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Les télécommunications entre bien public et marchandise

Publié le mardi 10 janvier 2006 à 14h28min

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Les télécommunications entre bien public et marchandise

Coordonné par Djilali Benamrane, Bruno Jaffré, François-Xavier Verschave

Editions Charles Léopold Mayer (www.eclm.fr)
Novembre 2005, 377 p.

La communication est au cœur des sociétés humaines. Avec le télégraphe, le téléphone, la maîtrise des ondes et Internet, l’économie-monde occidentale a construit le système nerveux de son hégémonie. L’essor rapide des possibilités de connexion jusqu’aux points
les plus reculés de la planète est aujourd’hui un facteur clé de la mondialisation, sans pour autant que le droit à la communication pour tous ne soit assuré.

En quête de secteurs à très haute profitabilité, la finance s’est ouvert le capital des monopoles publics, avec l’appui des gouvernements et de l’OMC. La perspective de fortes plus-values a déclenché des achats-ventes d’opérateurs, la mise aux enchères de licences et
des yoyos boursiers de plusieurs centaines de milliards de dollars, jusqu’à l’éclatement de la « bulle spéculative » causant des pertes sans précédent. Les promesses de progrès ont balayé les règles du service public et pénalisé l’ensemble des consommateurs chargé de payer la note, en particulier les plus faibles et ceux des pays du Sud.

Face à la déréglementation et à la perspective d’un élargissement de la « fracture numérique », les résistances se multiplient. Nombre des pionniers des nouvelles technologies de l’information et de la communication sont proches du mouvement des logiciels libres
et militants d’un monde plus solidaire. En Afrique, des syndicalistes, parlementaires, groupements d’usagers, ONG inventent des pratiques nouvelles.
Ces mouvements montrent que la revendication de biens publics dans le domaine des télécommunications devient primordiale.

D’exceptionnelles contributions d’auteurs burkinabè

Dans cet ouvrage où on trouve des contributions de grands spécialistes des questions des TIC comme Patrice Flichy, Pierre Musso, on relève aussi de très intéressantes contributions de burkinabè.

André Nyamba, socioloque de la communication et enseignant à l’université de Ouagadougou livre ainsi une « Approche sociologique et anthropologique de la communication dans les villages africains ».

En collaboration avec Bruno Jaffré (responsable de l’association CSDPTT, Mousbila Sankara, responsable de l’association Solidarité Développemement Poste et Télécommunications au Burkina, analysent « Le retour des téléphones communautaires en zone rurale au Burkina Faso ».

Sylvestre Ouédraogo, enseignant à l’université de Ouaga et coordonnateur du réseau Burkina NTICet Michel Arnaud précisent « Les conditions de développement et d’usage pour que les logiciels libres facilitent l’accès au savoir collectif ».

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Vos commentaires

  • Le 20 janvier 2006 à 12:06, par Dramane En réponse à : > Les télécommunications entre bien public et marchandise

    Je suis content de savoir des reflexions se mènent autour
    des télecommunications dans le nouvel ordre economique mondial.
    Mais vous êtes-vous interessés un tant soit peu à ce que devait
    être le rôle de l’Etat dans la vulgarisation des NTICs (Telephone, Internet etc ..)
    au sein des populations ? Moi je vous dis que si les NTICs sont devenues une marchandise,
    c’est parce que l’Etat n’en a fait pas serieusement son souci, une priorité.
    Regardez le niveau de developpement des infrasturctures de telecommunications au Burkina
    comparées à ce qui existe dans les pays comme le le Maroc, la Tunisie, le Sénégal etc .
    Aucune action serieuse de developpement.

    Le developpement de ces instruments etant imperatif pour les populations,
    il faut donc ouvrir le capital de nos sociétés nationales de telecom
    aux firmes etrangères. Là où l’Etat a echoué, donnons l’opportunité
    au privé (avec son lot de consequences bien sûr) de nous sortir du sous-developpement.

    @bientôt

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