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Cinéma : Serge Armel Sawadogo dépeint les tares de la jeunesse à travers « Le gang des élèves »

Publié le samedi 13 mai 2023 à 09h00min

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Cinéma : Serge Armel Sawadogo dépeint les tares de la jeunesse à travers « Le gang des élèves »

Onze semaines, voilà le temps qu’il a fallu au cinéaste Serge Armel Sawadogo pour boucler son long métrage intitulé « Le gang des élèves ». Ce film de 2h40 minutes relate des faits de société dans lesquels baignent des adolescents. La projection en avant-première de l’œuvre cinématographique a eu lieu dans la soirée du vendredi 12 mai 2023 à Ouagadougou, en présence des comédiens, de l’équipe technique et de quelques cinéphiles.

On a l’habitude de dire que l’artiste s’inspire de son époque et de son vécu. A cette règle, Serge Armel Sawadogo n’a pas dérogé pour réaliser « Le gang des élèves ». En effet, l’idée de ce film lui est venue en plein mariage d’un proche. « Pendant la prédication, le pasteur a parlé de jeunes qui se sont associés pour voler leur oncle. Nous sommes allés jusqu’à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou pour comprendre comment ils ont pu en arriver là. C’est cela que nous avons essayé de retracer à travers ce long métrage », a relevé le cinéaste.

Plus de 40 personnes ont travaillé sur ce film

Comme expliqué, le film évoque la délinquance juvénile. Il dépeint les comportements de certains jeunes comme la défiance de l’autorité parentale, la recherche du gain facile, la prostitution, le suivisme, le vol, la consommation de la drogue et autres stupéfiants, etc. Serge Armel Sawadogo les invite par la même occasion à s’accrocher à un repère qui leur permettra de sortir de l’auberge.

Pour ce qui est du coût de ce film, le réalisateur est resté vague. « Quand tu donnes les coûts, c’est comme si on peut vraiment tourner ce film à ce prix-là. Il y a plein de choses qu’on n’a pas payées. Mais si on va les chiffrer, on peut aller à plusieurs centaines de millions. Ce que nous avons injecté, c’est plus d’une dizaine de millions de francs CFA », confie-t-il.

"C’est un film qui a été très difficile à réaliser parce qu’on n’avait pas d’argent" Serge Armel Ouédraogo

En rappel, Serge Armel Sawadogo n’est pas à son premier essai. En effet, son premier court métrage « La moto rouge » a été réalisé en 2003. En 2007 et 2008, il sort respectivement « A la recherche de son eau » et « Timpoko ». Ces films recevront des prix dans des festivals à travers le monde. En 2017, il participe à plusieurs comités de jury.

A côté de la réalisation des films, il s’essaie aussi à la rédaction d’œuvres littéraires. En 2019, il a par exemple donné des cours d’initiation à l’écriture sainte. Au FESPACO de la même année, il sort une collection des livrets d’analyse des scénarii des classiques du cinéma africain.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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