Près de 50 ans après les indépendances, le sport burkinabè connaît plus de bas que de hauts. Bien qu’on ait toujours pensé à la jeunesse et au sport, force est de reconnaître que l’Etat n’avait pas encore défini une politique sportive nationale claire. On voguait au gré des vents, avec donc parfois des résultats assez flatteurs. Pour rompre avec cette tradition, le ministre des Sports a donc chargé le cabinet Arama de dégager les pistes qui peuvent permettre au sport national d’être la fierté du peuple burkinabè, un grand et solide ambassadeur qui fait honneur au pays sous tous les cieux.

Après le dépôt des conclusions de l’agence Arama, le ministre des Sports et des Loisirs a convié en atelier ses cadres les 16 et 17 mars à Ouahigouya. Pour l’occasion, il s’agissait de se pencher sur les travaux de l’agence, d’en faire un premier toilettage. Le document ainsi dégagé doit être renvoyé auprès de l’agence Arama pour complément d’étude.

Ce n’est que bien après que les structures sportives porteront leurs griffes au document qui sera introduit en Conseil de ministres avant de devenir le bréviaire du sport burkinabè.

A Ouahigouya, toutes les autorités politiques et administratives de la région du Nord et de la province du Yatenga ont soutenu le ministère des Sport car cet atelier intéresse fortement tout le Burkina. Invité par le ministre des Sports et des Loisirs le secrétaire général de la Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sports ayant le français en partage (CONFEJES) M. Youssouf Fall a apporté une contribution de taille aux travaux.

Bien entendu le maire de Ouahigouya se réjouit que cet atelier se tienne dans sa ville surtout que le sport dans tout le Yatenga est en sous-régime.

Il a souhaité beaucoup de succès à cet atelier qui a clos ses travaux le vendredi 17 mars en début d’après-midi. A l’occasion, le ministre des Sports qui présidait la cérémonie a surtout salué la qualité des échanges, l’engagement et le sens de responsabilité de tous ceux qui sont à la base des conclusions arrêtées par l’atelier. Ces conclusions marquent le début d’un processus qui devra permettre de disposer enfin d’un document de référence à même de donner une plus grande visibilité et une meilleure lisibilité à l’action de tous ceux qui sont aux différents échelons du sport national.

Pour le ministre Jean Pierre Palm, « avec cet atelier, nous sommes en train de prendre l’engagement de rompre désormais avec le spontanéisme et la gestion au quotidien du sport pour nous tourner résolument vers la gestion rationnelle, planifiée, prospective de notre sport. Ce plus nous permettra de construire nos performances sur des bases plus solides ».

Les dirigeants du sport burkinabè s’engagent donc à construire les rails sur lesquels notre sport va désormais circuler. Cet atelier est un premier pas mais il était nécessaire, voire indispensable. En outre nous attendons des acteurs, beaucoup d’esprit d’initiatives et de combat. Vite, afin qu’on ait des résultats forts. Naturellement cela va s’accompagner d’une gestion saine et toutes les lois en vigueur au Burkina devront être respectées. On veut du spectacle, mais aussi une gestion claire et propre.

Marcel BELEM

Sidwaya