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Bassin de la Volta : Le comité de suivi en concertation à Ouagadougou

Publié le mardi 6 décembre 2005 à 07h35min

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Le Comité ministériel de suivi de la Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) tient sa première session le lundi 5 décembre 2005. L’objectif étant de créer un cadre juridique et institutionnel de gestion durable du Bassin de la Volta.

Depuis le sommet de la terre à Rio De Janeiro en juin 1992, la prise de conscience universelle sur le sujet sensible de l’eau a atteint un niveau sans précédent, au point que l’approvisionnement en eau apparaît à présent comme un des principaux défis du siècle. Défis que le comité ministériel de suivi de la GIRE entend à travers cette rencontre relever.

Pour ce faire, il aura à examiner et adopter le projet de règlement portant statuts des organes du Cadre permanent de coordination et de suivi (CPCS) de la GIRE qui servira désormais de cadre institutionnel de référence pour la sous-région. Un plan de financement des organes du CPCS devant assurer une durabilité institutionnelle et financière des organes mis en place sera également adopté.

Selon le ministre de l’Agriculture de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, M. Salif Diallo, des estimations de plusieurs sources indiquent que la demande en eau douce pour les divers besoins des sociétés va progressivement dépasser les ressources existantes dans un nombre croissant de pays en particulier dans l’espace CEDEAO. Une situation qui, estime-t-il s’explique par la croissance démographique, la demande des divers secteurs de l’économie et de la détérioration globale de la qualité des eaux de surface et des eaux souterraines. A cela s’ajoute, poursuit-il, le problème des précipitations qui, outre le fait qu’ils sont extrêmement variables dans le temps et dans l’espace, sont imprévisibles.

Des signes précurseurs annoncent l’aggravation du problème dans les décennies à venir si des mesures conséquentes ne sont pas prises, note également M. Salif Diallo. En effet, le déséquilibre entre la demande et l’offre mettra la plupart des pays dans une situation de pénurie imposant des choix difficiles pour la répartition et l’exploitation des ressources disponibles.

C’est pourquoi Salif Diallo a demandé à l’ensemble des acteurs de l’eau à poursuivre les efforts en vue d’accompagner le bon fonctionnement des organes mis en place.

Le Bassin de la Volta est l’un des six bassins fluviaux transfrontaliers de l’Afrique de l’Ouest. Selon les statistiques la population totale du Bassin de la Volta est d’environ 20 millions d’habitants, avec une croissance moyenne de 2,57 % par an. Elle est à 76 % rurale et dépend pour son développement de l’exploitation des ressources naturelles. D’où la nécessité et l’urgence de créer et mettre en place un organisme du Bassin de la Volta qui servir de cadre de concertation des acteurs. Il est également impératif d’établir un cadre juridique et institutionnel pour l’ensemble du bassin permettant une gestion durable des ressources naturelles.

A. Verlaine KABORE

Sidwaya

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