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Abdoulaye Séré, président de la communauté burkinabè en Mauritanie : “Beaucoup de nos parents sont en situation irrégulière”

Publié le mardi 21 mars 2006 à 07h19min

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Abdoulaye Séré

Blaise Compaoré a mis à profit son séjour mauritanien pour rencontrer nos compatriotes résidant dans ce pays. Leur président, Abdoulaye Séré, nous situe dans cette interview sur les difficultés rencontrées en terre mauritanienne ainsi que les perspectives qui s’offrent à leur association.

Sidwaya (S.) : Pouvez-vous nous situer sur les difficultés rencontrées par nos compatriotes en Mauritanie ?

Abdoulaye Séré (A.S.) : La principale préoccupation de nos compatriotes c’est le problème de papiers. Beaucoup de nos parents sont en situation irrégulière, d’autant plus que nous sommes loin du pays et de notre circonscription consulaire (Dakar). Il serait opportun de rapprocher ladite circonscription. Le deuxième problème concerne nos frères en partance pour l’Europe via la Mauritanie.

Lorsque leur tentative se révèle infructueuse, la Mauritanie devient une terre d’escale durable. Il se pose donc un problème social, la plupart d’entre eux étant démunis. Nous en avons eu qui sont tombés malades et toute la communauté a dû se mobiliser pour leur venir en aide. Par ailleurs, la plupart des Burkinabè n’ont pas d’emplois garantis alors que notre caisse n’a pas assez d’argent pour faire face à tous les cas sociaux. Et puis, en dehors de Nouakchott, nous avons des difficultés pour joindre nos compatriotes dans les autres centres. La crise entre nos deux Etats n’a pas eu d’incidence particulière sur nos compatriotes. Seuls les clandestins étaient traqués.

S. : Quelles sont les perspectives qui s’offrent à vous pour l’amélioration des conditions de vie de tous nos compatriotes ?

A.S. : Nous avons élaboré un programme dans lequel nous avons défini un plan d’action. Ce plan vise notre intégration sur le plan social, culturel et économique. Nous avons défini des activités à effectuer mais nous sommes freinés par le manque de moyens.

Ce programme a eu l’appui de l’ambassadeur. Nous prévoyons une semaine culturelle et des travaux d’intérêt commun pour aider les autorités mauritaniennes. Je profite remercier nos frères qui sont dans les représentations diplomatiques ici, et qui nous aident à atteindre nos objectifs.

Boubakar SY


Chantal Compaoré

L’appel de la première Dame

Lors du séjour du président du Faso en Mauritanie, la première Dame, Chantal Compaoré qui faisait partie de la délégation, a visité une usine de pasteurisation du lait frais. A l’issue de la visite, la première Dame s’est dit « émerveillée » par le travail qui y est fait (traitement de lait de chamelle, vache, chèvre) et a invité les hommes d’affaires burkinabè qui y verraient un intérêt à prendre attache avec les responsables de l’usine pour s’enquérir de leur expérience.

Car, a indiqué Mme Compaoré, les populations burkinabè principalement la petite enfance, pourraient être très intéressées par ce travail de qualité. « J’insiste beaucoup », a-t-elle dit, car les besoins nutritifs des enfants burkinabè sont « immenses » et, « aucun effort n’est de trop ». Elle s’est dit confiante sur le fait que son appel sera entendu, car, « tout ce qui est beau et grand » intéresse les Burkinabè. La première dame a profité de l’occasion pour « briefer » la presse sur son dernier séjour new-yorkais dont Sidwaya a du reste fait largement écho.

En rappel, Chantal Compaoré participait à New York à une réunion sur les fistules obstétricales. Promotion de la femme et de la petite enfance, la première Dame reste fidèle à son credo.

B. SY

Sidwaya

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