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Burkina-Mali-Niger : « Ces trois pays représentent l’avant-garde d’une révolution panafricaine », Alex Anfruns, écrivain

Publié le jeudi 8 février 2024 à 22h15min

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Burkina-Mali-Niger : « Ces trois pays représentent l’avant-garde d’une révolution panafricaine », Alex Anfruns, écrivain

« Niger : Un autre coup d’Etat ou la révolution panafricaine », tel est le titre de l’œuvre de l’ancien journaliste Alex Anfruns paru en cette année 2024. A travers cette interview qu’il nous accorde, l’analyste politique, par ailleurs fervent défenseur des peuples du sud en lutte contre le néocolonialisme et l’impérialisme, revient sur les points saillants de son livre, notamment son avis sur la vision des chefs d’Etat de l’Alliance des Etats du Sahel, les relations de ces pays avec la France, le choix de la Russie comme partenaire privilégié pour la lutte contre le terrorisme, la résurgence des coups d’Etat dans la sous-région et la question brûlante du moment qu’est le retrait des pays de l’AES de la CEDEAO.

Lefaso.net : « Niger : Un autre coup d’Etat ou la révolution panafricaine ». Qu’est ce qui a motivé la rédaction de cette œuvre ?

Alex Anfruns : Le renversement par l’armée nigérienne du président Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023. Primo, ce qui m’a interpellé dans cet évènement, c’est l’attitude parfaitement sereine du CNSP et l’assurance qu’il dégageait dans sa vision. Secundo, j’ai remarqué d’un côté le soutien populaire derrière l’action des militaires et de l’autre côté l’impopularité de Bazoum. Tercio, le fait que le coup d’Etat ait entraîné un flot de réactions de la part des médias internationaux, ainsi que la condamnation des grandes puissances occidentales et surtout l’ultimatum de la CEDEAO avec les sanctions et la menace d’intervention militaire.

Ma motivation initiale était claire : j’ai repris la plume pour exprimer mon rejet de la guerre contre le Niger. N’ayant jamais mis les pieds là-bas, il fallait que j’étudie ce pays et analyse les principaux enjeux. Ma conviction est que les peuples du Sud qui résistent, gagnent à mieux connaître les expériences qu’ils partagent contre leurs oppresseurs. J’ai toujours cherché à dénoncer le néo-colonialisme sous toutes ses formes et dans les différentes latitudes : je connais assez bien son histoire en Amérique latine, et celle de l’Afrique aussi. Répondre aux mécanismes de propagande que je connaissais si bien, c’était une responsabilité morale. Mon approche reste anti-eurocentrique et panafricaine.

J’ai finalisé la rédaction de mon manuscrit sous les meilleurs auspices, qui confirmaient mes analyses : la signature de la création de l’Alliance des Etats du Sahel le 16 septembre 2023. Le 8 novembre dernier, le livre a été officiellement présenté par le président Nicolas Maduro à la Foire internationale du livre du Venezuela (FILVEN 2023).

Avant les indépendances, les politiques africains qui s’opposaient aux desseins de la France étaient réduits définitivement au silence. A travers votre œuvre, vous soulignez le fait qu’aujourd’hui, les masses populaires ont elles aussi compris le message et que les présidents malien, burkinabè et nigérien ont le soutien de leurs peuples. Ne craignez-vous pas que les dirigeants de ces pays soient eux aussi éliminés comme leurs devanciers, vu le nombre de coups d’Etat déjoués dans ces pays ?

Cette crainte ne doit pas être paralysante, au contraire. Pendant trop longtemps les peuples nigérien, malien et burkinabè vivaient dans une aliénation culturelle et économique. C’était un cercle vicieux, des chaînes invisibles de l’esclavage moderne. Jusqu’à ce que les contradictions de la stratégie néocoloniale se sont aiguisées et l’arrivée d’un coup d’Etat nationaliste a brisé toutes les illusions que l’idéologie dominante avait soigneusement nourries au sein de la population.

Au milieu des conflits qui traversaient le Sahel, la démocratie n’était qu’une apparence. Pire, ces pays faisaient face à deux guerres : une sur le plan militaire, et une autre guerre sur le plan économique. Les classes dirigeantes d’un Etat peuvent très bien entretenir un modèle de dépendance économique, sans assurer la défense de la nation et en mettant l’Etat au service d’une réelle dictature économique sur les peuples. Comment mesure-t-on la souffrance populaire accumulée pendant autant d’années, si on vous répète qu’il n’y a pas d’alternative et qu’il faut laisser les rênes du pouvoir entre les mains d’une classe privilégiée soutenue par de prestigieuses institutions étrangères ?

Pour autant, le colonel Assimi Goïta, le général Abderrahmane Tiani et le capitaine Ibrahim Traoré sont loin d’être naïfs. Ce ne sont pas les militaires du Sud qui ont peur de mourir, car s’ils tombent, d’autres viendront pour continuer la résistance. L’histoire montre quel est le genre de manœuvres employées par l’impérialisme lorsqu’un pays du Sud refuse de se soumettre. Mais elle montre aussi que ces déstabilisations, sabotages et assassinats ciblés sont des initiatives désespérées et vouées à l’échec, face à la détermination d’un peuple qui connaît sa mission et ses tâches historiques.

Ces trois dirigeants panafricains ne peuvent pas soutenir tous seuls le poids de l’histoire. Pour charismatiques et éclairés qu’ils puissent paraître, ces leaders ne sont que le reflet des aspirations profondes de leurs peuples. L’Alliance des Etats du Sahel est la concrétisation d’un plan antiimpérialiste dont les réussites dépendront essentiellement de la mobilisation populaire. Une vraie révolution se fait avec le peuple. Si on veut déjouer les plans de déstabilisation que je mentionne dans mon livre, la confiance et l’écoute envers le peuple, l’encouragement à faire agir les masses méprisées et démoralisées pendant des décennies seront des facteurs déterminants.

Au sujet du néolibéralisme, vous soulevez la question de sincérité et de loyauté des partenaires et soutenez que la présence de la France au Niger s’explique par le besoin d’une matière première, en l’occurrence l’uranium. Est-ce que pour vous la France est clairement un ami à ne pas ou plus fréquenter ?

L’actuelle génération de la jeunesse africaine a très bien compris que la Françafrique, cette relation incestueuse entre les élites d’un continent et son ancien colonisateur, avait ses jours comptés. En Afrique de l’Ouest, les jeunes ont manifesté pendant des années afin de dénoncer la présence militaire française, le mécanisme de servitude que représente la monnaie franc CFA… La jeunesse panafricaine a réussi à exposer la mise en relation de ces mécanismes historiques qui s’expriment par l’arrogance de la politique étrangère française.

C’est tout à son honneur. Il est faux de présenter les manifestants africains comme des naïfs ou des personnes influençables qui expriment un « sentiment antifrançais » déconnecté de toute réalité. Au contraire, en reliant l’injustice sociale, les promesses non tenues de l’indépendance et la persistance de l’ancien colonisateur, ils visent juste.

Dans mon livre j’analyse un document intitulé « Les accords de défense 1960-61 » signés avec la France au lendemain des indépendances. Selon moi, ces accords ne sont nullement le produit d’une politique de coopération, comme on peut le lire. On devrait les nommer des « impositions », car elles imposaient aux pays africains de garder les poings et les pieds liés pendant des décennies. Ainsi, la France est restée le client privilégié du Niger dans l’achat des minerais hautement stratégiques, en empêchant la diversification de partenaires commerciaux.

Les multinationales françaises ne sont pas prêtes à renoncer à ces privilèges de plein gré. Les actions de l’Etat français, dans le contexte de l’actuelle guerre froide qui cherche à affaiblir la Russie, consistent dans une fuite en avant et une attitude hostile qui est celle d’un impérialisme à la recherche de proies économiques.

A travers votre œuvre, vous relevez le fait que les relations avec la France ont toujours été bénéfiques à sens unique et soulignez, exemple à l’appui, que la Russie peut être un partenaire fiable pour la technologie et l’armement dans la lutte contre le terrorisme. Ne doit-on pas craindre une autre forme d’impérialisme où l’oppresseur n’est juste plus le même ?

Dans les années 1990, la Russie avait été détruite par l’offensive du capitalisme effréné. L’arrivée de Vladimir Poutine marque le retour d’une Russie qui veut défendre sa souveraineté à travers ses industries stratégiques. Aujourd’hui, en Ukraine a lieu une nouvelle guerre dont les causes sont les visées impérialistes des Etats-Unis et de l’Union européenne. C’est un fait que les pays africains ont refusé d’appliquer des sanctions contre la Russie, préférant voir en elle un partenaire. L’économie russe exporte du pétrole et du gaz.

Alex Anfruns enseigne actuellement à Casablanca et mène des recherches sur les liens thématiques entre les littératures hispanique et arabe et sur le droit au développement dans une perspective historique panafricaine.

Mais les performances de sa technologie militaire sont bien connues. L’Etat russe multiplie donc les ventes d’armement et les contrats de sécurité aussi. La Russie a annoncé récemment un don de 500.000 tonnes de céréales à des pays du Sud et de 260.000 tonnes d’engrais en Afrique. Mais c’est dans la coopération au niveau technologique que les pays africains pourront tirer un réel bénéfice sur le moyen et long terme.

La Russie actuelle, n’est pas une puissance équivalente aux Etats-Unis ou à la France, qui chercherait à reproduire le joug qu’elles ont imposées sur les peuples latino-américains ou africains. Les relations sont basées sur une vraie coopération d’intérêt mutuel. Pourraient-elles évoluer négativement ? C’est une vision tendancieuse à laquelle les dirigeants étasuniens et européens nous ont habitué. Réfléchissons un peu : l’armée française était venue aider le Mali à retrouver sa souveraineté nationale face à la menace de groupes fanatiques et séparatistes. La stratégie française au Sahel a été un échec.

Comment l’Etat français pourrait nier le droit aux Maliens de faire avec la Russie ce qu’ils ont fait en 2012, lorsque l’aide française fut acceptée ?
Surtout, écoutons les armées du Sahel : elles nous disent que dans le cadre de la coopération avec la France et l’UE, leur armement n’était pas à la hauteur et que les technologies de pointe leur étaient refusées. Les militaires, soucieux de leur souveraineté, allaient-ils rester les bras croisés au milieu d’une longue guerre jusqu’en 2050 ? L’armée française comptait y rester jusqu’à cette date, comme l’a avoué un chef d’état-major de son armée. C’est un aveu qui montre indirectement quels étaient leurs véritables intérêts…

Les pays africains indépendants ont le droit de renforcer leur coopération militaire avec d’autres partenaires comme la Russie. Comme je l’ai dit dans mon livre, la Russie n’est pas derrière les putschistes, mais à leurs côtés dans la défense de leur souveraineté. Un pays comme la Russie, doté des armements nucléaires, est respecté, tandis que d’autres comme l’Irak, la Syrie, l’Afghanistan ou la Libye ont été détruits. Heureusement, ces leçons ont été tirées par quelques dirigeants nationalistes du Sud.

Alors que le Burkina Faso, le Mali, le Niger sont aujourd’hui dirigés par des militaires qui ont destitué des pouvoirs démocratiquement élus, vous dites à la page 22 de votre livre qu’ils représentent l’avant-garde de la révolution panafricaine. Ne craignez-vous pas que les autres pays de la CEDEAO soient contaminés par le "virus" du coup d’Etat avec des hommes qui chantent le panafricanisme juste pour s’installer au pouvoir ?

Ce n’est pas la recherche du pouvoir ou de l’argent qui pousse un dirigeant à se mettre à dos les grandes puissances et à vivre H 24 sous une vigilance accrue par rapport aux risques de guerre, sabotage ou trahison. J’ai employé cette expression à bon escient : la révolution panafricaine est l’hypothèse que j’ai soutenue en observant et en analysant les premières semaines de résistance contre vents et marées du CNSP, et le soutien décisif du Mali et du Burkina Faso lorsqu’une guerre a été annoncée. Ce n’était pas une déclaration faite dans le vide. Si les troupes de la CEDEAO et les troupes françaises avaient la mauvaise idée d’envahir le sol nigérien, les peuples frères burkinabè et malien seraient prêts à défendre le Niger comme si c’était leur propre patrie.

Analysons la portée extraordinaire de ce geste : au Niger, l’un des pays les plus appauvris par l’impérialisme occidental, qui figure parmi les derniers sur la liste de l’indice de développement humain (IDH), avec un chiffre de 42 % d’extrême pauvreté et un conflit dans la zone de la triple frontière, les sanctions de la CEDEAO sont déjà une arme de guerre illégale et inhumaine. Les dirigeants de l’UE, des Etats-Unis et de la CEDEAO ont une connaissance très précise de la souffrance du peuple nigérien. Et ils ont le culot d’annoncer et justifier une invasion militaire, en plus !

La solidarité sur le plan de la défense ainsi que des projets de développement économiques entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali dans le cadre de leur révolution panafricaine, est vue comme un affront par les pays impérialistes. Les déclarations de ces trois dirigeants panafricains ont un message en commun qui est clair pour celui qui veut l’entendre : les peuples du Sahel ont une dignité de géant, qui n’est pas à vendre.

Le militaire français, habitué à fouler le sol africain avec son arrogance proverbiale, a été expulsé de ces pays et n’est plus le bienvenu. La mentalité de colon n’est plus acceptée. Les paroles et les actions de la révolution panafricaine sont un ballon d’oxygène pour de millions d’Africains qui reprennent de l’espoir, et qui se sont toujours battus pour un avenir meilleur sous les balles de leurs propres forces armées.

Il est temps de construire l’avenir de l’Afrique, pas de continuer à la trahir en encourageant le chemin de l’exil parsemé de cadavres. Quant aux autres pays d’Afrique de l’Ouest encore soumis aux mécanismes néocoloniaux, dans mon livre je pose cette question ouverte : quel sera le prochain pays à se joindre à la révolution panafricaine ?

Le dimanche 28 janvier 2024, les Etats de l’AES quittaient sans délai la CEDEAO. Que pensez-vous de cette décision ? Est-elle favorable à l’unité panafricaine que vous appelez de tous vos vœux à travers vos écrits ?

De par mon expérience en tant qu’ancien journaliste spécialisé dans l’Amérique latine, je n’ai pu éviter de me rappeler les similitudes avec les tentatives de renversement des gouvernements du Nicaragua en 2018 ou du Venezuela en 2019, par les Etats-Unis et ses alliés régionaux. Le rôle que la CEDEAO a joué ressemblait fortement à celui de l’OEA (Organisation des Etats américains) dont le secrétaire général était Luis Almagro. En effet, j’avais interviewé le ministre des affaires étrangères nicaraguayen Denis Moncada à propos des menaces proférées par l’OEA contre son pays, en violant …les propres textes de l’organisation.

J’ai déjà décrit quelle était la situation du Niger lorsque la CEDEAO n’a pas hésité à lancer son ultimatum et à le menacer d’une intervention militaire. C’est une drôle de manière de négocier, et je reste persuadé qu’elle ne répond pas à une approche autonome africaine, mais à l’imposition faite par la France, qui prouve la nervosité et l’impatience de ses élites à exercer une pression maximale dès les premières heures, dans le but de faire craquer le noyau de militaires du CNSP. Mais leur réaction fut exemplaire. Je remarquai avec un grand bonheur la fermeté et la clarté d’esprit démontrées par les militaires nationalistes du Niger, lorsqu’au milieu de cette tempête ils appelèrent Ali Lamine Zeine et formèrent rapidement un gouvernement de transition.

L’annonce de la sortie conjointe de la CEDEAO par le Mali, le Burkina Faso et le Niger ne répond pas à un caprice ni à une décision improvisée. Elle est le fruit d’une stratégie bien mûrie, face à une attitude bornée et intransigeante de la CEDEAO, qui n’était pas prête à permettre que ces trois pays exercent une véritable souveraineté. L’unité et l’indépendance de l’Afrique ne peuvent pas se faire sous la pression des acteurs locaux mis au service des intérêts étrangers et qui sont instrumentalisés sans cesse par des puissances étrangères.

De nouvelles institutions indépendantes et qui répondent aux besoins des peuples peuvent voir le jour, et elles pourront remplacer efficacement ces vieux instruments qui sont devenus un outil d’ingérence. Des pays de la CEDEAO expulsent leurs propres ressortissants tous les jours à l’extérieur de leurs frontières, sur les routes d’un exil meurtrier, vers un avenir moins qu’incertain. Dans le cadre de l’Alliance des Etats du Sahel, il n’est pas question de reproduire ce cycle infernal pour les peuples, que semblent tant aimer les Ouattara, Sall, Tinubu et Cie.

Ces modèles économiques importés se sont avérés être un échec. L’horizon de la guerre et de la misère doit disparaître de la vue des millions d’enfants africains. Laissons la voix et la créativité des peuples du Sahel s’exprimer. En regagnant leur confiance, ils peuvent faire des miracles grâce aux richesses trop longtemps spoliées de leur pays. Il est temps que les ressources de l’Afrique bénéficient aux peuples de l’Afrique. C’est cela l’unité panafricaine, et pas les discours faux et hypocrites de la CEDEAO.

Interview réalisée par Erwan Compaoré
Lefaso.net


Niger : un autre coup d’Etat ou la Révolution panafricaine ? d’Alex Anfruns est disponible pour l’instant uniquement en espagnol. Le livre peut être acheté dans les librairies espagnoles et en ligne dans la boutique en ligne de l’éditeur. N’hésitez pas à en parler autour de vous et à l’offrir si vous pouvez ! Pour les éventuels éditeurs intéressés à le publier en français au Mali, au Burkina Faso, au Niger et au Sénégal, contactez niger.revolucion(aroba)gmail.com

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Vos commentaires

  • Le 8 février à 17:33, par Bonus En réponse à : Burkina-Mali-Niger : « Ces trois pays représentent l’avant-garde d’une révolution panafricaine », Alex Anfruns, écrivain

    Merci pour cette analyse riche en enseignements geopolitiques et geostrategiques. Yoweri Musseveni de l’ouganda, dans une recente interview, disait que les pays de l’alliance des Etats du Sahel, luttaient pour une veritable independance de l’Afrique. Les naifs parlent de changer de maitre, quant a notre cooperation avec la Russie. Ils oublient que la Russie a aidé les pays africains dans leur lutte pour l’independance/

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  • Le 8 février à 17:54, par Rodriguez En réponse à : Burkina-Mali-Niger : « Ces trois pays représentent l’avant-garde d’une révolution panafricaine », Alex Anfruns, écrivain

    Voilà une vérité absolue ; je dis bien absolue venue d’une bouche extérieure ! Ne dit-on pas que l’oeil extérieur est objectif et neutre ? Nous avons beau expliqué qu’avec ces trois transitions qui sont en cours actuellement dans l’AES, nous avons en face de nous notre dernier rampart. L’occident n’a jamais accepté réellement que la mentalité de nos peuples africains a évolué ; c’est pourquoi, l’impérialisme occidental utilise les mêmes methodes d’il y’a plus un siècle croyant que cela fonctionnerait toujours. Un cliché qui demeure à nos jours sur les africains. Si nous voulons nous liberer du néocolonialisme et de ses valets locaux afin que nos États puissent prendre leur envol socioéconomique grâce à l’autodetermination, notre seule alternative serait de prendre comme boussole, le panafricanisme. Nous ne devons nous laisser imposer quoi que ce soit par aucun État que ce soit. Pour cela il nous faut diversifier nos parténaires stratégiques. C’est ce que le régime Traoré fait...et il le fait si bien !

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  • Le 9 février à 07:23, par parvex En réponse à : Burkina-Mali-Niger : « Ces trois pays représentent l’avant-garde d’une révolution panafricaine », Alex Anfruns, écrivain

    Merci pour ce point de vue interessant. Je rajouterais juste une mention au système politique, importé lui aussi, et qui ne me semble pas approprié non plus. Je pense qu’il devrait être réinventé, pays par pays, en partant de la base à savoir les communes. Pour cela il faudra du temps !

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  • Le 9 février à 07:54, par Renault HÉLIE En réponse à : Burkina-Mali-Niger : « Ces trois pays représentent l’avant-garde d’une révolution panafricaine », Alex Anfruns, écrivain

    Bôf, voilà ce qu’on appelait un « pied rouge » dans les années soixante, un journaliste ultra-gauchiste de la mouvance trotskiste, un peu comme la défunte revue « Afrique-Asie » subventionnée par Brejnev. Aujourd’hui, on les appelle des « islamogauchistes ». Des gens isolés et sans aucun intérêt ni compétence économique, mais qui veulent toujours des révolutions les plus sanglantes possible dans le tiers-monde, tout en continuant à vivre comme des « bobos », des « bourgeois bohêmes », bien à l’abri des famines qu’ils provoquent dans le tiers-monde.
    Voilà un adepte du « romantisme bourgeois de l’enfer sur Terre », mais l’enfer chez les autres, jamais chez eux. Ces gens-là ont fait un mal infini à des pays pauvres, qu’ils voudraient encore plus pauvres et encore plus misérables. Mais faudrait surtout pas les déranger ni dans leur arrondissement bourgeois de Paris, ni dans leur villa sur le bassin d’Arcachon avec jetée pour leur mini-yacht.
    - Ils ADDOOOOOOORENT l’enfant africain aux côtes saillantes qui meurt de faim observé par un oiseau charognard, c’est si romantiiiiiique !
    - Ils détestent l’enfant brun ou asiatique trop joufflu, avec des parents prospères qui reçoivent leur belle voiture et qui meublent leur petite villa moderne en achetant des gadgets sur Internet, genre Thaïlande, Maroc ou Inde. Voir progresser l’Inde ou le Vietnam dans une belle coopération gagnant-gagnant avec l’UE et l’Amérique, ça les fait baver de rage et rouler des yeux d’épileptiques.
    En fait, ce genre de bougres aiment les pauvres qui s’appauvrissent, pas les pauvres qui sortent du cauchemar. Ça déteste les pays qui s’industrialisent et se développent, le Maroc, la Côte d’Ivoire, la Tunisie d’avant 2010, Taïwan, le Vietnam, la Thaïlande, Singapour, la Corée du Sud et même la Chine. Ils n’aiment que les pays qui s’enfoncent dans la misère et la m*#de noire par des politiques stupides, le Venezuela, le Zimbabwe, la Somalie, le Yémen, l’Érytrée, etc., des pays d’où toutes les classes moyennes décampent vers les USA, l’Europe de l’ouest ou le Canada ; c’est ainsi que l’Espagne grouille de Vénézuéliens réfugiés fort bien réinstallés, et que les Cubains de Floride sont, à eux tous seuls, bien plus riches que Cuba toute entière, qu’ils aident abondamment en envoyant dollars et colis.
    Si, en plus, ces vautours islamogauchistes arrivent à obtenir une guerre civile de 30 ans chez leurs « amis pauvres », leur bonheur est total ; il y ont bien réussi au Yémen, en Somalie, en Éthiopie, etc. ; bravo !, il y a de quoi être fier de son esprit révolutionnaire quand on a créé un chaos grandiosement esthétique et du malheur photogénique.
    Donc, franchement, ce n’est pas un cadeau pour le BF d’être félicité par ce genre de charognard snob des beaux quartiers, ça annonce plutôt des ennuis.
    Quant à lui-même, il aura toujours Papa et Maman pour le tirer d’affaire, plus, probablement, ses parents avocats, des oncles gros marchands de vin et des cousins qui possèdent la moitié d’une célèbre station balnéaire du Sud-Ouest de la France, etc..
    Bon, vous aurez été prévenus, vous êtes des grands garçons ...
    Mais, conseil d’ami, si vous voyez proliférer ce genre de personne toxique chez vous, apprenez vite à cuisiner les cailloux, ça vous servira bientôt.
    Pas mauvais, les cailloux avec une bonne sauce sans trop de sable, hé, hé ...

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    • Le 9 février à 09:37, par Gwandba En réponse à : Burkina-Mali-Niger : « Ces trois pays représentent l’avant-garde d’une révolution panafricaine », Alex Anfruns, écrivain

      Monsieur ou madame Renault HÉLIE.

      Entre un journaliste ultra-gauchiste de la mouvance trotskiste et une vielle rapace venue de loin, conmdané à polluer les forums africains pour des pièces jaunes, notre choix est très fait parce le premier peut nous être utile or, le second entâche nos semences avec sa fiente noséabonde.
      On na pas pour habitude de tirer sur une ambulance aussi vielle soit-elle mais si cette ambulance transporte du poison au lieu de médicaments alors, il faut la vérouer et la traiter efficacement et continuer les opérations.
      Que vous soyez evilleux envers vos bobos nous concerne en rien. Faillait s’y prendre autrement quand vous aviez encore la force de sculpter votre vie. Fallait pas la traverser sans utilité.
      Monsieur Alex Anfruns contrairement à vous nous est beaucoup plus utile même si on peut ne pas être d’accord avec tout ce qu’il soulève. ça se discute.
      Ce que vous n’avez pas encore compris c’est que, ceux qui vous conmdanent au rôle de vulguaire menteur sur nos forums n’ont plus de d’arguments pour maintenir la pompe aux avantages dans la l’obscurité. Est-ce une raison d’utiliser des personnes en fin de vie pour le sale boulot ??

      Vous gagnerez plus à déménager en Afrique dans ces pays qui écrivent eux-mêmes leurs histoires. Ceci vous permettra de connaitre autres choses que la décheance déshiumanisante à laquelle vous êtes réduit comme troll.

      Que le combat vous surprennent aujourd’hui ne surprend personnes dans nos rangs car tout ceci est planifié par des millions de combattants anonymes et ce, depuis des decénies. Toutes vos tentatives sont vaines car ce qui nous motive vous dépasse. Pas vous personnellement mais ceux qui manquent de considération à votre personne.

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    • Le 9 février à 17:01, par Rodriguez En réponse à : Burkina-Mali-Niger : « Ces trois pays représentent l’avant-garde d’une révolution panafricaine », Alex Anfruns, écrivain

      M. Helié, à vous lire on denonte tout de suite que vous nourissez une haine "personnelle" contre Alex et cette haine, vous l’avez transporté dans ce forum des idées. Du coup, cela enlève toute crédibilité à votre diatribe. Puisse Dieu vous appaisez le coeur. Nous, nous ne remplaçons la Russie avec personne ! Si votre UE souhaite qu’elle nous facilite l’acquisition de certaines armes de guerre et vous verez si nous n’allons relancer notre coopération militaire. Notre pays a toujours dit qu’il souhaite diversifier sa coopération bilatérale. Et c’est depuis le président civil Kaboré que cela se peaufinait déjà. Ça vous fait mal parce qu’un jeune capitaine est venu et a osé ? Souffrez que nos États longtemps dominés et exploités par vos semblables prennent enfin leur destin en main !.

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    • Le 9 février à 23:04, par Jeunedame seret En réponse à : Burkina-Mali-Niger : « Ces trois pays représentent l’avant-garde d’une révolution panafricaine », Alex Anfruns, écrivain

      Parler pour ne rien dire. RENAULT HÉLIE, vous illustrez bien la France décrite ici et connue de tous. France = prompte nervosité, babillage. Toujours dans ses paroles abondantes creuses ; vraiment dépourvues de tout intérêt. M’ma yééééé....!

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  • Le 9 février à 08:26, par Souk En réponse à : Burkina-Mali-Niger : « Ces trois pays représentent l’avant-garde d’une révolution panafricaine », Alex Anfruns, écrivain

    Partir du principe que ce mouvement rassemblerait toute la population de ces pays montre le manque de discernement de ce monsieur,
    La Russie de Poutine n’est pas le bon exemple car il dénie le droit de l’opposition à exister. Savoir qu’il n’y aura pas de possibilité pour les électeurs de choisir aux prochaines présidentielles devrait inquiéter ceux qui voient le salut de l’Afrique par la Russie en croyant qu’ils seront capables de résister aux influences néfastes qu’on peut déjà constater.

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  • Le 9 février à 08:28, par kwiliga En réponse à : Burkina-Mali-Niger : « Ces trois pays représentent l’avant-garde d’une révolution panafricaine », Alex Anfruns, écrivain

    "je n’ai pu éviter de me rappeler les similitudes avec les tentatives de renversement des gouvernements du Nicaragua en 2018 ou du Venezuela en 2019..."
    Et aujourd’hui, au Nicaragua et au Venezuela, depuis toutes ces années qu’ils sont "souverains"... ça va comment ?
    C’est marrant tout de même que l’internaute Rodriguez, souligne ici : "Ne dit-on pas que l’oeil extérieur est objectif et neutre ?"... dès qu’il abonde dans le sens de nos convictions, alors que dès qu’un avis, fût-il bien mieux informé que celui de Monsieur Alex Anfruns, qui de son propre aveu ne connaissait pas le Niger, dès qu’un avis extérieur, donc, nous est déplaisant, chacun s’empresse d’empiler les "mais de quoi se mêle-t-il", "il ferait mieux de s’occuper des sans abris",...
    Certains propos de l’auteur me paraissent symptomatiques d’une idéologie profondément ancrée, qui frise l’utopie :
    "le colonel Assimi Goïta, le général Abderrahmane Tiani et le capitaine Ibrahim Traoré sont loin d’être naïfs. Ce ne sont pas les militaires du Sud qui ont peur de mourir," Ah ouais, ils n’ont pas peur de mourir...?
    "la confiance et l’écoute envers le peuple, l’encouragement à faire agir les masses méprisées et démoralisées pendant des décennies seront des facteurs déterminants." Ceci doit-il passer par la censure et le musèlement des médias, les enlèvements des opposants, les réquisitions forcées, les interdictions de meeting, les massacres inexpliqués,... C’est ça, la confiance et l’écoute envers le peuple ?

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    • Le 9 février à 20:16, par Rodriguez En réponse à : Burkina-Mali-Niger : « Ces trois pays représentent l’avant-garde d’une révolution panafricaine », Alex Anfruns, écrivain

      @Kwiliga, faudrait-il encore vous rappeler que nous sommes dans une situation de MOBILISATION GENERALE pour cause de guerre. Vous allez loin, très loin dans vos jugements. Nous pouvons Tous spéculer à notre façon sur la gouvernance actuelle et la bataille acharnée contre le terrorisme. Vous parlez d’Etat de droit ; attendez que ces dits djihadistes prennent le territoire entier on verra bien si vous serez encore là à parler de liberté, de patati-patata. Nous avons le droit de nous defendre et nous avons le droit de nouer un partenariat militaro-stratégique avec qui que ce soit pour arriver à bout du terrorisme. Qui d’autre était sensé nous aider à finir avec le terrorisme ? N’est ce Pas la France ? N’est ce Pas l’UE ? quel apport en armement avons-nous béneficié ? Êtes vous oui ou non d’accord que notre pays ait denoncé l’accord militaire avec la France ? Si non, je dirais que vous devez apprendre davantage en geopolitique et géostratégie. Savez-vous ce que la France a apporté comme soutien en armément à l’Ukraine en l’espace d’un an ? Savez-vous les dons en armément que des pays de l’UE ont octroyé à l’Ukraine cette dernière année ? Savez vous ce que l’UE a fait comme don à l’Ukraine en l’espace d’un an ? Il n’ya pas plus d’une semaine 500 milliards d’€ ont été debloqués pour l’Ukraine juste pour payer ses fonctionnaires et autres... Ce qui est juste et bien pour l’Ukraine n’en est pas autant pour nous les pays au sud du sahara ? L’Ukraine lutte pour sa libération, les pays de l’AES luttent aussi pour leur libération... Sauf que nous avons la malchance d’être placés en Afrique ; et subsaharienne en plus ! Avec tout ça voulez-vous que nous continuons d’être des beni oui-oui ?

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      • Le 10 février à 08:52, par kwiliga En réponse à : Burkina-Mali-Niger : « Ces trois pays représentent l’avant-garde d’une révolution panafricaine », Alex Anfruns, écrivain

        Bonjour Rodriguez,
        Ce que j’ai incriminé dans mon message : " Ceci doit-il passer par la censure et le musèlement des médias, les enlèvements des opposants, les réquisitions forcées, les interdictions de meeting, les massacres inexpliqués,... C’est ça, la confiance et l’écoute envers le peuple ?"
        Vous me répondez en substance : c’est la guerre, tout est permis, pour diverger ensuite vers
        - l’accord militaire avec la France, qui ne concernait guère le Burkina. Car, même si, comme chacun de nous, je dois incontestablement en " apprendre davantage en geopolitique et géostratégie", je sais au moins que la force Sabre n’avait aucune légitimité à intervenir au Faso. Ses missions la cantonnait à appuyer les FAMa et les forces internationales au Mali. Qu’ils soient sur notre sol où non, si ce n’est le fameux principe de "souveraineté", n’avait donc quasiment aucune implication pour nous, si ce n’est économiquement, car leur présence injectait pas mal d’argent.
        - "Savez-vous ce que la France a apporté comme soutien en armément à l’Ukraine en l’espace d’un an". Heu, non, en l’espace de quelle année ? Par contre, ce que je sais, c’est que la France a injecté 3.2 milliards d’€uro, depuis le début de la guerre Russo-Ukrainienne, mais comme vous êtes calé en "géopolitique" ,je suppose que vous le saviez aussi.
        C’est tout de même amusant de mettre en parallèle, vos revendications d’émancipation, de souveraineté, avec cette jalousie à l’égard de l’Ukraine, qui, la malheureuse, se retrouvant sous assistanat étranger, en a perdu toute souveraineté.
        Je reconnais bien là, la Kyelemesque politique du poing gauche révolutionnairement brandi, tandis que la main droite est misérablement tendue.
        Mais bon, ne vous inquiétez plus, les russes, quant à eux, ne vont rien nous offrir, il faudra tout payer et au prix fort, notre pseudo-souveraineté aussi.
        Puisque vous maitrisez les aspects complexes de la géopolitique, pourriez-vous expliquer ici, pourquoi la Centrafrique fait maintenant appel à Bancroft Global Development, société de sécurité privée américaine ?
        Vous vous étonnez que l’Europe s’inquiète davantage de voir un de ses voisins européens, envahi par le géant russe, que d’une guerre qui se livre à 7000km, dans des pays aux populations divisées, des états conduits par des putschistes qui leur sont hostiles,... Ben, moi qui suis un novice de la géopolitique, je me l’explique parfaitement,... qui est naïf ?
        Pour conclure, Monsieur Rodriguez, si comme la grande majorité de la population, mon plus grand souhait est que cesse cette guerre, elle ne peut justifier toute les exactions contre la population civile, surtout quand ces dernières sont commises dans la plus grande opacité.
        Qu’il faille une dictature pour redresser le Faso, oui, j’en suis aujourd’hui convaincu. Mais une dictature éclairée, qui respecte le peuple et l’informe, pas cette tyrannie aveugle, qui cumule les décisions populistes, dans la précipitation et le suivisme.

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        • Le 10 février à 13:15, par Rodriguez En réponse à : Burkina-Mali-Niger : « Ces trois pays représentent l’avant-garde d’une révolution panafricaine », Alex Anfruns, écrivain

          "Vous vous étonnez que l’Europe s’inquiète davantage de voir un de ses voisins européens, envahi par le géant russe, que d’une guerre qui se livre à 7000km, dans des pays aux populations divisées, des états conduits par des putschistes". Mon cher @Kwiliga, dois-je encore vous raffraichir la mémoire ? Ok ! Premierement, nous avons subí nos premières attaques terrorisme le 16 janvier 2016, sous le régime civil issu des élections libres et transparentes. À l’époque les accords militaires entre le Burkina et la France étaient toujours en vigueur ; une base française était même positionné à Kamboinsin. Malgré tout, le gouvernement Kaboré avait du mal à acquérir certains matériels de guerre pour lutter éfficacement contre le terrorisme. Tout était mis en oeuvre pour l’en empêcher. Ce n’était pas pour ríen que Roch avait commencé à voir du côté de la Turquie...
          Deuxièmement, avec le régime du capitaine Traoré, nous ne demandons Pas de la charité. Le peuple conscient a compris tout l’enjeu. Grâce à la mobilisation populaire, nous soutenons nous-mêmes l’achat de nos armes pour lutter éfficacement contre l’hydre terroriste. Et là encore ils sortent sur leurs grandes chevaux napoleonais pour tenter de nous mettre des restrictions relatives à nos nouveaux partenariats qui nous permettraient d’acheter le materiel militaire que nous avons besoin ?
          Vous en temps que burkindi acceptez vous cela ?

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  • Le 9 février à 12:44, par Triste En réponse à : Burkina-Mali-Niger : « Ces trois pays représentent l’avant-garde d’une révolution panafricaine », Alex Anfruns, écrivain

    Je ne suis pas sûr qu’il est compris grand chose. Les 3 militaires actuels sont plus des opportunistes que des vrais révolutionnaires comme Sankara. Ils sont là aujourd’hui pour défendre leurs propres intérêts et s’incruster au pouvoir que de répondre aux réelles aspirations du peuple pour son développement. Il suffit de regarder que la mauvaise gouvernance est toujours là et ne s’améliore pas. Enfin, quand on regarde un "coopérant russe" à donner des cours de secourisme au Burkina Faso. C’est un mode de coopération largement dépassé et ridicule ! Au Burkina, nous avons des médecins, agents de santé ou pompiers qui peuvent le job pour former la population en secourisme !

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  • Le 9 février à 20:37, par Renault HÉLIE En réponse à : Burkina-Mali-Niger : « Ces trois pays représentent l’avant-garde d’une révolution panafricaine », Alex Anfruns, écrivain

    Pour que les Burkinabè réfléchissent sur ce genre de pique-assiette, je les invite à relire cette très ancienne fable, d’origine probablement africaine ou hindoue, reprise avec élégance par Messire Jean de la Fontaine, ingénieur des forêts né y a 4 siècles.
    La morale finale en est édifiante :
    « Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute. »
    Voilà qui vous incitera à la prudence quand un bougre vient chanter les louanges de charmants putschistes certes très sympathiques, mais qui ont bien du mal à tenir leurs merveilleuses promesses de sécurité, de richesse et de démocratie pour leur petit peuple si mignon.


    LE CORBEAU ET LE RENARD
    Maître Corbeau, sur un arbre perché,
    Tenait en son bec un fromage.
    Maître Renard, par l’odeur alléché,
    Lui tint à peu près ce langage :
    Et bonjour, Monsieur du Corbeau.
    Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
    Sans mentir, si votre ramage
    Se rapporte à votre plumage,
    Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois.
    À ces mots, le Corbeau ne se sent pas de joie ;
    Et pour montrer sa belle voix,
    Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
    Le Renard s’en saisit, et dit : Mon bon Monsieur,
    Apprenez que tout flatteur
    Vit aux dépens de celui qui l’écoute.
    Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute.
    Le Corbeau honteux et confus
    Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus.


    En tout cas, les Africains devraient préférer la franchise de l’observateur rugueux et carré à la flatterie mielleuse du parasite, la vérité brutale aux données truquées qui font rêver les jobards,
    genre :
    - « Vénézuela où le peuple vit bien », (ben voyons !)
    - ou « matières premières mirobolantes qui permettraient de s’engraisser sans travail » (mon œil !).

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    • Le 10 février à 09:00, par kwiliga En réponse à : Burkina-Mali-Niger : « Ces trois pays représentent l’avant-garde d’une révolution panafricaine », Alex Anfruns, écrivain

      Bonjour Renault HÉLIE,
      Tiens, de mon côté, j’en ai une qui colle assez bien à la situation.
      Je crains qu’elle ne soit apocryphe.

      Dans un pays froid, un petit oiseau, curieux du monde qui l’entoure, s’approche trop du bord de son nid et vient à tomber.
      Au sol, loin de la chaleur de son nid, saisi par le froid, il se met à piailler de détresse.
      Une bonne grosse vache, alertée par les cris de l’oiseau, s’approche pour le secourir. Voyant l’oisillon transi, et pensant qu’il va mourir de froid, elle ne voit qu’une solution pour le réchauffer. Elle se retourne donc et couvre l’oiseau d’une grosse bouse bien chaude.
      L’oiseau heureux de se retrouver ainsi réchauffé, se met à chanter de bonheur.
      Un chacal affamé, attiré par le chant, se met en recherche et trouve l’oiseau dans sa bouse. Il entreprend alors de le sortir de là, de le nettoyer patiemment et le croque brutalement.
      Conclusion :
      Les gens qui nous mettent dans la merde, ne nous veulent pas toujours du mal.
      Les gens qui nous sortent de la merde, ne nous veulent pas toujours du bien.
      Quand on est dans la merde, il vaut mieux essayer de s’en sortir tout seul et dans tous les cas, quand on est dans la merde, on ferme son bec.

      Il semble qu’elle corresponde bien au contexte, non ?

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  • Le 10 février à 09:58, par le juste En réponse à : Burkina-Mali-Niger : « Ces trois pays représentent l’avant-garde d’une révolution panafricaine », Alex Anfruns, écrivain

    Bonjour Renault Helie pour ce beau poeme que j’ai appris dans mon enfance et qui est reste encrer dans ma mémoire. Je crois que dans la majorité des pays, il y a une radicalisation de la population a cause des populistes qui s’acharment sur les étrangers d’abords avant de fixer d’autres parametres. AES a commencé par la France, ensuite l’Union Européene et les Etats Unis D’Ameriques. Bien que ses pays continuent a apporter des aides considérables. Maintenant c’est le tour de la CEDEAO et je crois pas que cela ne sera la fin de leur action qui a la fin n’est pas drole du tout. Je me rappelle du conte de la grenouille qui voulait devenir plus grosse que la vache et qui a la fin s’eclata. Je suis persuadé que AES va s’eclater un jour dans ces composants de depart. la patience est un chemin d’or.

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  • Le 10 février à 13:54, par Lom-Lom En réponse à : Burkina-Mali-Niger : « Ces trois pays représentent l’avant-garde d’une révolution panafricaine », Alex Anfruns, écrivain

    Hiihiiii ! Je rigole en lisant nos amis comme Renault HELIE, Kwilga et autres ! C’est bon, on est sur le bon chemin ! Les opportunistes qui vivaient sur le dos des populations africaines commencent à trop gémir voir hurler et quand ils seront fatigués de hurler, ils se tairont ou ils rammasseront leurs bagages pour retourner chez eux pour affronter les hivers "chaud"sans le.gaz russe. Ceux qui ont échoué au Nicaragua étau Venuzuela vont échouer au Sahel. D’ailleurs certains chefs d’entreprises françaises et autres sont entrain de fermer au Sahel pour retourner vivre dans la misère des banlieues françaises car la campagne leur est inaccessible ! Du chômage en masse pour des faux chefs d’entreprises qui vivaient de la corruption des élites africaines indignes et qui ne peuvent plus rien puisque leur pays n’est plus rien au Sahel. Leur silence sur le cas du Sénégal prouve qu’un Monsieur comme Macron est dépassé par les évènements ! Messeigneurs, apprenez à apprendre que le monde n’a jamais été statique, les changements peuvent être lents voire très lents ou peuvent arriver brusquement et c’est tant pis pour ceux qui ne peuvent s’y adapter ! Courage aux nostalgiques des temps d’esclavage car la nuit risque d’être très longue pour eux !

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  • Le 10 février à 22:49, par Bajazet En réponse à : Burkina-Mali-Niger : « Ces trois pays représentent l’avant-garde d’une révolution panafricaine », Alex Anfruns, écrivain

    @kwiliga
    Ha ha ! Excellent, bien cher Kwiliga, carissimus Episcopus Kwiliganus !
    Il va falloir faire un recueil d’aphorismes, fables, paraboles, proverbes, maximes et contes adaptés aux contexte(s) (Z)africain(s), tous tirés des fora (ou forums) de Lefaso.net.
    De magnifiques textes de
    - l’évêque Kuiliganus Africanus,
    - du chanoine Reginaldus Hélicopterus Andinus,
    - de l’abbé Bajazetus Bellovacus,
    - du Mamamouchi Somey Ibn El Burkinabi,
    - du Pacha Tangaloglu,
    - De Koudougou-Bey dit Sacksida,
    - du Mollah Bobjii Abu el Boboly ou Bob, etc.
    Le tout en édition de luxe sur ... papier bible, bien entendu, avec illustrations et enluminures d’un monastère copte éthiopien pour l’authenticité africaine, avec traductions en amharique, en syriaque, en copte égyptien, en latin augustinien d’Afrique, etc.
    LIBER MAXIMUS FABULARUM BURKINABENSUM
    Je sens qu’on va se faire un de ces fric, j’vous dis pas !
    Qu’est-ce qu’on s’enjaille en lisant Lefaso.net !
    Sinon, rien à dire, plus on avance, plus augmentent les qualités d’argumentation et de forme littéraire. Et ça, ça compte aussi !

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  • Le 11 février à 09:51, par fretback En réponse à : Burkina-Mali-Niger : « Ces trois pays représentent l’avant-garde d’une révolution panafricaine », Alex Anfruns, écrivain

    Haha, et viva la revolucion de Maduro le Vénézuélien visionnaire ! Aaaaaaaaahhhhhh le journalisme de la propagande idéologique, c’est quelque chose ! Au nom du peuple "à la base", hein, évidemment !? Des millions de Vénézuéliens jetés sur les routes de l’isthme centre-américain vers... les USA, voilà l’exemple pour les Sahéliens - en attendant, pour ceux qui le pourront, l’exode vers les suppôts de l’hideuse France dans le Golfe de Guinée ? Toujours surpris que ces peuples qui ne savent pas le bonheur d’avoir de si précieux leaders charismatiques ne pensent qu’à fuir, fuir le communisme, fuir la tyrannie idéologique (ou religieuse) et ne se précipitent jamais vers... l’Ethiopie, l’Algérie, la Russie, le Vénézuela ou la Bolivie d’avant, ou le Nicaragua cher à cet obscur Anfrus à col Mao. Pourquoi systématiquement se jeter dans la gueule des pestiférés impérialistes ? D’ailleurs nos phares sahéliens devraient se méfier : de partout, et du voisinage méridional d’abord, devraient bientôt affluer des hordes de gens épris de liberté et d’amour du Socialisme kaki triomphant !

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  • Le 11 février à 21:16, par Renault HÉLIE En réponse à : Burkina-Mali-Niger : « Ces trois pays représentent l’avant-garde d’une révolution panafricaine », Alex Anfruns, écrivain

    Bon, on peut comprendre sa quête de protecteurs africains pour l’œuvre bouleversante mais peu connue de cet écrivain au rayonnement intergalactique.
    Ce qui est à mourir de rire, c’est que ce petit bourgeois pâlichon tente de présenter le Venezuela comme un exemple enviable pour le Tiers-Monde.
    Or, voilà un pays pourtant très riche en pétrole, mais :
    - le Venezuela se vide complètement de sa classe moyenne, les gens « votent avec leur pieds ». On trouve des vénézuéliens ingénieurs ou avocats qui supplient des retraités US ou canadien de les recruter pour tondre leur pelouse et soigner les fleurs de leur jardin. Des quartiers entiers de Madrid sont presque colonisés par des Vénézuéliens qui ont réussi leur immigration.
    Atroce cauchemar, la caravane des exilés vénézuéliens est une véritable file sans fin de marcheurs entre la frontière vénézuelienne et la frontière US, des centaines de gens meurent dans les marais et les jungles épaisses, noyés, mordus par des serpents ou assassinés par des bandits, les cadavres flottent dans les rivières du « bouchon de Darièn » de 200km entre Colombie et Panama, vieillards affaiblis ou enfants morts de dysenterie.
    Tout ce pauvre monde marche dans un sens et un seul : du paradis bolivarien vers les pays de blancs prospères, et c’est à peu près aussi atroce que le triste défilé transsaharien des Soudanais, des Éthiopiens, des Nigérians, des Congolais, des Maliens, etc. qui tentent de rejoindre l’Europe. Sur le passage de la caravane, la Colombie, le Mexique et le Brésil sont pleins à ras-bord de vénézuéliens très instruits qui cherchent à survivre.
    — Le Vénézuéla est gangrené de gangs ultraviolents et de trafiquants de drogue qui s’expliquent en ville à coup de fusil mitrailleur, bonjour la paix et la sécurité. Je connais personnellement un cadre qui, en mission commerciale à Caracas, a été pris dans une fusillade en cherchant du dentifrice au pied de son hôtel... dans un supermarché presque vide de provisions.
    — La monnaie du Vénézuéla a perdu toute valeur. Sa valeur par rapport à l’Euro ou au Dollar US est divisée par 2 ou 3 chaque année depuis des années, malgré tout le pétrole du sous-sol.
    — Il n’y a pas d’étage d’immeuble de Caracas qui n’ait pas ses exilés partis chez les « gringos » (les blancs friqués d’Amérique du Nord ou d’Europe de l’Ouest).
    - Jamais personne n’a entendu parler de mexicain, de chilien, de marocain, d’hindou ou d’espagnol, ni même d’ivoirien, qui tente d’immigrer au Venezuela pour survivre. On peut donc supposer que le confort du paradis venezuelien n’est pas vraiment évident ni en Amérique Latine, ni en Asie, ni en Afrique.
    Franchement, vanter le Venezuela à des pays sahéliens pas vraiment privés de difficultés économiques, cela frise l’obscénité.
    Maintenant, si des Burkinabè veulent tenter leur chance au paradis de Bolivar, eh bien, je suis pour leur liberté de choix, qu’ils aillent regarder de près ce paradis de fleurs, de pierres précieuses, de lait et de miel ; d’ailleurs, les Venezueliennes ont une réputation non usurpée de « bombes atomiques », donc, allez-y, bonne chance... Jeunes gens, voilà une bonne et excellente raison d’aller se rincer l’œil au Venezuela, mais ne rendez pas jalouses vos sœurs burkinabè, sinon gare !

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