Réduire les risques de conflits tout en renforçant le processus de cohésion sociale inclusif des groupes les plus à risques dans la région de l’Est, tel est la quintessence du projet : « Prévention et gestion des conflits dans la région de l’Est ». Pour une mise en œuvre efficace, le cadre de concertation dudit projet, s’est réuni ce mardi 7 septembre 2021, à Koupéla. Cette séance de travail est mise à profit pour détailler les stratégies de mise en œuvre de toutes les parties prenantes. Ce rendez-vous entend aussi faciliter l’appropriation par les acteurs du plan de travail annuel pour l’année 2021 et préciser les responsabilités de chacun dans sa mise en œuvre.

Le projet est placé sous la tutelle technique du ministère en charge de l’administration territoriale

Cinq communes de deux provinces de la région de l’Est sont concernées. Il s’agit de la commune de Pièla et Bilinga de la province de la Gnagna. Diapangou, Diabo et Fada N’gourma de la province du N’gourma. Il est financé par le Programme des nations unies pour la consolidation de la paix, à plus d’un milliard de francs CFA et mis en œuvre par le Fonds des nations unies pour le développement (PNUD) et le Fonds des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), placé sous la tutelle technique du ministère en charge de l’administration territoriale. Il a un délai d’exécution de 24 mois.

Le projet vise à prévenir les conflits fonciers, selon le coordonnateur du secrétariat du Fonds de la consolidation de la paix des nations unies au Burkina Faso

Selon le coordonnateur du secrétariat du Fonds des nations unies pour la consolidation de la paix au Burkina Faso, Gédéon Béhiguin, tout le monde est unanime à reconnaître que la plupart des conflits dans le contexte rural sont liés au foncier, d’une manière spécifique, à la gestion des ressources naturelles. « Dans un contexte de précarité qu’on connaît avec le défi sécuritaire, du fait qu’il existe des conflits locaux basés sur la gestion des ressources naturelles ou sur le foncier, complique davantage la situation », a-t-il regretté.

D’après lui, pour contribuer à la résilience des communautés et promouvoir une paix durable, il est important que les acteurs locaux puissent être en mesure de prévenir et gérer ces conflits correctement. « C’est donc ce à quoi ce projet doit répondre, c’est-à-dire, prévenir et gérer les conflits et, en particulier, les conflits liés au foncier », a-t-il fait savoir.

Photo de famille des participants

Pour mener à bien ce projet, le coordonnateur du secrétariat du Fonds de la consolidation de la paix des nations unies au Burkina Faso a soutenu qu’il y aura d’abord un travail d’analyse qui sera fait pour détecter les facteurs de conflits liés au foncier au niveau local. « Une fois que cela est fait, il s’agira de travailler avec les acteurs locaux pour pourvoir les gérer efficacement », a-t-il déclaré.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net