L’ASFA-Y revient d’un séjour d’une dizaine de jours excursion en terre ghanéenne où elle a pris part à la première édition de la coupe du roi des Ashanti. Le bilan de la représentante burkinabè à cette compétition est dans l’ensemble positif. Ses dirigeants ne manquent pas de le souligner. Pour l’entraîneur de l’équipe, Séraphin Dargani, l’aventure en territoire étranger lui a permis de mesurer les forces et les faiblesses de son groupe.

A noter que c’est un groupe dont les éléments proviennent d’horizons divers. La coupe du roi était donc un cadre propice pour le club de mettre à l’épreuve ses garçons (dans une compétition à enjeu) avant l’avènement du championnat national. Déjà, le sentiment qui se dégage laisse entrevoir de l’optimisme dans la famille jaune et vert. En effet, la « nouvelle équipe » a déjà une concordance dans le jeu, fait remarquer Séni Tiendrébéogo, vice- président du comité central de l’ASFA-Y. Même s’il note quelques coquilles, il trouve que ce sont de petits détails qui seront vite réglés.

La prouesse de ses joueurs leur a valu la qualification pour la finale du tournoi. Une bonne impression, peut-on affirmer, surtout qu’on était en compétition internationale. Ce qui fait dire à Victor Ilboudo, président de la section football du club que ses joueurs ont désormais un mental assez fort pour se plonger dans le bain du championnat qu’ils prennent en cours. L’avantage de l’ASFA-Y dans ce voyage, c’est aussi le côté financier. Pour une compétition d’une semaine, elle engrange une cagnotte équivalente à ce que le champion national récolte après 26 journées de bataille. Et mieux, on attend encore son prix de deuxième de tournoi qui s’élève à 20 000 dollars, c’est là une véritable oxygénation des caisses du club que cette participation. Toutefois le bilan de l’ASFA-Y n’est pas que rose.
Les ombres du tournoi

Il y a eu des zones d’ombre qui ont ternient un peu l’image du tournoi. La première qui saute à l’œil est la défection de certaines formations invitées. L’ASEC Mimosas a décliné l’invitation mais on a pu la faire remplacer par l’Africa Sport. Par contre, le club négérian Enyimba qui devait arriver en cours de compétition n’a pas pu être remplacé quand il n’a pas fait le déplacement de Kumasi.

La déception dans ce tournoi c’est aussi le non- respect des engagements pris par les organisateurs. Ces derniers se sont attiré la colère de toutes les équipes participantes (ASFA-Y, Africa Sports, King Faisal, Ashantigold Sporting Club, Ashante Kotoko) dans le retard de paiement des primes de participation. L’on a failli assister à un non-lieu de la finale tant l’ASFA-Y était déçue de leur comportement. Mais la déception de l’ASFA-Y sera au sommum quand elle s’est vu battre en finale par Kotoko avec le corp de pouce de l’arbitre. Deux positions avancées qui aboutiront au goal sans que le juge central ne bronche. Mais par dessus tout, on a des raisons de se complaire de ce bilan que Séni Tiendrébéogo juge mitigé.

Léopol YE
Sidwaya