Mettre en place un pool d’experts formateurs et formatrices afin d’apporter des soins adaptés, rapides et holistiques aux enfants et adolescents survivants des violences basées sur le genre (VBG) au Burkina. C’est cet objectif global qui est visé à travers cet atelier de formation des formateurs sur la gestion des cas des enfants et adolescents survivants des VBG qui a lieu du 20 au 26 juin 2022 dans la capitale burkinabè.

Thaddee Mukezabatware, représentant du representant résident de Plan international Burkina

Venus des différentes régions du Burkina, ils sont au total 33 spécialistes de la question qui bénéficient de ce renforcement de capacités sur la gestion des enfants et adolescents survivants des VBG. En effet, la violence basée sur le genre (VBG) est une violence des droits humains la plus répandue au monde et au niveau du Burkina, 3 568 VBG ont été documentées et prises en charge de janvier à décembre 2021, selon le représentant du représentant résident de Plan international Burkina, Thaddee Mukezabatware.

Soumèla Sakho, formateur a l’atelier de formation des formateurs de la gestion des enfants et adolescents survivants des VBG

Mais le risque de violence, d’exploitation et de maltraitance, selon lui, s’est accrue pendant les situations d’urgence du fait, entre autres, de l’affaiblissement des mécanismes et structures nationaux ou des réseaux de soutien social et communautaire en lien avec le déplacement, du fait de l’augmentation généralisée de la violence. Les analyses sur les VBG ont également montré que les tendances au niveau de la prestation des services révèlent que 35% des survivants des VBG sont des personnes de moins de 18 ans, a regretté Thaddee Mukezabatware. Sans oublier que lors de la gestion de ces cas précités, il a été constaté que les besoins des enfants et adolescents sont multiples et nécessitent une attention particulière de la communauté humanitaire, a poursuivi le représentant du représentant résident. D’où alors, dit-il, la mise en œuvre de ce pool d’experts pour répondre aux besoins de façon adéquate.

Une vue des participants de l’atelier de formation des formateurs renforçant leurs capacités afin de former un pool d’experts pour répondre aux besoins

Cette formation de six jours sera basée sur plusieurs modules selon le formateur, Soumèla Sakha. Une formation au cours de laquelle, il s’agira, selon lui, de renforcer leurs capacités, parce qu’ils sont tous des praticiens et qui s’y connaissent déjà. Ces modules seront basés en effet sur le renforcement de leurs compétences dans le domaine de la meilleure connaissance de ce que sont les VBG, sur comment avoir des comportements adaptés à ce type d’enfants et comment communiquer avec les enfants lorsqu’ils sont victimes de VBG. « Mais aussi vers la fin, dit-il, nous discuteront de comment coordonner les différentes forces et énergies sur le terrain et enfin voir la santé mentale de ceux qui y travaillent, c’est-à-dire, discuter des dispositifs d’encadrement et de supervision autour de la gestion de ces cas des enfants et adolescents survivants des VBG », a-t-il conclu.

Spécialistes de la question des violences basées sur le genre des structures privées et publiques, bénéficiaires de l’atelier posent ensemble

Cette formation a été initiée par Plan international Burkina, en collaboration avec quatre organisations sœurs, membres de la Dutch relief alliance (Cordaid, OXFAM, World vision international et IRC).

Yvette Zongo
Lefaso.net