Au bord de la piscine de l’hôtel Silmandé, anciens et actuels travailleurs de la nationale de l’image et du son, au rythme de la musique de l’orchestre « la Bénédiction », ont dansé pour célébrer le jubilé de diamant de la télévision du Burkina. Sous les regards des directeur généraux de la Radiodiffusion-télévision du Burkina (RTB), Atéridar Galip Somé, et de l’Office de radio et télévision du Mali (ORTM), Hassan Baba Diombélé, les hommes et femmes de la télévision du Burkina ont rangé caméras et micros pour égayer le public, à travers des pas de danse aussi fantastiques qu’inédits.

Durant cinq heures de temps (21h à 1h du matin), ces agents en osmose ont « fait le show ». Des anecdotes, des souvenirs heureux ou malheureux pendant leur parcours à la télévision ont été racontés dans une atmosphère parfois hilare.
« J’avais comme slogan, la ‘‘dame qui ne doit pas décevoir ses téléspectateurs’’ »

Autour du gâteau d’anniversaire, les directeurs généraux de la RTB et de l’ORTM, et le directeur de la télévision nationale du Burkina.

Ancienne présentatrice du Journal télévisé (JT) de la RTB, Jeanne Coulibaly a exprimé sa joie de participer aux festivités du soixantenaire de la télévision du Burkina. A cette occasion, l’ancienne vedette du JT a fait un flashback. « Pour la préparation de mon journal, je venais cinq heures avant », a-t-elle raconté, appelant ses jeunes confrères à plus de rigueur et d’abnégation dans leur travail. Cette rigueur, dit-elle, doit être la préoccupation première de tous les journalistes, parce que le journaliste fait un travail particulier.

« J’avais comme slogan, la ‘‘dame qui ne doit pas décevoir ses téléspectateurs’’ », se souvient l’ancienne attachée de presse à l’ambassade du Burkina aux États-Unis. En plus du témoignage, elle a encouragé les jeunes à pratiquer le journalisme par passion. « Vous savez, le journalisme ne nourrit pas son homme au Burkina Faso. Il faut vraiment de la vocation pour pouvoir tenir », a-t-elle confié.

« Comme mauvais souvenir pour moi, c’est l’annonce de la mort de Norbert Zongo par le ministre Yéro Boly pendant ma présentation du journal de 20h », Jeanne Coulibaly.

Alexis Konkobo, Romain Auguste Bambara, Augustine Lompo et bien d’autres figures du petit écran ont fait des confidences émaillées d’anecdotes. Ils ont par la suite encouragé la jeune génération à redoubler d’efforts pour que la télévision continue de rayonner. En guise de reconnaissance, le directeur de la télévision, Pascal Kané, et son équipe ont rendu hommage aux anciens travailleurs de la « maison ». Ils ont pris l’engagement de tenir haut le flambeau du leadership de la télévision du Burkina, dans un environnement concurrentiel. « Je dis un grand merci aux doyens pour leur présence. Je leur demande en même temps de continuer à nous accompagner », a lancé Pascal Kané.

La démonstration des agents de la télévision pendant le show.

L’amitié entre le Mali et le Burkina a été encore célébrée à cette soirée. Le directeur général de la RTB a exprimé toute sa reconnaissance à son homologue de l’ORTM pour sa participation à cette célébration. À cet effet, Galip Somé, au nom des autorités burkinabè, lui a remis des présents composés d’un chapeau de Saponé et d’un pagne Faso-danfani. « Nous vous remettons symboliquement le Faso-danfani et le chapeau de Saponé qui font la fierté du Burkina Faso », a déclaré le directeur général de la RTB, en remettant le cadeau à son homologue de l’ORTM. Ils ont ensuite procédé à la coupure du gâteau d’anniversaire, pour sonner le glas des activités de ce soixantenaire qui ont commencé depuis le 2 novembre sous le thème « Télévision du Burkina 60 ans après : défis et perspectives face à la situation sécuritaire ». Le Malien a aussi remis un cadeau à Galip Somé.

Ancienne Volta vision, la télévision du Burkina a vu le jour en 1963. Elle a diffusé pour la première fois le 5 août de la même année.

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Serge Ika Ki
Lefaso.net