur, Ben Carlos, les Messagers Pacifics, Ouobraogo Charlemie (fille de Charles Ouobraogo) et le Gandaogo national, Georges Ouédraogo. La troupe de Kisto Koinbré, outre les musiciens, comprend 5 chanteurs et 4 danseuses.


Pauvres ou misérabilistes ?

A partir des défaillances qu’il a constatées dans la salle du CGP, Piédomon Hien, administrateur des hôpitaux et des services de santé, se demande à quel jeu jouent les Burkinabè

"Le Burkina Faso, notre pays est pauvre. Moi, je dirai même très pauvre. Cette pauvreté est omniprésente dans nos têtes et dans nos gestes, et ça nous rend morbide, grognon, amer, anormalement modeste et inerte. Tenez, par exemple, osez critiquer les manquements et / ou les insuffisances de telle ou telle action du gouvernement, d’une société ou d’une personne physique, et on vous répondra inlassablement : « Oui, ce que vous dites-là est vrai, mais il ne faut pas oublier que nous sommes au .. .Burkina.. »

Le Burkina c’est quoi ?

Le Burkina est-il un pays de gars nazes ou rien de bon ne peut exister ? Oui, c’est vrai, nous sommes au Burkina Faso, pays pauvre devant l’Eternel mais tout de même, évitons de nous ridiculiser là où c’est possible sans qu’on y laisse des plumes !

Car, il y a des situations honteuses que nous pouvons éviter sans pour autant déclarer faillite ; il suffit seulement d’y penser.

Oui, il suffit de se dire que nous aussi, nous avons une image à défendre, que nous aussi, nous avons droit au beau, au bon et pourquoi pas au luxe malgré notre « Sainte mère La Pauvreté » !

On peut ne pas nous aimer, ce n’est pas grave ; mais si nous n’avons pas d’estime, d’amour propre pour nous-mêmes, c’est la catastrophe.

Au nom de cette pauvreté que nous semblons chérir, nous acceptons tout.

Les 5 et 6 avril 2006 se tenait dans la salle de conférence de la Caisse générale de péréquation (CGP), le Conseil d’Administration du Ministère de la Santé (CASEM). Jusque-là, rien de particulier, tout va bien. A un CASEM, comme vous pouvez vous en douter, il y a du monde : le ministre, son secrétaire général, les invités de marque et tous les directeurs centraux du département ministériel concerné.

Au CASEM donc du ministère de la Santé, tout ce beau monde était présent et certains devaient parler ; les uns pour faire le bilan des activités qu’ils ont menées durant l’année écoulée, les autres pour poser des questions et/ou apporter des contributions.

Ceux qui devaient parler ce jour-là devaient le faire pour environ 200 personnes.

Il fallait donc utiliser des microphones-moyens modernes de communication -dans une salle bien climatisée en ces temps de canicule .Mais c’est ici que tout se gâte !

La prestigieuse salle de conférence du CGP avait ou si voulez a des micros et une climatisation ; mais de quel genre ? Allez savoir ! Cette salle qui compte parmi les plus grandes du pays (elle abrite parfois des rencontres internationales) a un système de sonorisation dépassé et une climatisation mieux que zéro (tous les participants se plaignaient de la chaleur) Comment peut-on comprendre et accepter (même au Burkina) aujourd’hui, à l’heure de la délocalisation des entreprises européennes vers l’Asie (ce qui rend accessibles tous les appareils électroniques), qu’une salle de conférences d’envergure internationale soit encore équipée de micro filaire ? !

Et bien c’est ce qui se passe au CGP.

Je n’exagérais pas si je disais que les micros qui y sont datent des années 1980.

Ainsi, chaque fois qu’un participant devait prendre la parole, il fallait user du génie militaire pour lui faire parvenir le micro (un agent avait été affecté spécialement à cette tâche). Cette gymnastique nous faisait perdre entre une et trois minutes selon la place de l’intervenant.

Franchement, sommes-nous pauvres ou misérabilistes ? Combien coûte un système de sonorisation hi fi aujourd’hui ?

N’est-il pas possible de doter cette salle d’un système d’éclairage, de climatisation et de sonorisation performant sans avoir à vendre l’immeuble (comme dit « la mal cause ouagalaise » qui vous demande de vendre votre moto pour acheter de l’essence) ?

Je pense en toute honnêteté que même pauvres comme nous le sommes, il y a des situations où nous n’avons pas besoins d’étaler notre misère matérielle au grand jour.

Aujourd’hui, en 2006, une salle de conférences bien climatisée et bien sonorisée n’est plus un luxe, c’est un outil de travail même pour le Burkina Faso.

Il ne s’agit pas pour moi de jeter le discrédit sur la structure et/ ou les personnes qui gèrent cette salle ; je voudrais seulement attirer leur attention sur de petits problèmes qui génèrent de grands déshonneurs.

Pour terminer, je voudrais dire qu’il faut que nous nous mettions dans la tête, une fois pour toutes, que même pauvre, le Burkina Faso demeure un pays, notre pays qui doit trouver sa place dans le concert des nations.

A ceux qui pensent que nous avons trop de priorités sociales pour nous occuper de ces choses-là, je dis tout simplement que les priorités prioritaires, il y en aura toujours.

Vivons notre pauvreté dans la dignité tout en évitant de la chérir... Sinon, nous tombons dans le misérabilisme !"


Parcelles viabilisées de Basséko : le tirage au sort samedi

Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme a organisé une loterie sur des parcelles viabilisées du relais-cité de Basséko, qui connaîtra son dénouement le 15 avril. Ce sera au cours d’une cérémonie de tirage au sort qui permettra de désigner les heureux bénéficiaires. Le ticket de participation, rappelons-le, coûtait 5 000 F CFA.


Elections au Burkina : le MBDHP sensibilise

En cette période d’élections locales, le MBDHB, en association avec plusieurs autres organisations de la société civile, organise un forum citoyen pour apporter sa contribution pour une culture citoyenne du peuple burkinabè. Le forum se tiendra le samedi 15 avril 2006 à partir de 9 h à la salle de conférences du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC), sous le thème "Droits citoyens et élections au Burkina Faso".

Les conférenciers ont pour noms maître Appolinaire Kyelem, Richard Tiendrébéogo de la CGT-B et le magistrat Kassoum Kambou.

Le Pays

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