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Vulgarisation de la Politique nationale de développement : La contribution des journalistes sollicitée

Publié le lundi 17 juillet 2023 à 12h02min

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Vulgarisation de la Politique nationale de développement : La contribution des journalistes sollicitée

Du 10 au 13 juillet 2023, une vingtaine de journalistes ont été outillés sur les référentiels nationaux de développement, notamment le Plan national de développement économique et social (PNDES II) et le Plan d’action pour la stabilisation et le développement (PASD). La Politique nationale de développement (PND), les instruments de sa mise en œuvre et ses réalisations majeures de 2022 à juin 2023 ont été présentés aux hommes et femmes de média à Koudougou, dans la région du Centre-Ouest. Cet atelier de formation a été organisé par le Secrétariat exécutif national du Plan national de développement (SEN/PND).

En septembre 2021, le Burkina Faso s’est doté d’un référentiel de développement dénommé « Deuxième Plan national de développement économique et social (PNDES II, 2021-2025) ». Ce référentiel est le cadre d’orientation du développement national. Après le changement institutionnel intervenu en janvier 2022, le gouvernement de transition avait procédé à un ajustement technique du PNDES II 2021-2025 et de ses instruments d’opérationnalisation. Cet ajustement a conduit à l’adoption du Plan d’action de la transition (PAT) qui a remplacé la matrice de réformes stratégiques et d’investissements structurants du PNDES II.

Cependant, à la suite de la rectification de la Transition, intervenue le 30 septembre 2022, le nouveau gouvernement a adopté le Plan d’action pour la stabilisation et le développement (PASD) qui est l’instrument central de la conduite de l’action publique. Dans cette dynamique d’adaptation, le PNDES II a changé de dénomination et s’appelle désormais « Politique nationale de développement (PND) 2021-2025 », conformément à la loi n°034-2018/AN du 27 juillet 2018 portant pilotage et gestion du développement. Il demeure le document d’orientation du développement du pays.

Les participants à cet atelier de formation

Ces ajustements, intervenus à la suite des changements institutionnels, sont susceptibles d’appréciations diverses. C’est pour lever ces équivoques que le Secrétariat exécutif national du Plan national de développement (SEN/PND) a organisé cet atelier de formation au profit des journalistes en vue de leur permettre de disposer de l’information juste sur les politiques publiques en général et sur la PND et sa mise en œuvre en particulier.

De façon spécifique, il s’est agi de présenter aux journalistes la PND, les instruments de sa mise en œuvre et ses réalisations majeures de 2022 à juin 2023. Il s’est aussi agi de solliciter l’accompagnement des journalistes pour une bonne communication sur la PND et ses réalisations par des productions journalistiques variées. Pour ce faire, une vingtaine de journalistes issus des médias publics, privés, du Service d’information du gouvernement, de la Direction de la communication et des relations presse du ministère de l’Economie ont pris part à cette session de formation dans la cité du cavalier rouge. La formation a été assurée par des cadres du SEN/PND.

Les journalistes ont été outillés notamment sur le PNDES II, son financement, le contexte et le processus d’élaboration, les réalisations majeures, les défis majeurs à relever, le dispositif de suivi et d’évaluation, le réajustement de la PND avec l’avènement de nouveaux régimes notamment en janvier 2022 et en septembre 2022. Les hommes de média ont également reçu des connaissances sur le PASD 2022-2025 et son financement. Les formateurs se sont attelés sur les quatre piliers du PASD, à savoir : lutter contre le terrorisme et restaurer l’intégrité territoriale, répondre à la crise humanitaire, refonder l’Etat et améliorer la gouvernance, œuvrer à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale.

Dère Hien, chargé d’études au SEN/PND et formateur, s’est réjoui de ces échanges fructueux durant les quatre jours de formation. « Nous apprécions favorablement la participation des hommes de média, au regard de la richesse des échanges. Au sortir de cet atelier, nous sommes davantage rassurés que les hommes de média vont accompagner le gouvernement à travers le SEN/PND, non seulement en termes de vulgarisation et de diffusion de la PND et du PASD, mais nous sommes également rassurés que dans le rendu qui sera fait en termes de suivi et d’évaluation de la performance de nos référentiels, il y aura une amélioration », a-t-il indiqué.

Dère Hien, chargé d’études au SEN/PND et formateur

C’est pourquoi, le SEN/PND a jugé nécessaire de renforcer les capacités des hommes de média sur la PND qui est le référentiel du Burkina Faso pour la période 2021-2025. Une formation qui cadre avec l’un des instruments de mise en œuvre de la PND qui est la stratégie de communication. Dère Hien s’est aussi attardé sur la mise en œuvre de la PND.

« Il faut d’abord rappeler que la PND, depuis 2022, a comme principal instrument d’opérationnalisation, le PASD. C’est à travers le PASD que chaque année, pour ne pas dire chaque semestre, dans le cadre du dispositif de suivi et d’évaluation de la PND, nous évaluons les différentes performances réalisées dans le cadre de la mise en œuvre de la PND. Ces performances sont évaluées non seulement au niveau central à travers les différents organes mis en place à cet effet, à savoir les cadres sectoriels, et au niveau régional à travers les cadres régionaux de dialogue. Au niveau central, au-delà des cadres sectoriels, nous avons l’organe suprême qu’est le comité national de pilotage », a-t-il expliqué.

« Le coût de la mise en œuvre de la PND s’élève à environ 19 000 milliards de F CFA. Pour ce qui est du coût du PASD, il est estimé à plus de 7 000 milliards de F CFA. Selon le schéma de financement, il y a les ressources propres et les appuis des partenaires techniques et financiers. Il y a également les mécanismes innovants qui seront également mis à contribution pour optimiser la mobilisation des ressources qui devront nous permettre de bien mettre en œuvre la PND et son plan d’action qu’est le PASD. Le Burkina Faso a pour habitude de s’appuyer sur ses ressources propres avant de faire appel aux partenaires techniques et financiers. Et c’est cette même logique qui sera utilisée dans le cadre de la PND qui sera mise en œuvre pour la période 2021-2025. Le Burkina Faso ambitionne de financer cette PND à hauteur de 63% et le reste sera cherché auprès des partenaires techniques et financiers » a ajouté Dère Hien.

Dieudonné Ouédraogo, journaliste à L’Observateur Paalga, participant

Pour Dieudonné Ouédraogo, journaliste au quotidien « L’Observateur Paalga », ces quatre jours de formation ont permis aux hommes de média d’apprendre davantage sur les référentiels nationaux de développement. « Je suis satisfait des résultats de ces quatre jours de formation parce que les formateurs nous ont beaucoup éclairés sur le PNDES II, les chiffres des réalisations, etc. Nous sommes désormais mieux outillés pour parler du PNDES II à notre auditoire », confie-t-il.

Issa Siguiré, journaliste aux Editions Le Pays, participant

Issa Siguiré, journaliste aux Editions « Le Pays », se réjouit également de cette formation qui, selon lui, permettra aux journalistes de mieux traiter l’information afin de mieux informer le public. « Ça a été une opportunité pour nous journalistes de nous familiariser avec certains termes, certaines politiques, parce que le journaliste ne travaille pas pour lui-même mais pour le public à qui il doit donner l’information juste et vraie. Sur les différents plans au Burkina Faso, il y a souvent beaucoup de polémiques en termes de chiffres, d’appellation, même en termes de contenu. Il y a eu le PNDES I qui a fait beaucoup de bruit sur le montant du financement et les résultats qui ne sont pas toujours perceptibles par le citoyen lambda sur le terrain, même pour les journalistes. Et si les journalistes ne sont pas éclairés sur un certain nombre de choses, il est tout à fait difficile d’informer l’opinion publique. Donc je trouve que cet atelier est opportun. Et je pense que chacun de nous est mieux outillé afin de pouvoir informer nos lecteurs, nos publics et nos téléspectateurs », soutient-il.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

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