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Burkina - Dori : Fin du projet de résilience des refugiés maliens et des communautés hôtes "SEWOH-SENO"

Publié le vendredi 10 septembre 2021 à 15h00min

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Burkina - Dori : Fin du projet de résilience des refugiés maliens et des communautés hôtes

Après cinq ans d’activités, le projet SEWOH SENO (résilience des refugiés maliens et des communautés hôtes à travers la réduction des effets de crises alimentaires et de la dépendance économique à l’aide extérieure dans le Séno) prend fin. Les acteurs de sa mise en œuvre se sont retrouvés ce 9 septembre à Dori pour faire le bilan. La rencontre a connu la présence des bénéficiaires, des responsables de la mise en œuvre et du bailleur de fonds qui est Plan international et présidée par le haut-commissaire du Séno.

Le projet de résilience des refugiés maliens et des communautés hôtes à travers la réduction des effets de crises alimentaires et de la dépendance économique à l’aide extérieure dans le Séno, SEWOH-SENO, a débuté en 2016 dans la région du Sahel. Le projet concernait trois communes de la province du Séno, à savoir la commune de Gorgadji, de Falagountou et de Dori. Il est mis en œuvre par AGED, l’Association pour la gestion de l’environnement et le développement.

Cela, dans le but de contribuer au renforcement de la résilience des refugiés maliens du camp de Goudébo et des 50 villages des communes concernées face aux crises alimentaires et à la dépendance économique. Le 30 septembre prochain, le projet sera à son terme. Les acteurs de la mise en œuvre des activités que sont l’AGED et Plan International, ainsi que les bénéficiaires, se sont retrouvés le 9 septembre à Dori pour faire le bilan.

Rodrigue Sougué chargé de projet Sewoh seno à AGED

Selon l’AGED qui est chargée de l’exécution du projet, plusieurs activités ont été menées sur le terrain au profit des bénéficiaires. Ces activités sont : le renforcement des moyens d’existence de 520 ménages vulnérables issus des communautés hôtes et du camp Goudebo à travers la dotation de 2 091 chèvres. L’octroi de financements à 120 femmes et jeunes filles dont 60 au camp de Goudebo à hauteur de 50 mille francs CFA chacune pour la réalisation d’activités génératrices de revenus. A cela, s’ajoute un soutien avec 2 221 caprins à 149 groupes d’épargne et de crédits mixtes dont 4 132 femmes et 52 hommes.

Il y a aussi la formation de 520 jeunes sur les techniques d’agriculture durable et biologique, la réhabilitation 60 hectares de terres arables et de 30 hectares de pâturages. Le projet a permis la sensibilisation de 3 687membres de groupes d’épargnes et de crédit sur les techniques d’adaptation au changement climatiques et la réduction des risques de catastrophes. Des membres des groupes d’épargne de crédit ont aussi été sensibilisés sur les habitudes alimentaires et l’état nutritionnel des femmes enceintes, des mères allaitantes et des enfants de moins de 5 ans.

Et ce n’est pas tout : 519 jeunes âgés de 15 à 30 ans ont également bénéficié d’une formation dans les filières de la boucherie charcuterie, de la pâtisserie, de l’énergie solaire, de l’installation d’antennes paraboliques, de la réparation de téléphones portables, de la coupe-couture, de la menuiserie métallique, de la mécanique auto et deux roues. Coût de ces formations : plus de104 millions de francs CFA. Des kits d’installation ont également été acquis à hauteur de 80 millions de francs CFA au profit de 386 jeunes formés.

Le coût global du projet s’élève à plus de un milliard de francs CFA. Selon Rodrigue Sougué, chargé du projet à AGED, au regard des résultats engrangés et de l’évaluation finale réalisée, le projet SEWOH –SENO a largement atteint ses objectifs. Il affirme que malgré des difficultés dues à la question sécuritaire, les acteurs ont pu s’adapter et trouver des solutions pour la réalisation des activités. Aujourd’hui, selon lui, les résultats sont satisfaisants.

A l’en croire, au niveau des communautés bénéficiaires du projet, des agents endogènes sont formés et sont suffisamment outillés pour pérenniser l’ensemble des acquis engrangés durant sa mise en œuvre.

Pour Clément D.G Meda, le responsable du bureau Plan international du Nord / Centre-nord et du Sahel, principal bailleur de fonds de SEWOH/SENO, des bilans périodiques ont été réalisés dans le cadre de la mise en œuvre du projet.

Clement D.G Meda responsable du bureau plan international du nord centre nord et du sahel

Aussi, il avise que l’évaluation faite par un cabinet externe est venue les réconforter en montrant que le projet a énormément contribué à améliorer les conditions de vie des personnes cibles, notamment les réfugiés maliens de Goudebo et les ménages hôtes des trois communes que couvre le projet.

SEWOH SENO prend fin, mais trois autres projets majeurs sont en vus. Ces projets, dit-il, vont concerner le domaine de l’éducation, de la protection de la paix et la cohésion sociale.

Pour les bénéficiaires, c’est un regret de voir le projet SEWOH SENO s’achever, parce qu’il a permis aux personnes vulnérables d’entreprendre et de s’épanouir.

Quant à Maurice Konaté, le haut-commissaire de la province du Séno, il a expliqué que c’est avec un cœur serré qu’il préside l’atelier de clôture des activités du projet SEWOH SENO. Il a invité les bénéficiaires à s’approprier les acquis. Au nom du gouverneur de la région du Sahel, Maurice Konaté a exprimé toute sa reconnaissance à Plan international et à AGED qui ont su mener les activités de terrain. A l’endroit du Plan International, il a lancé un appel pour qu’un système soit mis en place pour le suivi des acquis engrangés depuis cinq ans.

Daoula Bagnon
Correspondant/Dori

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