Le cri de cœur est lance par Sibila Samiratou Ouédraogo

"Mes salutations les plus respectueuses à tous. J’espère que vous vous portez bien et que vos activités vont bon train.

Après les atrocités de Karma, plusieurs de ceux qui y ont échappé ont trouvé refuge à Ouahigouya dans mon quartier, communément appelé « la ferme », la partie de la ville faisant frontière à Titao. Hier soir pendant que j’étais dans mes activités , ma mère me téléphone :

… salutations d’usage, puis silence.

 moi : oui ? Qu’y a-t-il ?

 elle, visiblement embarrassée : euh… ça va, tout va bien

 moi : humm. Je vous écoute

 elle après un soupir : il y a plusieurs de tes éléments (elle appelle les PDI mes éléments étant donné que je suis dévouée à leur cause) qui dorment à la belle étoile ici… et le problème d’eau se fait de plus en plus grave

 moi : comment à la belle étoile ? Ont-ils perdu leurs tentes ?

 elle : non pas ceux que tu connais. Après l’attaque de Karma, il y a de nouveaux déplacés internes. Ils dorment aux alentours des maisons et sous les arbres.

Je t’appelle pour voir si votre association pourrait faire quelque chose pour l’eau. Même les autochtones souffrent pour s’en procurer, ces personnes n’en parlons pas. Leur arrivée a aggravé les choses et ils sont très vulnérables déjà. C’est la misère en eau à la ferme Sami, essayez de faire quelque chose pour la communauté svp.
 moi abattue : d’accord maman. J’espère que d’ici là ils auront des tentes pour s’abriter. Nous lancerons un SOS et ferons ce qui est de notre mieux…

Très chers, je viens par ce message…, nous venons par ce message, solliciter votre aide pour la réalisation d’une retenue d’eau à Ouahigouya au quartier « la ferme ». Un puits avec ou même sans margelle, un forage, un Château d’Eau, etc. Peu importe… ! Un appui technique, un accompagnement financier, une recommandation, etc.

Nous avons besoin de tout type d’aide. La situation est d’une urgence extrême et pour ceux qui connaissent Ouahigouya, le soleil brûle tellement qu’il est impossible d’y vivre sans eau. C’est un cri de cœur pour sauver des populations au bord du désespoir.

Depuis le début de notre engagement dans cette lutte, vous nous avez toujours aidés à faire notre part dans la guerre : soutenir la résilience des personnes déplacées internes. Nous savons que cette fois-ci également, vous serez à nos côtés.

Nous sommes joignables au +226 73 35 31 61 +226 55 16 03 37