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Zéphirin Diabré, ex-administrateur associé du PNUD : du multilatéralisme au privé

Publié le vendredi 10 février 2006 à 08h06min

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Zéphirin Diabré, l’ex-directeur général adjoint du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a donné une conférence de presse jeudi 9 février 2006 à Ouagadougou. Il s’est agi pour lui d’annoncer officiellement la fin de sa carrière de directeur général adjoint du PNUD et de tirer les grands enseignements.

Nommé le 7 décembre 1998 au poste de directeur général adjoint, encore appelé administrateur associé du PNUD, par le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, Zéphirin Diabré affirme aujourd’hui avoir apporté ce qu’il pouvait au système des Nations unies. C’est pourquoi il a décidé de mettre un terme à sa carrière d’administrateur associé après sept (7) ans de fonction.

Aujourd’hui la décision est prise, Zéphirin Diabré entend poursuivre sa carrière professionnelle dans le secteur de l’énergie avec le groupe privé international AREVA. Il occupe désormais le poste de président de la division Afrique et Moyen-Orient d’AREVA et est le conseiller aux affaires internationales auprès de la présidente du groupe, Mme Anne Lauvergeon.

Des réformes profondes au PNUD

Tirant les enseignements de sa mission au PNUD, Zéphirin Diabré note la mise en œuvre de grandes réformes. « sept années durant, j’ai été acteur de premier plan et témoin privilégié des réformes profondes qui ont marqué le Programme des Nations unies pour le développement et rétabli sa crédibilité à travers le monde », affirme l’ex-directeur général adjoint.

Entouré des premiers responsables du PNUD au Burkina Faso, Zéphirin Diabré (micro) affirme avoir apporté ce qu’il pouvait aux Nations unies en sept ans de fonction.

Au nombre des réformes, le recentrage de la mission de l’organisation autour des cinq pôles principaux à savoir la gouvernance démocratique, l’environnement et l’énergie, la lutte contre la pauvreté, la lutte contre le VIH/Sida, la prévention des conflits et la gestion des situations d’après crise. « Nous avons choisi ces pôles, parce qu’ils correspondent aux besoins et aux problèmes des pays en développement, notamment ceux de l’Afrique, où le PNUD dépense plus de la moitié de ses ressources », soutient Zéphirin Diabré.

La deuxième réforme a concerné la gestion du personnel. Tout en regrettant les départs et les suppressions d’emplois occasionné par le processus, il reste convaincu que cette chirurgie était la voie incontournable pour présenter un profil différent de l’organisation et la rendre plus efficace. « Nous avons rendu le processus de recrutement et de promotion plus sélectif et plus transparent, dans le cadre d’un système de nomination que j’avais moi-même le privilège de présider. Enfin, toujours en matière de personnel, nous nous sommes attachés à privilégier la diversité géographique et la diversité homme/femme », explique l’ex-administrateur associé.

Autre réforme, celle ayant porté sur les procédures internes de gestion et de supervision. Grâce à celle-ci, M. Diabré affirme que le responsable des opérations au siège peut suivre en temps réel l’évolution de chaque projet de l’organisation à travers le monde. A cela s’ajoutent l’implication de la société civile et du secteur privé dans la lutte contre la pauvreté et l’élaboration d’une nouvelle politique de communication dans le but de faire connaître l’organisation et de capitaliser sur la nouvelle sympathie dont elle bénéficie.

Conséquence de ces réformes « la communauté internationale et singulièrement les bailleurs de fonds ont à maintes occasions, salué cette réforme du PNUD. Leur adhésion au travail abattu par notre équipe s’est traduite par un quasi doublement de leurs contributions financières au PNUD durant les sept dernières années, pour atteindre aujourd’hui 4 milliards de dollars. C’est pour nous, un motif légitime de satisfaction et de fierté ». Zéphirin Diabré, avant de faire valoir ses compétences au sein du secteur privé et aider l’Afrique à relever le défi de l’énergie, a tenu à remercier le secrétaire général de l’ONU, ses anciens collaborateurs, les autorités de son pays et à encourager ses compatriotes travaillant au sein du système des Nations unies.

En retournant dans le secteur privé (milieu naturel de Zéphirin Diabré) avec le groupe AREVA spécialisé dans l’exploitation minière et de l’énergie, l’ex-directeur général adjoint du PNUD entend aider le Burkina Faso à faire face à ses besoins énormes d’énergie.

Enok KINDO
Sidwaya

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