Les
douze (12) ans sur les routes du Faso n’ont guère altéré le talent de ce
garçon natif de Kombissiri. Au contraire ! Après sa victoire au Tour du Faso en
1997, le mécanicien-coureur a continué à travailler, indiquant à ses jeunes
frères que le chemin du succès réside dans l’effort. Quand on le croit "fini",
Saïdou Rouamba explose. C’est ainsi qu’en bon capitaine, il a enfilé le maillot
vert au Tour’2004.

Il a encore émerveillé cette année en restant partout, dans
la quasi-totalité des classements de ce Tour, dauphin du leader Jérémie
Ouédraogo : 2e au classement général au temps et aux points, classement
du meilleur africain, etc. Coureur conciliateur et guide d’un groupe de
dévoués, Saïdou Rouamba pense déjà à sa retraite. Mais il présente toujours
des qualités d’un vétéran au coeur de lion capable de braver l’adversité de
l’âge et celle de la fougue de la jeunesse cycliste. Saïdou Rouamba restera
une des bonnes références du cyclisme burkinabè.

Tostao l’infatigable

Protocole attitré du Tour du Faso, Ousmane Kaboré alias Tostao est
multidisciplinaire. Jamais il n’a été secoué par le poids du travail à lui confié
sur le Tour. Réservation et confirmation des vols, étiquettage des places des
officiels, civilités, bref, Tostao est l’homme à tout faire.

Son amour excessif
pour ce qu’il fait est grandement visible. Courtois et dispos, son amabilité
l’amène à mettre tout le monde à l’aise pour que tout se déroule bien. Les
responsables du Tour gardent de lui l’image d’un homme travailleur, à
l’engagement désintéressé et aux relations bienfaisantes. Sociable comme il
sait l’être, Tostao scande : l’excellence d’abord, le repos ensuite".

Malgré ses
51 ans, et les sequelles de sa fracture au pied, Tostao reste efficace dans tout
ce qu’on lui confie. Il n’hésite donc pas à élever la voix lorsque la qualité de
son travail est en passe de prendre un coup. Amoureux du foot et du
cyclisme, Ousmane Kaboré Tostao a préféré le Tour cette année à la
campagne électorale. Comme pour dire qu’il reste fidèle à ses engagements.

Par Alexandre Le Grand ROUAMBA

Le Pays