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Réseau d’accès aux médicaments essentiels (RAME) : Le dispositif OCASS a renforcé la conscience sanitaire des usagers sur la veille citoyenne

Publié le mercredi 16 février 2022 à 14h50min

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Réseau d’accès aux médicaments essentiels (RAME) : Le dispositif OCASS a renforcé la conscience sanitaire des usagers sur la veille citoyenne

Le directeur général de l’offre des services de soins, représentant du secrétaire général du ministère de la Santé, Dr. Salif Sankara, a ouvert l’atelier de capitalisation des expériences de dispositif de l’observatoire citoyen sur l’accès aux services de santé (OCASS). L’atelier se tient, les 16 et 17 février 2022 à Ouagadougou, en présence de tous les acteurs impliqués dans la mise en œuvre du dispositif.

Durant huit ans, le Réseau accès aux médicaments essentiels (RAME) a mis en œuvre un dispositif de veille citoyenne qui a permis, entre autres, d’améliorer des soins de qualités dans les formations sanitaires cibles et les services de santé. L’heure est donc venue pour le réseau de capitaliser ses expériences acquisses en la matière et de se fixer d’autres objectifs. Cette capitalisation s’est tenue au cours d’un atelier qu’il organise les 16 et 17 février en présence de tous les acteurs.

Dans son discours de bienvenue, le représentant du président du conseil d’administration du RAME, Georges Rouamba, est revenu de façon résumée sur l’historique de l’OCASS qui est présent dans 70 districts sanitaires et bénéficie du soutien de 72 organisations communautaires consacrées comme des points focaux. Ces organisations assurent, selon lui, la mise en œuvre quotidienne des activités de veille et accomplissent la mission de conscientisation et d’éducation des usagers sur leurs droits et devoirs en matière d’accès et d’utilisation des services de santé.

Vue des participants

En effet, l’OCASS œuvre, explique-t-il, à soulager les patients des obstacles existants lorsqu’ils souhaitent recouvrer la santé, tout en soulignant le fait que le dispositif est axé sur trois maladies du fonds mondial notamment la tuberculose, le VIH et le paludisme, mais s’est par la suite étendu a d’autres pathologies et aux engagements des gouvernements en matière de santé et vis-à-vis des populations. Enfin, en s’adressant à ces organisations communautaires, il leur fait savoir que leurs efforts ont permis de renforcer la légitimité du travail de veille citoyenne, de soutenir l’image et la notoriété du RAME et enfin de faire valoir la place de l’acteur communautaire dans le système de santé. C’était aussi l’occasion pour lui de remercier tous les autres acteurs qui ont favorisé ces expériences qui seront capitalisées au cours de cette rencontre.

Pour le directeur général de l’offre des services, Dr Salif Sankara, qui a représenté le secretaire général du ministère de la Santé à cette cérémonie, le ministère témoigne sa reconnaissance aux organisations de la société civile œuvrant dans le secteur en apportant leurs contributions pour soulager les populations des fardeaux qu’elles connaissent dans le recouvrement et le maintien de leur santé. Leur travail, dit-il, a de ce fait permis à l’administration de connaître ses insuffisances et de les corriger pour le bien-être des populations. Par ailleurs le représentant du secretaire général du ministère en charge de la santé a tenu à rappeler que si les personnes atteintes du VIH, de la tuberculose et du paludisme sont dépistées et traitées dans les villages reculés, c’est en partie grâce aux actions du réseau et de ses organisations communautaires. Pour terminer, il a indiqué que le travail de capitalisation qui sera fait contribuera à rendre l’OCASS plus efficace et à favoriser de pareilles expériences dans la sous-région.

Dr Salif Sankara, directeur général de l’offre des services de soins

Renforcer la conscience sanitaire des usagers

Parlant des acquis engrangés au cours de ces huit années d’expérience avec l’OCASS, le directeur exécutif national du RAME, Hamidou Ouédraogo, a souligné qu’ils sont énormes. Mais l’acquis majeur, selon lui, c’est que le réseau est arrivé à mettre dans la tête de tous les acteurs du système de santé cette perspective de la veille citoyenne qui contribue aujourd’hui à résoudre les goulots d’étranglement liés à l’accès aux soins de qualité.

Organisations communautaires et membres du RAME posent ensemble pour la photo de famille

Il a aussi permis de résoudre les questions de dysfonctionnement, de renforcer la conscience sanitaire des usagers notamment sur leurs droits et devoirs et la lutte contre la corruption en matière de rackets, de vols de médicaments, etc. dans les formations sanitaires. A en croire le directeur exécutif, après la capitalisation, les acteurs tireront des leçons et permettront que le dispositif puisse se pérenniser davantage.

Durant ces huit années, l’OCASS a été mis en œuvre sur deux phases. La première phase de 2014-2017 et la seconde de 2018-2021 avec l’appui financier d’Expertise France et du Fonds mondial de la lutte contre la tuberculose et le paludisme ainsi qu’USAID et autres. A part le Burkina Faso, le dispositif est aussi mis en œuvre au Niger et en Guinée avec les mêmes objectifs.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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