"L’autonomisation des agriculteurs africains reste une des clés pour leur arrimage aux marchés contribuant ainsi à la création de chaînes de valeurs pérennes capables d’impacter un développement vraiment durable ». Faisant sien ces propos de l’ancien président nigérian Olesegun Obasandjo, le coordonnateur pays de l’organisation Mercy Corps- Burkina, Prosper Dabiré a signifié combien il est important de placer la production agricole au cœur des marchés.

D’une durée de cinq mois, cette étude interviendra principalement dans trois régions : Les Cascades, les Hauts-Bassins et la Boucle du Mouhoun. Elle permettra d’identifier les contraintes et les opportunités liées à l’activité de production du maïs. Et selon le coordonnateur pays, de telles évaluations nécessitent au préalable l’appui en subventions en amont ou en aval de la filière, afin de s’assurer d’une maximisation de l’impact auprès des petits producteurs (création d’emplois, travail décent, partage plus favorable de la valeur ajoutée) et d’assurer un approvisionnement régulier et de qualité pour assurer le développement commercial et l’attractivité de la filière.

Prosper Dabiré, coordonnateur pays de Mercy Corps-Burkina

Dans cet ordre idée, il a exhorté les différents acteurs à conduire des réflexions pertinentes sur les enjeux du système des marchés du maïs, les mécanismes pour parvenir à son implémentation effective et efficiente, capable de faire du maïs une des denrées les plus bancables.

Michael Tapsoba, Chargé d’Affaires, Responsable de l’antenne PROPARCO du Burkina

Le maïs représente 1/3 de la production céréalière au Burkina Faso. Mais force est de constater que le rendement de cette denrée est faible, a relevé le Chargé d’Affaires, Responsable de l’antenne PROPARCO du Burkina, Mickaël Tapsoba. « Notre rôle est d’accompagner financièrement et techniquement les différents acteurs de la filière maïs de sorte à lever les obstacles qui freinent le développement socio-économique de la filière maïs », a indiqué Michael Tapsoba. À titre indicatif, il fait remarquer que l’année 2020 a été marquée par une forte pénurie de maïs mettant à genoux le secteur agro-industriel.

Photo de famille

Pour rappel, Mercy Corps-Burkina intervient au Burkina Faso depuis 2016. Elle mène des activités de recherche sur l’élevage et les conflits, sur la promotion de la cohésion sociale et le développement des compétences des jeunes. Depuis 2005, l’organisation Mercy Corps a soutenu plus de deux millions de personnes vulnérables au Sahel (Niger, Mali et Burkina Faso).

D.A.K
Lefaso.net