Le roi des arènes, c’est lui : Zerbo Éloi dit « Le Python ». Il a encore imposé sa puissance, certains adversaires préférant jouer flair-play que de se mesurer à ce colosse qui a faim de trophées. Lui qui avait annoncé que cette 20e édition de la Semaine nationale de la Culture serait la dernière à laquelle il participe dans la compétition lutte traditionnel, il va certainement reconsidérer sa décision.

« Je ne dirai pas si oui ou non c’est mon dernier combat, mais je veux continuer », a-t-il lancé aux micros des journalistes, aux côtés de son rival Drissa Zon et de ses supporters.

Le public ne sait pas fait prier, le ticket d’entrée coûtait 300 francs CFA

Coup de gueule

A côté du champion des champions, il y a l’Etalon des arènes, Blaise Debe, champion de la catégorie des moins des 76 kilogrammes. Ce dernier n’a pas été tendre avec la fédération de lutte traditionnelle qui, selon lui, manque de vision pour révolutionner ce sport.

« On organise le championnat national et on dit aux gens que ce n’est pas par club mais par province. Nous sommes passés d’abord par les clubs qui sont des associations de base avant d’en venir aux districts, aux ligues et à la fédération. Je ne sais pas quel travail ils veulent que les clubs abattent. C’est une politique qui est en train de détruire la lutte au Burkina Faso. Je le dis haut et fort parce que moi on m’a empêché de lutter il y a très longtemps. Il n’y a aucun souci si les gens pensent que nous sommes vieux et qu’on ne veut pas nous associer à l’encadrement. Peut-être que c’est le Burkina nouveau ; je ne sais pas. », a lancé Blaise Debe.

Le lutteur Blaise Debe a fait son coup de gueule contre la fédération de lutte

Il a également exprimé sa colère sont contre sla fédération qui ne travaillerait pas à honorer les anciennes gloires de la lutte traditionnelle burkinabè. « Quand tu veux donner un avis contraire, on te considère comme un opposant qui veut détruire la lutte. Où se trouve Kouané Herman, aujourd’hui ? On a raccourci sa carrière. Même Athanase Moussiané, le taureau du Nayala, le voyez-vous encore dans les arènes ? On n’est même pas en mesure de l’inviter pour qu’il vienne s’asseoir, en tant qu’ancienne gloire, pour suivre la lutte. Si on continue sur cette voie, on va détruire la lutte plutôt que de la révolutionner. », a conclu le champion.

Éloi Zerbo en ceinture rouge face à Drissa Zon

Bilan positif

Selon le président de la sous commission sports traditionnels, Gilbert Lompo, le bilan des compétitions est positif. « Au plan organisationnel, nous avons pu assurer l’essentiel parce que nous avons pu mettre à la disposition des jurys et des lutteurs tout ce qu’il fallait pour que les combats se déroulent bien. Il y avait la sécurité, la commission santé a assuré et les lutteurs nous ont gratifiés de très beaux combats », s’est-il réjoui.

HFB
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