Collaboration FDS/Journalistes, au Burkina : « On mène le même combat, les journalistes avec leurs appareils pour combattre, les FDS avec leurs armes », Inoussa Ouédraogo aux FDS
Dans le cadre de ses activités entrant dans la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, et de son 25e anniversaire, le Centre de presse Norbert Zongo (CNP-NZ), a organisé au profit des journalistes et des forces de défense et de sécurité (FDS), un atelier de formation sur la protection des journalistes face à la crise sécuritaire. L’atelier, qui s’est tenu les 4 et 5 mai 2023 à Ouagadougou, a été animé par plusieurs professionnels des différents domaines, notamment des médias et des FDS.
Pendant deux jours, ils étaient une trentaine d’hommes de médias et des Forces de défense et de sécurité (FDS) à se partager les expériences, en se parlant à bâtons rompus sur leurs domaines d’activités pour comprendre comment chacun travaille.
Une occasion pour chaque partie de comprendre également les défis auxquels chacun est confronté, comprendre les principes régissant chaque corps, et de faire savoir ce que l’autre attend de l’autre, en vue d’une collaboration et une coopération future qui facilitera le travail de chacun.
Ainsi, plusieurs communications ont été animées sur les relations, entre les médias et les FDS dans la lutte contre le terrorisme, l’utilisation des concepts et comment améliorer la collaboration, entre les deux parties.
- Vue des journalistes et FDS se partageant les expériences et échangeant pour une collaboration fructueuse
Pour le commandant de l’unité spéciale de la gendarmerie nationale, le chef d’escadron, François Zoungrana, qui a planté le décor des interventions, il a passé en revue les données qui permettront, sans doute, de créer un lien entre les deux parties, et surtout de comprendre le contexte dans lequel, les opérations sont menées dans la lutte, et les difficultés auxquelles, ils sont confrontés, pour que ces hommes de médias puissent mieux les soutenir dans le traitement de leurs informations. « Car en partageant ces informations au sein de la population, cela peut créer un soutien auprès de celle-ci qui permettra aussi de les soutenir et de les conforter dans leurs engagements patriotiques. Ce qui pourra avoir un impact très positif dans la lutte », s’est-il expliqué.
Se connaître davantage pour se comprendre mutuellement
Au cours de son exposé, le commandant est en outre revenu sur le concept de la communication patriotique qui fait beaucoup de polémique au sein de la population. Mais selon celui-ci, c’est une communication qui repose sur un certain nombre de valeur, dont le principe, c’est de garder l’intérêt supérieur de la nation. Et sachant que le journaliste fait de l’information et non de la communication, dit-il, il est demandé de faire de telle sorte que l’information qu’il donne n’empiète pas sur la conduite des opérations qui sont menées sur le terrain et voilà pourquoi, il y a des vérités qui sont expressément tues en situation de guerre, parce que l’impact de cette vérité peut être dévastateur.
- Le commandant de l’unité spéciale de la gendarmerie, le chef d’escadron, François Zoungrana exprimant le bien fondé de cet atelier permettant aux journalistes et FDS de communier et de tisser des liens d’amitié
« J’attends donc par communication patriotique, cette communication qui est fondée sur un certain nombre de principes qui guide les hommes sur le terrain et qui les conforme, car ils en ont besoin pour avoir une raison de combattre et s’ils perdent cette raison, ils ne pourront pas avoir les résultats escomptés sur le terrain pour protéger nos populations », a -t-il laissé entendre, tout en expliquant que dans la lutte contre le terrorisme, la communication est devenue un outil stratégique utilisée comme partie intégrante d’une stratégie de lutte qui permet de faire basculer l’opinion nationale et internationale en faveur des opérations militaires.
Cet atelier a permis par ailleurs de voir comment les deux parties (journalistes et FDS) peuvent améliorer leur collaboration pour contribuer efficacement dans la lutte contre le terrorisme. Ce qui s’est fait à travers plusieurs recommandations faites aux différentes parties prenantes.
Parmi les recommandations faites, les FDS ont souhaité que le relationnel soit désormais plus développé avec les journalistes. L’objectif, selon le commandant Zoungrana, c’est de créer une relation de confiance et des liens d’amitié entre les personnes, à savoir des réseaux, mais aussi créer un cadre pour travailler désormais ensemble dans la lutte contre le terrorisme.
- Le président du comité de pilotage du CNP-NZ, Inoussa Ouédraogo, indiquant que les FDS et les journalistes mènent le même combat
D’autres recommandations également faites au cours de cet atelier, c’est l’organisations des immersions régulières des FDS dans les rédactions pour qu’elles puissent s’imprégner des réalités du travail des journalistes et vice versa, mais également la désignation d’un porte-parole central des FDS auprès de qui les journalistes pourront collecter des informations quand ils en ont besoin.
Rappelons que la tenue de cet atelier est un exercice qui est organisé depuis 2012 par le CNP-NZ afin de créer un climat de confiance et d’échange entre les journalistes et FDS, selon les explications du président de pilotage, Inoussa Ouédraogo. Mais aussi de faire en sorte qu’ils puissent se connaître davantage afin de se comprendre mutuellement et avoir des pistes de collaboration fructueuse et renforcer celles déjà existantes, a-t-il ajouté, tout en rassurant que les échanges vont se poursuivre avec les FDS pour le bien de la nation et de la population.
Yvette Zongo
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 8 mai 2023 à 11:27, par DJANGO En réponse à : Collaboration FDS/Journalistes, au Burkina : « On mène le même combat, les journalistes avec leurs appareils pour combattre, les FDS avec leurs armes », Inoussa Ouédraogo aux FDS
Dites moi quel est le métier d’un journaliste ? Informé ou critiquer. Nous n’avons pas fait de hautes études donc ce n’est pas simple. A mon avis il n’y a rien qui ne soit pas critiquable. Tout comme l’empreinte digital qui est unique il y a autant d’avis que d’hommes. Le Burkina aussi est unique. Que le réalisme soit
2. Le 8 mai 2023 à 11:33, par Badaru En réponse à : Collaboration FDS/Journalistes, au Burkina : « On mène le même combat, les journalistes avec leurs appareils pour combattre, les FDS avec leurs armes », Inoussa Ouédraogo aux FDS
Le corporatisme qui anime les journalistes biaise la réalité de la presse au Burkina. Y’a t il eu de nouveaux textes liberticides qui empêchent les journalistes d’écrire ? Les journalistes du fait de leur métier sont ils devenus des non justiciables autorisés à fouler du pied les lois et les règlements ? Sont ils devenus INFAILLIBLES de sorte que l’ensemble de l’opinion soit obligé d’accepter leurs opinions sans avoir le droit de les contester ? Ont ils le droit d’insulter et de dénigrer les plus hautes autorités du pays, choquant et frustrant de nombreux concitoyens ? J’ai vu samedi sur Oméga TV 2 journalistes se livrer à un exercice où l’arrogance, la mauvaise foi et la bêtise se disputaient. Aucun recul, aucune nuance, aucune objectivité dans des envolées lyriques où la provocation et l’irrespect pour ces milliers de burkinabé qui venaient juste, à tort ou à raison, d’accorder leur soutien franc et massif aux autorités. Norbert Zongo a toujours été aux côtés du peuple, et n’a jamais combattu pour des chimères. Une liberté pour faire des bêtises ne profite pas au pays. Que les journalistes soient objectifs et demandent aux provocateurs arrogants comme NAB, LOOKMAN, OUOBA etc de tenir compte du contexte, de ne pas écrire exclusivement à charge et de ne pas penser que la dynamique actuelle qui anime la mobilisation des populations est factice. Ils ont le droit de critiquer, pas de DÉNIGRER, ils doivent respect et considération au président et malheureusement à ses nombreux SOUTIENS qu’ils méprisent ouvertement. Évidemment la justice doit traquer et mettre hors d’état de nuire tous ceux qui menacent les journalistes et les médias, mais toute chose a au moins 2 facettes, en face, il faut que les journalistes indexés fassent leur travail et évitent de le confondre avec la PROPAGANDE. Quand un journaliste donne son OPINION il devient un citoyen ordinaire soumis à la loi aux règlements et à l’opinion. Toute autre approche est mensonge.
Le 8 mai 2023 à 14:57, par DJANGO En réponse à : Collaboration FDS/Journalistes, au Burkina : « On mène le même combat, les journalistes avec leurs appareils pour combattre, les FDS avec leurs armes », Inoussa Ouédraogo aux FDS
BADARU. Merci beaucoup pour ton éclairage. Je t’ai lu et relu. Ce que tu as dit m’a fait comprendre le rôle qu’un journaliste doit avoir. Aucune Radio ne m’a séduit comme OMEGA. J’ai commencé à les écouter par ou avec l’insurrection qu’ils ont couvert en direct. Depuis ce temps j’étais branché à OMEGA. Actuellement non je suis quelque peu déçu. Samedi j’ai écouté les journalistes qui étaient en ligne dans des critiques inutiles. On empêche les auditeurs de s’exprimer. Tant que tu ne dis pas ce qui convient au journaliste sur place veut on te coupe. Si tu es un opposant qui ne cautionne pas IB tu parleras comme tu veux. On appelle le président IB (IB NINJA) sans respect comme un enfant de leur famille. Désolant
Le 8 mai 2023 à 21:15, par Passakziri En réponse à : Collaboration FDS/Journalistes, au Burkina : « On mène le même combat, les journalistes avec leurs appareils pour combattre, les FDS avec leurs armes », Inoussa Ouédraogo aux FDS
Bonjour DJANGO,
Vous êtes libre de juger Omega comme vous voulez. Moi je les écoute depuis au moins 2014 et je sais qu ils sont restés fidèles à eux même. Pourquoi vous qui ne trouviez peut être pas de problème à critiquer le autres , même ceux élus , vous pensez que in ne devrait pas critiquer un putschiste que personne n a élu ? Pourquoi du coup vous découvrez le respect ? Le mal du Burkina c est aussi notre inconséquence. Ça fait quoi de critiquer ? Celui qui a peur de la critique il reste dans son coin . Si les militaires étaient là où la nation les a envoyés, personne ne viendrait les critiquer non ?
Passakziri
3. Le 8 mai 2023 à 13:13, par HUG En réponse à : Collaboration FDS/Journalistes, au Burkina : « On mène le même combat, les journalistes avec leurs appareils pour combattre, les FDS avec leurs armes », Inoussa Ouédraogo aux FDS
Tout corps a une éthique et une déontologie.Quiconque viole ses règles peut être sanctionné.En plus il y a le CSC pour rappeler les journalistes a leur limite..Le reste c est vouloir que les gens chantent les louanges des hommes forts du moment.
4. Le 8 mai 2023 à 13:41, par Jonassan En réponse à : Collaboration FDS/Journalistes, au Burkina : « On mène le même combat, les journalistes avec leurs appareils pour combattre, les FDS avec leurs armes », Inoussa Ouédraogo aux FDS
Nous avions cru qu’avec le déclin de l’ère Compaoré le règne des hommes forts et divinisés étaient fini. On s’est trompé. Lisez la guerre à la louange est aussi une nouveauté. Quel est le sens de marcher pour soutenir ? La Patrie n’est plus une raison suffisante pour combattre il faut des spectateurs pour soutenir comme si la guerre étzitdevenu du football. Yako !
Le 8 mai 2023 à 17:30, par AMADOU En réponse à : Collaboration FDS/Journalistes, au Burkina : « On mène le même combat, les journalistes avec leurs appareils pour combattre, les FDS avec leurs armes », Inoussa Ouédraogo aux FDS
JONASSAN certainement que vous n’êtes pas sorti marcher. Selon vous tous ceux qui sortis pour soutenir le régime en place sont fous sauf vous. Pourquoi ne pas organiser une marche de
l’opposition pour rassurer ceux qui ont peur comme vous. Les gens qui ont vu ce monde sont perdus. L’avenir leur est sombre surtout pour ceux qui ont des dossiers en justice
5. Le 8 mai 2023 à 14:14, par Negblanc En réponse à : Collaboration FDS/Journalistes, au Burkina : « On mène le même combat, les journalistes avec leurs appareils pour combattre, les FDS avec leurs armes », Inoussa Ouédraogo aux FDS
Chers journalistes vous êtes tout aussi utiles et nécessaires au Burkina que moi agronome, infirmier/infirmière, etc. Je lis et écoute certains d’entre vous en ces temps de guerre, il faut reconnaître qu’on peut mieux faire ! Spécialement pour des gens comme vous sur lesquels nous comptons pour nous éclairer. Donc éviter les débats creux et les faux bons principes que les médias français veulent vous voir suivre au nom d’un neo-libéralisme en panne. Ex : si quelqu’un dit negre c’est normal si non on veut retirer sa liberté d’expression ; si un autre dit juif ahah il est anti-sémite ! C’est ça la liberté de presse tant proclamée en occident ?
6. Le 8 mai 2023 à 17:29, par Citoyen ordinaire En réponse à : Collaboration FDS/Journalistes, au Burkina : « On mène le même combat, les journalistes avec leurs appareils pour combattre, les FDS avec leurs armes », Inoussa Ouédraogo aux FDS
Je vois les pauvres squelettes du journalisme sous le règne du clan Blaise Compaore qui continuent de s’agiter avec le rêve de faire revenir Blaise Compaore ou ce qui en reste au pouvoir ! Vraiment, ça fait pitié !