La tenue de cette session intervient dans un contexte international, régional, sous-régional et national difficile marqué par des crises géopolitiques majeures, a rappelé le patron de la diplomatie burkinabè. Il s’agit, entre autres, de la crise sécuritaire et humanitaire, et la suspension du Burkina Faso des instances de certaines organisations internationales.

Ce contexte, selon le ministre des affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Jean Marie Traoré, impacte négativement le processus de décentralisation au Burkina Faso et le développement des collectivités territoriales. « La coopération décentralisée, alternative de financement pour le développement à la base, est en souffrance, a reconnu le ministre.

Le ministre Jean Marie Traoré a invité les participants à réfléchir sur les meilleures stratégies pour promouvoir davantage la coopération décentralisée

« Contribution de la diplomatie burkinabè à la promotion de la coopération décentralisée ». C’est sous ce thème que les acteurs de la diplomatie burkinabè vont réfléchir pendant deux jours. « C’est un levier de développement aussi important que les autres formes de coopération, et qui donne la possibilité aux acteurs des collectivités locales de prendre en charge un certain nombre de questions de développement », a indiqué le ministre.

Ainsi, le ministère a pour défi de faciliter l’établissement des relations de coopération décentralisée, la sensibilisation et la formation des responsables des collectivités territoriales au développement et au renforcement des partenariats existants. « Il s’agira pour nous, en tant que ministère des Affaires étrangères, de réfléchir à des réponses innovantes pour pouvoir reconstituer les capacités de nos délégations spéciales », a précisé Jean Marie Traoré.

Les participants vont examiner les résultats et s’engager sur de nouveaux chantiers

Au cours de cette session du CASEM, les agents du ministère des Affaires étrangères vont examiner et adopter le programme d’activités de l’année 2024. « Il ne s’agit pas d’avoir une longue liste d’activités, bien que importantes, mais de disposer d’un programme d’activités réaliste à même de concourir à l’atteinte des objectifs majeurs du gouvernement », a exhorté le ministre Jean Marie Traoré.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net