La deuxième phase du Programme national du secteur rural (PNSR) est arrivée à terme en décembre 2020. Son évaluation a permis de relever certaines insuffisances qui ont constitué des obstacles dans le processus de transformation structurelle du secteur agricole. L’élaboration de la troisième phase du PNSR, apparait donc, selon Marc Gansoré, point focal à l’équipe technique nationale pour l’élaboration du Programme national du secteur rural, comme une occasion pour les acteurs (issus des organisations paysannes et d’associations de la société civile, et de structures partenaires) d’examiner les orientations stratégiques qui y sont inscrites et proposer des améliorations, s’il y a lieu, afin d’apporter la contribution du monde paysan à l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Marc Gansoré, point focal à l’équipe technique nationale pour l’élaboration du Programme national du secteur rural

Les orientations stratégiques du PNSR doivent prendre en compte les préoccupations majeures des producteurs. Et selon Marc Gansoré, ces préoccupations tournent autour du renforcement des capacités pour l’intensification de la production, du financement, des intrants. A cela s’ajoutent les besoins en appui à la mécanisation et à une production durable, la commercialisation qui passe par l’accès au marché, la transformation pour créer de l’emploi pour les jeunes et réduire la pénibilité des travaux au sein des ménages, selon Laurent Domboué, producteur agricole, membre de la CPF. Les échanges qui auront lieu au cours de l’atelier vont donc permettre aux acteurs d’intégrer ces différents aspects dans les orientations stratégiques du programme, pour une transformation substantielle des conditions de vie des populations.

coordonnateur du projet PEPS, Afdi cellule Burkina

Pour Léon Zongo, coordonnateur du projet Paysans engagés dans l’évaluation des politiques sectorielles, l’opportunité de cet atelier réside dans le fait que le PNSR III va définir les grandes orientations, les objectifs, les indicateurs recherchés par l’agriculture pour les cinq prochaines années ; il est donc primordial que les besoins des producteurs à la base soient pris en compte. « Je souhaite donc qu’au cours de cet atelier, les producteurs puissent réfléchir de façon profonde et faire des propositions concrètes qui vont permettre d’améliorer la sécurité alimentaire et les activités de production agro-sylvo-pastorale », a-t-il laissé entendre.

Les amendements et propositions qui seront recueillis au cours de l’atelier, seront reversés au ministère de l’Agriculture le 11 août prochain.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net