Région du Sud-Ouest : Les meilleures œuvres musicales récompensées
L’association Sirakadjan a organisé, le 30 décembre 2022, dans la salle polyvalente de Gaoua, la première édition des Awards de la musique du Sud-Ouest (AMUSO). Cette soirée a permis de récompenser les meilleures œuvres musicales de la région.
Ils étaient 36 artistes nominés dans plusieurs catégories. Douze au final ont vu leurs œuvres musicales retenues par le jury présidé par Inoussa Samandoulgou. Les catégories retenues pour cette édition sont, entre autres, la meilleure révélation, la meilleure collaboration, la meilleure musique moderne d’inspiration traditionnelle, le meilleur clip, la meilleure musique religieuse.
- Le lauréat de la meilleure musique moderne d’inspiration traditionnelle, Génie Dytarè.
Les œuvres en compétition ont été passées au peigne fin par un jury national. « Nous avons examiné des œuvres de belle facture qui font vibrer les mélomanes du Sud-Ouest pour qui ces artistes travaillent. Ils sont à féliciter pour le travail abattu. Pour aller vers l’excellence, il va falloir aller vers plus de professionnalisme sur toute l’industrie musicale autour de ces artistes. Aussi, les œuvres en compétition sont dans leur majorité vieillissantes, donc les artistes doivent être musicalement présents sur la scène afin présenter des œuvres récentes … », a déclaré le président du jury, Inoussa Samandoulgou.
- Le président de l’association Sirakadjan, Mamadou Traoré, et le commissaire général des AMUSO, Jean Clément Somé (à gauche).
La tenue de cette première édition n’a pas été chose aisée, confie le président de l’association Sirakadjan, président du collectif des artistes du Sud-Ouest, Mamadou Traoré. « En réalité, nous n’avons pas eu de partenaires malgré nos sollicitations. L’association a travaillé avec les moyens de bord et l’appui de certaines bonnes volontés. C’est la difficulté dans le domaine de la culture, et tous les acteurs de ce secteur doivent poursuivre le travail pour faire comprendre et percevoir aux populations que la musique est un business qui est rentable. Les difficultés sécuritaires et leurs corolaires ont aussi porté un coup à l’organisation.
- La directrice régionale de la culture, des arts et du tourisme du Sud-Ouest, Séraphine Somé, en compagnie de la lauréate de la meilleure musique religieuse, Brigitte Somé.
Mais ce n’est pas pour cela que la culture doit s’arrêter. Mais malgré tout, nous sommes satisfaits de la tenue de cette première édition qui n’était pas évidente », a-t-il ajouté.
Les lauréats, au-delà la satisfaction morale, ont exprimé leur reconnaissance aux organisateurs. « C’est une occasion pour faire vérifier la qualité de notre travail par des professionnels. Ce qui nous pousse à mieux faire. Et nous tenons à remercier les initiateurs », commente le lauréat de la meilleure musique moderne d’inspiration traditionnelle, Génie Dytarè. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]
Boubacar TARNAGDA
Lauréats des AMUSO 2022 :
1-Musique religieuse : Brigitte Somé
2-Meilleure artiste féminin : Caromé
3-Meilleur artiste du Sud-Ouest de la diaspora : Kotobrawa
4-Meilleure révélation : Nina Méda
5-Meilleure collaboration : Norbert Dabiré feat Caromé
6-Meilleure clip vidéo : Florence Somé
7-Chanson moderne d’inspiration traditionnelle : Génie Dytarè
8-Meilleur artiste traditionnel : Norbert Dabiré
9-Artiste le plus joué en discothèque : Emmanuel Dabiré
10-Meilleur espoir : Cris Bravo
11-Meilleur artiste hors du Sud-Ouest : Caromé
12-Meilleur artiste de l’Ouest du Burkina : Djelika
Vos commentaires
1. Le 2 janvier 2023 à 13:22, par Gwandba En réponse à : Région du Sud-Ouest : Les meilleures œuvres musicales récompensées
Très bonne initiative à encourager.
Bravo pour l’association organisatrice de cet évènement.
Nos pratiquants d’art sont à stimuler positivement pour favoriser la création avec nos empreintes. Faire vivre nos styles à côté de l’uniformisme du coupé décalé
Une petite suggestion aux créateurs après quelques observations humbles de ma part.
Ne serait-ce pas judicieux d’utiliser nos instruments aussi traditionnels pendant la création en studio par exemple ??
Je veux parler des instruments à vent presque dans tous les albums du Burkina.
Il arrive qu’une œuvre soit de belle facture mais bourrée de synthétiseurs avec des sonorités qui tirent le plus souvent l’œuvre vers le bas et ne la permet pas de franchir nos bars et frontières pour bercer d’autres oreilles et caresser d’autres âmes.
Certains de ces simulateurs ne sont plus utilisés depuis les années 90. Ce qui pourrait expliquer peut-être l’absence d’artistes burkinabé à l’international.
Vaut mieux parfois prendre le temps de réunir les bonnes conditions pour prendre ensuite de l’avance des l’œuvre finit. Faire appel à un véritable ventiste, ce qui ne manque pas au Burkina. A
Car inadaptés à nos sonorité et aussi la maîtrise de ces sonorités de nos arrangeurs qui ont certes de très bons niveaux mais beaucoup reste encore à parfaire.
Wend na réegué