LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Concours du meilleur reportage humanitaire : Amandine Lalsaga et Émil Segda sur la plus haute marche du podium

Publié le vendredi 8 décembre 2023 à 15h00min

PARTAGER :                          
Concours du meilleur reportage humanitaire : Amandine Lalsaga et Émil Segda sur la plus haute marche du podium

La 4e édition du concours du meilleur reportage humanitaire organisé par le Comité international de la Croix-Rouge a livré son verdict ce vendredi 8 décembre 2023 à Ouagadougou. On note un engouement croissant pour le concours qui a enregistré 35 œuvres contre 15 l’année dernière.

Cette 4e édition du concours du meilleur reportage humanitaire se tenait autour du thème : “Crise humanitaire au Burkina Faso : quelles stratégies de résilience pour les populations affectées”. Le chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge au Burkina, Laurent Saugy explique que pour l’édition 2023, il s’agissait d’inviter les journalistes à mettre en lumière les mesures durables développées par les populations elles-mêmes afin de réduire progressivement leur vulnérabilité, d’où ce thème. Comme il l’a rappelé, les chiffres du CONASUR indiquait en mars 2023, que le Burkina Faso comptait plus de deux millions de déplacés internes. Une situation humanitaire au cœur des thématiques du concours.

Des journalistes de 25 organes ont postulé au concours.

Pour cette édition, 35 œuvres de 25 organes de presse ont été reçues et analysées par le jury conduit par Mafarma Sanogo. 19 œuvres en presse écrite et en ligne et seize en audiovisuel dont dix en radio et six en télévision.

Plusieurs critères ont été pris en compte pour désigner les lauréats. Il s’agit entre autres de l’adéquation du sujet traité avec le thème, l’originalité du traitement, l’impact humanitaire, la qualité technique des œuvres, etc. On note que trois œuvres ont été disqualifiées parce que ne remplissant pas les critères.

Abdoul Razack Émil Segda des éditions Sidwaya recevant son prix.

Pour la catégorie presse écrite et en ligne, le 2e prix a été remporté par Abdoul Karim Sawadogo de l’Observateur Paalga qui reçoit un trophée, des gadgets et une enveloppe de 150 000 FCFA.

La première place revient à Abdoul Razack Émil Segda des éditions Sidwaya qui a signé un reportage intitulé “Résilience communautaire : de déplacées internes à femmes battantes”, réalisé dans la région du Centre-nord. “A travers ce reportage, je voulais montrer que ces femmes ne sont pas là pour tendre la main, mais qu’elles ont un génie créateur et ont besoin d’un peu de soutien pour être autonomes financièrement”, a-t-il laissé entendre. Il reçoit en plus de son trophée, la somme de 250 000 F CFA et des gadgets.

Amandine Lalsaga de la RTB recevant son prix.

En catégorie audiovisuel, Amandine Lalsaga de la RTB, section télévision reçoit le premier prix composé d’un trophée, de 250 000 FCFA et de gadgets. Elle a réalisé un grand reportage de 26 minutes sur la résilience des femmes déplacées internes, qui ayant tout perdu dans leurs localités d’origine, ont dû faire preuve de courage pour reprendre leur vie en main et vivre dignement. Le reportage a été tourné à Kaya, à Tenkodogo, à Ouagadougou et à Nagréongo

Le deuxième prix revient à Sibiri Charles Simporé de la RTB, section radio qui reçoit un trophée, 150 000 FCFA et des gadgets.

Les lauréats ont posé pour la postérité.

Laurent Saugy, chef de la délégation du CICR a félicité les lauréats et les autres candidats pour avoir pris part au concours. Il a salué particulièrement la participation des femmes qui étaient au nombre de neuf pour cette édition, alors que le concours n’avait pas enregistré de candidature féminine depuis 2019.

Laurent Saugy, chef de la délégation du CICR salue la qualité des œuvres et la participation des femmes.

Relever le niveau d’expression en français, recommande le jury

La présidente du jury, Mafarma Sanogo a salué l’initiative du CICR qui s’inscrit dans la promotion de l’action humanitaire et contribue à renforcer les meilleures pratiques professionnelles des journalistes en situation de crise. Elle a salué l’évolution de la qualité des contenus, mais a déploré la confusion des genres constatée dans les œuvres et la faiblesse de l’expression en français alors que le concours concerne les œuvres en français. Elle recommande de ce fait aux journalistes candidats au concours du CICR, de faire preuve de rigueur dans la collecte de l’information, d’améliorer leur expression française et de tenir compte du thème dans le choix du sujet.

Mafarma Sanogo invite les journalistes à améliorer leur expression française et à éviter la confusion des genres.

À l’endroit du CICR, elle suggère de revoir l’intitulé du concours, de créer quatre catégories au lieu de deux pour permettre de prendre en compte plus d’œuvres, de mettre à la disposition des candidats une fiche de dépôt plus informative et de promouvoir les œuvres primées.

Photo de famille.

La cérémonie de récompense du concours du meilleur reportage humanitaire a été l’occasion pour Laurent Saugy, chef de la délégation du CICR, d’annoncer son départ. Il est remplacé à son poste par Yves Arnoldy.

Justine Bonkoungou
Photos : Fredo Bassolé
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Massaka SAS se lance à la conquête du monde
Burkina/médias : BBC et VOA suspendus pour deux semaines