Durant son séjour, elle a rencontré des partenaires institutionnels, académiques, et scientifiques de l’IRD au Burkina Faso, afin d’échanger sur des thématiques en rapport avec la recherche scientifique, l’innovation, la valorisation et la formation. Trois accords-cadres ont été renouvelés et signés avec le Centre national de recherches scientifiques et technologiques (CNRST), les universités Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou et Nazi Boni de Bobo Dioulasso.

Valérie Verdier a signé un accord-cadre avec le CNRST

Valérie Verdier et le représentant de l’IRD au Burkina Faso, Fabrice Courtin, ont énuméré la liste les actions sur lesquelles l’institut intervient dans le pays. Il s’agit entre autres de : la démographie, le changement climatique, la santé, la sécurité alimentaire, les ressources et la gestion des mines, la sociologie, l’agroforesterie, la nutrition, l’accès à l’eau, la mobilité, la recherche et l’innovation, la formation, la sécurité, etc.

Des étudiants burkinabè ont également bénéficié de plusieurs bourses. En ce qui concerne la recherche, des financements ont permis de réaliser des études. A titre d’exemple, grâce à l’appui de l’IRD, un chercheur a pu mener une étude en rapport avec les accidents de la route. Les causes et les coûts de la prise en charge des personnes victimes d’accidents ont été connus. Les résultats ont été présentés aux décideurs, cela en vue qu’ils mènent des actions qui vont réduire considérablement le taux d’accidents au Burkina Faso.

Valérie Verdier a signé un accord-cadre avec l’université Joseph Ki-Zerbo

Un appel à financer davantage la recherche

Selon Valérie Verdier parmi les objectifs de l’institut, il y a le maintien des cerveaux sur le continent africain ; c’est-à-dire, la lutte contre la migration des experts scientifiques à cause du manque d’opportunités. Elle a affirmé que l’IRD œuvre à ce que les Etats africains puissent avoir la possibilité d’exprimer leurs besoins, lors des grandes rencontres internationales. « Nos projets visent à mieux conseiller les décideurs politiques sur les actions qu’ils doivent prendre au bénéfice des populations.

A gauche Valérie Verdier, à droite Fabrice Courtin

Il était très important que je puisse venir à la rencontre de mes équipes. Des points d’améliorations ont été portés dans ce centre, depuis ma dernière visite » a notifié Valérie Verdier. Dans sa déclaration, elle a confié que l’institut travaille à ce que le partenariat avec le Burkina Faso soit « équitable, respectueux, et en toute confiance ». Les conférenciers ont insisté sur le fait que la connaissance doit être universelle, d’où l’intérêt pour l’IRD de travailler en collaboration avec les pays d’Afrique et d’ailleurs. Comme difficultés, Fabrice Courtin a rappelé que la crise sécuritaire a entravé l’accès à certaines zones en proie au terrorisme.

Les conférenciers au point de presse

La PDG de l’IRD, Valérie Verdier a conclu en disant que « les difficultés auxquelles nous faisons face, sont surtout le manque de moyens attribués à la recherche. Nous l’avons aussi entendu chez nos collaborateurs au Burkina, au Niger et ailleurs. Nos gouvernements respectifs doivent se rendre compte que sans moyens pour la recherche, nous ne pourrons pas avancer aussi vite dans les connaissances. Nous n’avons pas beaucoup de temps pour l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD). Il faut un investissement massif pour la recherche. Il faut aussi recruter ».

La délégation de l’IRD

L’IRD est un organisme de recherche public français pluridisciplinaire et un acteur de l’agenda international pour le développement. Son modèle repose sur un partenariat scientifique avec les Etats en développement. Au Burkina Faso, une trentaine de projets ont été menés grâce à la mobilisation des bailleurs de fonds de l’IRD. Valérie Verdier est une biologiste qui a s’est fait connaître pour ses études en phytopathologie (étude des maladies des plantes causées par des virus, bactéries et champignons).

SB
Lefaso.net