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Réduction de la pauvreté : Le FMI débloque 4,9 millions de dollars pour le Burkina

Publié le jeudi 23 mars 2006 à 07h24min

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Le Conseil d’administration du FMI achève la cinquième Revue sous l’accord
FRPC du Burkina Faso et approuve un décaissement de 3,44 millions de
DTS (environ 4,9 millions de dollars américains). C’est l’objet du communiqué
de presse ci-dessous, publié par le représentant résident du FMI au Burkina,
Mario Zejean.

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé
le 13 mars 2006 la cinquième revue sous l’accord de la Facilité de
Réduction de la Pauvreté et pour la Croissance (FRPC) pour le Burkina Faso.

L’achèvement de la revue permet un décaissement supplémentaire de 3,44
millions de DTS (environ 4,9 millions de dollars américains). Cela portera le
montant total décaissé sous l’accord à 20,6 millions de DTS (environ 29,6
millions de dollars américains).
La performance du programme sous FRPC a été bonne et tous les critères de
performance quantitatifs et structurels pour la cinquième revue de la FRPC
ont été respectés.

Le PIB réel a augmenté de 7,5 % en 2005 grâce aux
récoltes record de coton et de céréales. La forte production agricole a plus
que compensé le ralentissement observé dans d’autres secteurs, dû à la forte
détérioration des termes de l’échange résultant d’une forte baisse des cours
mondiaux du coton et une augmentation concomitante du cours du pétrole.

Après avoir augmenté pendant une bonne partie de l’année, la pression
inflationniste a commencé à baisser en septembre 2005, vu que le prix des
produits alimentaires et du carburant à la consommation ont baissé,
comparativement aux prix records qui avaient été observés. Les autorités ont
bien géré les défis fiscaux émanant du choc des termes de l’échange, et le
déficit fiscal pour 2005 est estimé avoir été quelque peu inférieur à ce qui
avait été prévu.

En 2006, il est probable que la croissance économique ralentisse, vu que la
production agricole pourrait retourner à la tendance normale. La baisse des
prix des produits alimentaires et le taux de change fixe devraient maintenir
l’inflation basse.

Un écart modéré du déficit fiscal est envisagé sous le
programme des autorités, reflétant l’augmentation des dépenses dans les
programmes prioritaires sociaux et des infrastructures ainsi que des transferts
aux structures gouvernementales décentralisées. Le déficit devrait être
presqu’entièrement comblé par le financement extérieur net.

Les autorités burkinabè ont indiqué qu’elles utiliseraient les ressources qui
ont été libérées sous l’Initiative d’allégement de la dette multilatérale (IADM)
pour augmenter les dépenses dans les programmes prioritaires sociaux et
des infrastructures et accélérer le progrès vers l’atteinte des Objectifs de
développement du millénaire (ODM).

Les autorités ont noté l’importance
accrue des besoins de dépenses du pays, mais ont indiqué qu’elles
adopteraient une approche prudente dans les nouveaux emprunts pour
assurer une soutenabilité de la dette. Selon le staff du FMI, l’utilisation des
fonds libérés sous l’IADM au-delà de 2006 devrait être considérée dans le
contexte du prochain document du cadre stratégique de réduction de la
pauvreté, et du cadre des dépenses à moyen terme 2007-2009.

Pendant que l’IADM va considérablement réduire le poids de la dette, les
autorités devraient continuer à chercher des financements hautement
confessionnels, de préférence sous forme de dons, pour éviter que la
satisfaction des besoins substantiels de dépenses du pays conduise à un
retour de surendettement.

Source : FMI

Le Pays

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