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Développement économique et social : Le Burkina mobilise ses partenaires techniques et financiers

Publié le mardi 3 février 2004 à 06h52min

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Un petit déjeuner de travail a réuni le 30 janvier dernier à Ouagadougou, le Premier ministre (et des membres du gouvernement) et les partenaires techniques et financiers du Burkina. Au menu, des échanges entre les deux parties sur l’organisation au mois de mars prochain à Ouagadougou, de la quatrième table ronde des partenaires au développement du Burkina Faso.

"... le gouvernement du Burkina Faso a décidé d’organiser la quatrième table ronde générale de ses partenaires au développement les 4 et 5 mars prochains... Elle sera le couronnement d’un processus participatif au niveau national et régional entrepris depuis l’année dernière, avec la révision du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté et de son programme d’actions prioritaires. Je tiens à saluer la mobilisation et le soutien des partenaires techniques et financiers, du secteur privé et de la société civile tout au long de ce processus". C’est par ces propos introductifs que le Premier ministre burkinabè, Paramanga Ernest Yonli a planté le décor du petit déjeuner de travail du 30 juin dernier qui a réuni à Ouagadougou des membres du gouvernement burkinabè et les partenaires techniques et financiers du pays. Pour le ministre de l’Economie et du Développement, Seydou Bouda, ce petit déjeuner se voulait un cadre de "discussions préliminaires" . Il s’est agi en effet, "d’échanger sur le contenu à donner à la prochaine table ronde des partenaires au développement du Burkina Faso". Le gouvernement burkinabè a également exprimé ses attentes à ses partenaires techniques et financiers. Le tout, c’est de faire en sorte que toutes les dispositions soient prises afin que la table ronde soit couronnée de succès.

Une table ronde pourquoi ?

Pour le Premier ministre, "la table ronde offrira un forum supplémentaire au gouvernement et permettra d’engager le dialogue avec les partenaires techniques et financiers sur notre politique de développement et sur la possibilité d’une mobilisation accrue des ressources". La rencontre sera également une occasion pour le gouvernement de présenter à ses partenaires, tout document qui pourrait donner plus de visibilité aux efforts accomplis par le Burkina en matière de réformes économiques et structurelles, de réflexion prospective, de démocratisation et de lutte contre la pauvreté. La table ronde permettra également une meilleure priorisation des besoins et des investissements. Après une série de consultations sectorielles organisées ces dernières années (y compris la table ronde sur le VIH/Sida en juin 2001 et celle sur le secteur de la santé en février 2003), il semble opportun pour le Burkina Faso de pouvoir réunir des partenaires pour une concertation sur divers points : la politique générale, les aspects macroéconomiques et la gestion de l’économie, la bonne gouvernance, et d’une façon générale la lutte contre la pauvreté qui constitue l’épine dorsale du financement du développement.

Des bénéfices importants peuvent être engrangés par le Burkina Faso en termes de marketing politique et de plaidoyer. Et cela pourra servir à une mobilisation accrue et constante de ressources en faveur des actions de développement. Il s’agit selon la volonté du gouvernement, "d’imprimer des changements majeurs et significatifs dans la vie quotidienne des Burkinabè en mettant l’accent au cours des trois prochaines années sur certaines problématiques centrales". On peut citer entre autres, l’accélération et la généralisation de l’éducation de base obligatoire de 6 à 10 ans, le développement de l’approche partenariale en vue de relever rapidement le niveau de développement humain du pays, la diversification des sources de la croissance et l’amélioration des mécanismes de redistribution des fruits de cette croissance à travers une politique budgétaire efficace, l’approfondissement de la gouvernance politique et économique, le renforcement des capacités nationales, l’amélioration continue de la mobilisation des ressources internes. L’amélioration de l’efficacité de l’aide au développement.

A l’issue des échanges, des partenaires financiers et techniques se sont dit satisfaits : "c’est une séance très utile. Cela permettra d’aller avec le maximum de sérénité à la table ronde"... "C’était un dialogue ouvert"... "Nous avons beaucoup apprécié la qualité du dialogue". "C’est une bonne initiative pour la préparation de la prochaine table ronde...".

Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA (rabankhi@yahoo.fr)

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