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Tapoa/Insécurité : Le Conseil provincial des organisations de la société civile réclame plus de sécurité

Publié le vendredi 19 avril 2024 à 21h25min

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Tapoa/Insécurité : Le Conseil provincial des organisations de la société civile réclame plus de sécurité

Les habitants de Diapaga ont manifesté dans les rues de la ville le jeudi 18 avril 2024 pour exiger du gouvernement le traitement diligent de leurs préoccupations. La décision de cette manifestation fait suite à une réunion qui s’est déroulée le 16 avril 2024, avec l’ensemble des forces vives de la Tapoa.

« La population de la Tapoa n’a pas pu cultiver depuis plus de deux ans au point que la situation alimentaire est devenue catastrophique, si bien que certains mangent des feuilles, des mangues crues, d’autres boivent de l’eau chaude pour dormir », a déploré le secrétaire général du Conseil provincial des organisations de la société civile (CPOSC), Diassibo François Xavier Coulidiati lors d’une grande « marche pacifique » tenue le 18 avril 2024, à Diapaga. Ils étaient nombreux, le jeudi 18 avril 2024, dans la matinée, les manifestants, à prendre d’assaut le centre-ville pour exprimer leur ras-le-bol par rapport à la situation alimentaire et sécuritaire délétère dans la province de la Tapoa, située dans la région de l’Est.

Ils avaient pour itinéraire l’église SIM (située au secteur N°5 sur la route nationale 19) en passant par le rond-point central de Diapaga. Les manifestants brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « halte aux faux rapports sur la situation sécuritaire », « nous réclamons des Bataillons d’intervention rapide (BIR) », « nous voulons nous défendre, donnez-nous des armes", "nous exigeons des opérations d’envergure dans la province », « nous réclamons le départ du chef de corps », « non aux autorités fuyardes ».

Le secrétaire général du CPOSC, Diassibo François Xavier Coulidiati

Cette manifestation a été organisée par le CPOSC. Parlant de la situation sécuritaire, M. Coulidiati, qui a lu la déclaration liminaire, a affirmé que la Tapoa a toujours soutenu la transition de diverses manières. Cependant, a-t-il relevé, cette province n’a cessé de sombrer de jour en jour face aux multiples attaques. Pour illustrer ses propos, il a pris l’exemple de l’attaque du 14 avril 2024 qui a lieu en ville au secteur 5 de Diapaga, laquelle attaque a coûté la vie à un VDP et a semé la psychose au sein de la population.

Face aux attaques récurrentes, la population a formulé des doléances. Elle demande, entre autres, « le départ immédiat et sans condition du chef de corps de Diapaga, le relèvement du haut-commissaire de la province ; des préfets de leurs fonctions et la nomination en lieu et place d’autorités qui vont résider dans leurs circonscriptions administratives. Elle exige également le départ des agents actuels de l’action sociale, la fermeture des mairies dans les jours à venir etc.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 19 avril à 12:00, par Matt En réponse à : Tapoa/Insécurité : Le Conseil provincial des organisations de la société civile réclame plus de sécurité

    Il y a contradiction entre le bilan du gouvernement et celui des populations résidentes. Dans d’autres localités, c’est le même constat. En pareilles situations, qui faudrait-il croire ?

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  • Le 19 avril à 13:17, par porto En réponse à : Tapoa/Insécurité : Le Conseil provincial des organisations de la société civile réclame plus de sécurité

    je lis sur une pancarte"nous voulons des seigneurs de guerre"est ce vous savez ce qu’on apelle un seigneur de guerre ?Si vous le saviez personne ne l’aurrai ecrit.l’ignorance va nous tuer !!

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    • Le 20 avril à 09:30, par kwiliga En réponse à : Tapoa/Insécurité : Le Conseil provincial des organisations de la société civile réclame plus de sécurité

      Bonjour porto,
      Oui, ça m’a frappé moi aussi, d’autant qu’en réfléchissant un peu, "des seigneurs de guerre", il en a déjà. En plus il sourit, le bougre.
      D’un autre côté, le journaliste a écrit : "si bien que certains mangent des feuilles, des mangues crues..." en attendant une bonne recette de mangues cuites...
      Bref, au delà de ces détails sans incidence, c’est bien là que se pose tout le problème, toutes nos oppositions, tous nos déchirements, entre les IBéologues qui vivent bourgeoisement, ne sont pas touchés par les privations, ignorent la souffrance des autres et tous les démunis, qui, depuis leur misère, ont compris que la souveraineté et l’orgueil ne nourrissent pas l’homme, ni ses enfants...

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  • Le 19 avril à 13:54, par Passakziri En réponse à : Tapoa/Insécurité : Le Conseil provincial des organisations de la société civile réclame plus de sécurité

    Voyez vous ? Quand des gens comme Lom-Lom écrivaient hier, je leur ai dit de ne pas confondre les bars de Ouaga au reste du pays. Parce que ceux qui sont dans les grandes villes semblent vivre sur une autre planéte bien qu’ayant les infos de comment c’est dans les zones rouges foncé. Bref , j’étais découragé quand en escale de restauration lors déplacement ,à Koupélà , j’ai constaté comment un bar populaire était bondé de jeunes gens alors que nous étions aux environs de 15 h en pleine semaine. à Ouaga c’est pire. Ca mange , ca boit, ca joue la musique du lundi au dimanche , après on écrit sur les fora comme omnibulé par l ’alcool .
    Personne ne dit que l’armée n’est pas active, en colaboration avec les VDP, oui nous savons qu’elle l’est parce que ceux qui composent l’armée et les VDP ce sont nos proches . Seulement les politiciens en treillis, embastillés à Koulouba avec les armes du peuples doivent apprendre qu’ils ont certes usurpé le pouvoir en usant de ruse et de mensonges , mais ils ne pourront pas se limiter aux mensonges pour vaincre les minables terroristes. Présenter les ravitaillements comme acquis après plus de 18 mois c’est pas bien gros comme bilan. C’est plutot un échec qui devrait interpeller à questinner la strategie déployée depuis lors. Ne pas le faire serait juste orgeuilleux , mais un orgeuil qui risque de coûter cher à tout le pays.

    Passakziri

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  • Le 19 avril à 16:28, par Burkina En réponse à : Tapoa/Insécurité : Le Conseil provincial des organisations de la société civile réclame plus de sécurité

    Ce serait malhonnête de ne pas reconnaître qu’il y a des efforts au plan sécuritaire. Certes, la victoire n’est pas encore arrivée mais n’eut été ce régime, on n’en serait pas là. Ne raisonnons pas de manière égoïste : tant que chez moi ça ne va pas, ça ne va pas !
    La guerre va finir comme elle a commencé : ceux qui y sont entrés les premiers seront les derniers à en être libérés. La témérité de l’adversaire vous permet de mesurer jusqu’où le mal était profond. Que la situation s’empire dans certaines localités, c’est normal : ne pouvant plus s’étendre vers de nouvelles zones, l’ennemi se replie et se concentre sur les zones qu’ils avait déjà conquises. Pour sa survie, il ressert l’étau sur les zones d’accès difficile. L’Armée, c’est l’Armée, ce n’est pas une milice. Il faut progresser scientifiquement, selon des plans de guerre et des stratégies gagnantes . L’Armée, ce n’est pas l’émotion.
    Il faut aussi rappeler que généralement, les populations, par leur complicité, sont en grande partie responsable de l’installation de l’ennemi et de sa résistance. Les gens ont longtemps flirté avec les terroristes et refusent de s’en séparer réellement. Que voulez vous ? Il y a également tous ceux qui mangeaient des défunts systèmes pourris, qui ont hâte de le revoir venir et ainsi, ne veulent jamais croire ou entendre dire que quelqu’un a pu faire mieux qu’eux. Leur travail actuel, c’est l’amplification du ressenti de ceux qui refusent de faire une analyse objective de la situation du pays.
    Toute guerre a ses collabo, ses traîtres. Comme cela s’est avéré ailleurs, parmi ces milliers de marcheurs, il y en a qui continuent à renseigner et à ravitailler l’ennemi ! Il y en a aussi à Ouaga, Bobo, Ouahigouya, Fada...Il y en a même là où on s’attend le moins. Il y en aussi qui, même lorsque les faits sont têtus, sont néanmoins prêts à crier à l’innocence des leurs et à l’injustice du régime.
    Si les bars sont aujourd’hui bondés, c’est justement parce que le bas peuple sait que les jours de l’ennemi sont comptés. Il y a quelques mois, c’était morose partout. Le peuple honnête, mature, désintéressé sait que même si c’est loin d’être terminé, il y a une nette amélioration de la situation générale. Il y a belle lurette qu’on plus entendu l’ennemi se pavaner sur telle ou telle route nationale, tel marché ou menacer de souper là où là ou de descendre ici ou là. Ce peuple est un bon baromètre.
    On ne chasse pas en un jour, un ennemi qui a mis 15 ans à infiltrer tout le tissu social du pays et à s’installer et 8 ans à l’occuper militairement face à une armée qu’on avait volontairement désarmée, déstructurée.
    Le Nigeria est à son 3ème président qui lutte contre Boko haram !
    Le général avait promis d’en finir en quelques mois. 2 mandats sont passés. Encore que pour notre cas précis, l’implication de l’impérialisme est évidente. Il faut plus de patience, plus de cohésion. Après la guerre, on reprendra avec la politique politicienne.

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    • Le 20 avril à 10:02, par kwiliga En réponse à : Tapoa/Insécurité : Le Conseil provincial des organisations de la société civile réclame plus de sécurité

      Bonjour Burkina,
      Il est plus facile d’avoir de la patience quand on a le ventre plein et que vos enfants ont accès à l’école et aux soins, ne pensez-vous pas ?
      Lorsque vous écrivez : "le bas peuple sait que les jours de l’ennemi sont comptés." trois choses me choquent :
      - Comment pouvez-vous de qualifier qui que ce soit de "bas peuple", quel mépris de classe à l’égard de ceux qui souffrent certainement davantage que vous.
      - Si vous vouliez parler des plus démunis, peut-être de gens n’ayant pas votre "niveau d’instruction", vous affichez ici votre méconnaissance des réalités du Faso.
      En effet, cela fait bien longtemps que les plus pauvres (qui se multiplient), n’ont pas d’argent à consacrer dans la consommation de bière, ils cherchent à manger et n’y arrivent pas toujours.
      Ceux que l’on retrouve au maquis, ce sont des classes moyennes, qui peuvent encore se permettre ce luxe.
      De mon côté, contrairement au constat de Passakziri, j’ai la franche impression qu’à Koudougou, la fréquentation des maquis et autres dancings, connait une diminution sensible, depuis le début de l’année. J’attends d’ailleurs avec impatience la publication des résultats des taxes pour l’effort de soutien patriotique-de guerre-de paix, qui nous donnera une idée fidèle de l’évolution de la consommation des maquis.
      - Dernier point de votre phrase qui a retenu mon attention : "les jours de l’ennemi sont comptés.", parce que ça fait maintenant dix huit mois que je l’entends celle là.
      Ne serait-il pas mieux de nous expliquer que, malgré le recrutement de 50.000 VDP, malgré la multiplication du budget de l’armée, malgré les multiples taxes qui accablent une partie de la population, malgré le départ des "impérialistes", qui ne peuvent plus servir de bouc émissaires qu’avec quelques naïfs, malgré le soutien vénal de nos "partenaires" russes,,... malgré tout, cette infame guerre qui nous est imposée, n’est pas près de prendre fin.
      Si on nous disait la vérité, qu’est-ce qui irait plus mal ?
      Les terroristes sont aux abois, mais leur caravane passe.

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      • Le 20 avril à 23:53, par Ben Moussa En réponse à : Tapoa/Insécurité : Le Conseil provincial des organisations de la société civile réclame plus de sécurité

        De toutes les interventions, un consensus semble trouvé, qu’il s’agit d’une infâme guerre qui nous a été imposee. Dommage que rares soient les critiques (aussi pertinentes les unes que les autres) qui interrogent sur QUI nous a imposé cette infâme guerre et le POUR QUOI elle nous a été imposée. Je reste persuadé que ce sont des questionnements dont les esquisses de réponses allaient réconcilier nombre de point de vue et rendre les critiques encore moins subjectives. Mais bon !

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  • Le 19 avril à 22:25, par TANGA En réponse à : Tapoa/Insécurité : Le Conseil provincial des organisations de la société civile réclame plus de sécurité

    Ils disent vivre dans l’insécurité et cela se sait.
    Ils vouloir des BIR, des seigneurs de la guerre mais en même temps, ils disent vouloir se défendre eux mêmes et disent aussi le départ du chef de corps ; etc et etc.
    A analyser, on dira qu’il y a deux groupes de personnes et tous ces deux groupes se sont confondus et on ne sait plus qui est qui,, qui fait quoi. Il y a parmi ces gens, de paisibles citoyens comme il y a aussi des terros et des amis de terros. Toutes les déclarations sont contradictoires même si elles semblent vouloir tous la paix.
    Quand ils ont dit marche, tout le monde est sorti, aacertai s ne voulant pas que l’on les découvre. Bref
    Je crois que comme tout le monde sort, ça veut dire que chacun sera d’accord que sa maison, son champ soient fouillés. Par groupes donc axxompagnés de FDS et VDP, ils peuvent douiller chez tout le monde. je vous assure qu’une bonne partie de cette population sera démasquee. Ainsi donc les bons pourrons êtres protégés.
    C’est une tactique. D’autres existent. Si non comment se fait il que l’on remarque rarement des mouvements de terrorisme mais que tout le temps il y a des exactions dans la ville ? Cela veut dire que c’est des gens qui vivent parmi les autres

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  • Le 20 avril à 21:01, par Bob En réponse à : Tapoa/Insécurité : Le Conseil provincial des organisations de la société civile réclame plus de sécurité

    Malheureusement ça ressemble beaucoup à de la manipulation tant les revendications semblent fantaisistes. La Défense du territoire a des impératifs et malgré les difficultés que ces populations vivent impossible de donner suite à leurs demandes. Le problème c’est que beaucoup de gens fricotent avec les terroristes en leur fournissant logistique, approvisionnement et renseignements. Peut-être que ce collectif devrait s’organiser pour dénoncer tous ceux qui collaborent avec les terroristes et qu’on connaît souvent dans une petite ville. Par contre vouloir se défendre est une bonne chose et j’espère qu’ils s’engagent dans les VDP. Mais battre le pavé et revendiquer dans la situation actuelle est improductif et favorise les terroristes. Je propose que les responsables de ces débordements soient sanctionnés.

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  • Le 21 avril à 16:04, par Alhamdulilah En réponse à : Tapoa/Insécurité : Le Conseil provincial des organisations de la société civile réclame plus de sécurité

    Vivement que la paix revienne. J’ai appris sur Burkina 24 que le PDS avait interdit la marche. Malgré l’interdiction la marche a eu lieu.

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  • Le 21 avril à 21:23, par KARIMA En réponse à : Tapoa/Insécurité : Le Conseil provincial des organisations de la société civile réclame plus de sécurité

    Je pense qu’on doit reconnaître les efforts de nos combattants au front et n’est pas être égoïste. Les localités ne peuvent pas trouver l’accalmie au même moment. En plus ou ils étaient quand on recrutait les vdp ? Chacun est resté dans son coin ne voulant pas se faire enrôler comme combattants car ça mourait. Maintenant qu’on voit que la mort et la peur à changer de quand ces soi disant osc est prêt à prendre des armes. Quel paradoxe ?

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