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Attaque de Solhan : 132 morts et 40 blessés (Bilan officiel)

Publié le mercredi 9 juin 2021 à 23h55min

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Attaque de Solhan : 132 morts et 40 blessés (Bilan officiel)

L’attaque de Solhan, la suspension de Oméga Médias et « les résultats de l’armée » ont été entre autres les sujets soulevés au cours du point de presse du Conseil des ministres de ce mercredi 9 juin 2021, par le ministre de la Communication, Ousséni Tamboura.

« A partir de ses sources autorisées et habilitées », le gouvernement dit avoir établi 132 décès, et 40 blessés ce sont présentés dans les centres de santé de Sebba dont 39 admis. Cette annonce a été faite par le ministre de la Communication, Ousséni Tamboura, à sa sortie du Conseil des ministres.

Parmi les 40 blessés dont quatre dans un état grave, environ onze ont rejoint leurs domiciles, a précisé le ministre. Il a, par ailleurs, ajouté que dans la même nuit ou la même période que l’attaque de Solhan, il y a une attaque à Markoye (commune de l’Oudalan, distincte de Solhan). « Il y a eu 15 décès », a-t-il annoncé.

Plus de 7640 personnes déplacées

Au cours de son hebdomadaire point de presse, le ministre de la Communication est revenu sur la visite de réconfort du gouvernement deux jours après le massacre à Solhan, le lundi 7 juin 2021. « Nous avons lu avec beaucoup de tristesse les ressentis de la population que nous avons rencontrée et avec qui nous avons échangé », a-t-il laissé entendre.

Suite à cette attaque, de nombreuses personnes ont fui Solhan pour se réfugier à Sebba, la commune chef-lieu de la province de Yagha. Dans cette zone située à une vingtaine de kilomètres de Solhan, le ministre de la Communication a indiqué que le gouvernement y a fait une escale pour apporter le réconfort aux populations. « Nous avons vu une importante population qui constitue ces personnes déplacées internes ». Cette attaque, selon les chiffres du ministère en charge de la Solidarité nationale, a enregistré 7644 personnes déplacées internes qui ont rejoint le camp de déplacés qui existait avant l’attaque, a fait savoir le ministre Tamboura. « Parmi ces 7644, on dénombre environ 5415 enfants ».

Pas de grands commentaires sur la stratégie militaire

Interrogé pour donner un commentaire sur la suspension de Oméga Médias, le ministre de la Communication a insisté sur la vérification de l’information avant sa publication, que ce soient les médias privés ou publics.

Toutefois, il n’a pas manqué de dire ce qu’il pense avoir constaté de la presse burkinabè ces dernières années. « Depuis quelques années, notre environnement médiatique est certainement impacté par les réseaux sociaux, par la communication numérique s’est engagé dans une sorte de course au sensationnel sans nécessairement avoir la maîtrise de la source de l’information. La tactique aussi que j’ai pu noter c’est que les médias ont pris une large habitude de plus en plus de citer un autre média. Je ne suis pas journaliste, je n’ai pas fait de formation dans le métier mais je m’étais dit qu’avant de relayer une information, la source est importante. La crédibilité de la source peut être importante ».

Au cours de la même visite du gouvernement sur les lieux du drame, le Premier ministre Christophe Dabiré a déclaré que ces crimes ne resteront pas impunis. Pour le Porte-parole du gouvernement, il s’agit de tous les crimes de terrorisme au Burkina Faso. Tout en insistant sur « les résultats de l’armée », Ousséni Tamboura a déclaré qu’il y a des informations qu’on ne peut pas donner. Il a rappelé que les FDS sont partout et il ne peut pas faire de « grands commentaires sur la stratégie militaire ».

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 10 juin 2021 à 06:53, par caca En réponse à : Attaque de Solhan : 132 morts et 40 blessés (Bilan officiel)

    Je vais illustrer mes propos par un personnage biblique dont son parcours de vie est riche en compromis pour la survie d’un peuple. Jephté est un personnage du Livre des Juges, qui fait partie de la Bible. Il est l’un des Juges d’Israël. À la suite d’un vœu, il « sacrifie » sa fille unique, vierge, la consacrant à Dieu.
    Récit biblique
    Après la mort de Jaïr, les enfants d’Israël font encore ce qui déplaît à Dieu en rendant un culte à Baal et Astarté. De colère, Dieu les jette dans les mains des Philistins et des Ammonites. Jephté succède à Jaïr pour sauver les enfants d’Israël.
    Jephté est le fils de Galaad et d’une prostituée. Galaad est également le père d’autres fils engendrés avec son épouse légitime. Devenus adultes, ces fils rejettent Jephté en lui disant :
    « Tu n’hériteras pas dans la maison de notre père, car tu es fils d’une autre femme. Jephté part vivre dans le pays de Tob. »
    Lorsque les Ammonites déclarent la guerre aux Hébreux, Jephté est choisi comme chef pour les combattre6. Avant d’attaquer les Ammonites, Jephté fait le vœu imprudent d’offrir à Dieu, en holocauste, en cas de victoire, quiconque viendra le premier à sa rencontre à son retour chez lui. C’est sa fille unique qui accourt la première au-devant de lui, « en dansant au son des tambourins ». Elle lui demande d’exaucer la promesse faite à Dieu, mais également de lui accorder deux mois pour « pleurer sa virginité » dans la montagne avec ses compagnes. Au bout des deux mois, Jephté voua sa fille à Dieu.
    La victoire des hommes de Galaad sur les Ammonites provoque la jalousie des Ephraïmites, qui engagent le combat et sont vaincus. Les hommes de Galaad prennent les gués du Jourdain, et lorsque des fugitifs éphraïmites tentent de traverser le fleuve, ils les reconnaissent à leur mauvaise prononciation du mot shibboleth, qu’ils les forcent à dire, avant de les égorger près du Jourdain.
    Jephté reste juge d’Israël pendant six ans. Ibtsan lui succède.
    Interprétation
    Ce récit, concernant l’épisode du sacrifice de la fille de Jephté, est susceptible de deux interprétations, lesquelles pencheront dans un sens ou l’autre selon les subtilités de traduction du Livre ou les sensibilités du lecteur.
    Une première interprétation affirme que, malgré les apparences, il ne pouvait s’agir pour Jephté d’offrir sa fille en sacrifice par le feu car Dieu a en aversion les sacrifices humains. La loi mosaïque les interdisait selon le Deutéronome chapitre 18 verset 10 :
    « Il ne se trouvera chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu. »
    Jephté voulait dire qu’il affecterait au service exclusif de Dieu celui ou celle qui viendrait à sa rencontre. La loi mosaïque stipulait que des personnes pourraient vouer leur vie à Dieu. Par exemple, des femmes servaient au sanctuaire, où elles étaient peut-être chargées du transport de l’eau (Exode 38:8). Après qu’il lui eut accordé deux mois pour « pleurer sa virginité » son père dut accomplir son vœu et sa fille consentit au sacrifice, qui consistait probablement à l’envoyer servir à plein temps dans la maison de Dieu, au sanctuaire. Elle pleura non pas sur sa mort mais sur sa virginité, car chez les Israélites on désirait avoir des enfants afin de perpétuer le nom et l’héritage de sa famille. Jephté, quant à lui, allait devoir se priver de la compagnie de sa fille unique qu’il aimait tant. La fille de Jephté ne fut pas la seule à respecter les vœux de ses parents, plus tard le jeune Samuel fit de même (1 Samuel 1:11). Sa mère fit le vœu de le donner à Dieu si celui-ci lui donnait un fils. Pourquoi aurait-elle fait le vœu de vouloir enfanter pour ensuite sacrifier son enfant par le feu ? Dans maintes chapitres de la Bible, Dieu condamnait les pratiques païennes et impures des nations voisines (notamment les sacrifices humains), comment ce même Dieu aurait-il pût se contredire ? Autre élément est que le récit ne mentionne pas " la mort" de sa fille mais finit plutôt en ces termes :
    « Quant à elle, elle n’eut jamais de relations avec un homme.[...] »
    D’année en année les filles d’Israël venaient louer la fille de Jephté le Guiléadite, quatre jours dans l’année." (Versets 39,40). L’interprétation la plus plausible est qu’elle sacrifia sa virginité ; vouant sa vie de célibat à servir Dieu et ainsi honorer la promesse que son père fit à Dieu.

    Pour une seconde interprétation, Jephté, tenu par sa promesse, aurait été contraint de respecter sa parole et aurait donc offert sa fille en sacrifice à Dieu : il avait bel et bien promis d’offrir ce qui viendrait à sa rencontre en holocauste à Dieu. Or l’holocauste, dans la tradition israélite, est un sacrifice par le feu (les Samaritains le pratiquent encore sur l’agneau pascal au mont Garizim). Certes, la Bible, dans certains passages, proscrit le sacrifice humain mais en d’autres il impose d’immoler les hommes voués au Seigneur :
    « Tout ce qu’un homme dévouera par interdit à l’Éternel, dans ce qui lui appartient, ne pourra ni se vendre, ni se racheter, que ce soit une personne, un animal, ou un champ de sa propriété ; tout ce qui sera dévoué par interdit sera entièrement consacré à l’Éternel. Aucune personne dévouée par interdit ne pourra être rachetée, elle sera mise à mort. »
    — Lévitique, chap. XXVII, v. 28-29, traduction Louis Segond, 1910.
    Ce que la Vulgate exprime par : « Non redimetur, sed morte morietur. »
    Voltaire traite de ce récit biblique dans l’article « Jephté ou des sacrifices de sang humain » de son Dictionnaire philosophique de 1764 en soulignant qu’il rappelle d’autres récits mythologiques et notamment celui du sacrifice accompli par le roi crétois Idoménée sur son propre fils dans des circonstances comparables à l’occasion de son retour de la guerre de Troie.

    Ce récit mérite une compréhension dans l’histoire actuelle de notre pays. Nous avons une génération de généraux qui ont géré ce pays à un moment donner de son histoire. Ils sont exclus aujourd’hui par la peur d’avoir servi l’ex-président. Certains sont en prison, d’autres dans nos ambassades cependant Dieu seul sait leur capacité à nous mettre à l’abri de tout danger. La situation présente nécessite une humilité et un compromis sans faille.

  • Le 10 juin 2021 à 08:54, par WAANMOANI (dire la vérité) En réponse à : Attaque de Solhan : 132 morts et 40 blessés (Bilan officiel)

    Ce gouvernement gouverne et ment depuis sa mise en place. Franchement, dire que les FDS sont partout, il faut être un ivrogne pour faire de telles assertions. Les FDS étaient à Solhan ? Vous envoyez nos boys faire juste quelques jours et revenir laisser la population à la merci de ces criminels dont vous êtes les complices et vous avez le courage de sortir gueuler de la sorte ?
    Pendant 06 ans vous chantez que ces crimes ne resterons pas impunis. Babi wan ce n’est pas vous qui avez libéré des criminels que nos boys ont arrêté au prix de leurs vie ? haaannn ??? vous l’avez fait pour protéger la population ? du n’importe quoi oui. Un premier ministre incapable, inefficace, aux aboies avec un ministre de la défense dormeur : le pays prend feu et vous vous asseyez avec vos cerveaux congelés ko on ne peut pas tout dire. Qui vous a dit de dire quoi ? On vous demande des actions concrètes, du réel sur le terrain et non des élucubrations.
    Vraiment pathétique. L’histoire retiendra que le pire des gouvernants qui aient existé dans l’histoire de notre pays depuis son indépendance.
    Bande de criminels, si seulement le peuple savait que ce sont vous même nos terroristes.

  • Le 10 juin 2021 à 09:35, par Henriette kouassi En réponse à : Attaque de Solhan : 132 morts et 40 blessés (Bilan officiel)

    Condoléances aux différentes familles des victimes. Paix aux Âmes des victimes, bon rétablissement aux blessés de la représailles française. MPP y a pas honte ni de peur à dire la vérité à son peuple. Depuis que vous êtes aux commandes, vous n’êtes que dans le mensonge, la délation. Dites à la population que c’est la qui la massacre.Vous venez le résultat. Bonne chance aux Burkinabè. Vive le Burkina, vive le Mali, vive la Centrafrique, vive la Côte d’Ivoire, vive la Libye, vive l’Afrique.

  • Le 10 juin 2021 à 10:46, par djeko En réponse à : Attaque de Solhan : 132 morts et 40 blessés (Bilan officiel)

    Après les insultes proférés par un petit journaliste français, à l’encontre de l’armée et du peuple du pays des hommes intègres, je suis peiné de voir qu’auccun mouvement de la SOCIETE CIVILE n’envisage une protestation vigoureuse à la hauteur de l’affront à mon beau pays.

    Ou sont les intellectuels patriotes ? Des écrits et autres actions d’envergure devraientt être engagés pour répondre à cet faut journaliste inculte.

    • Le 10 juin 2021 à 13:19, par Patriote Kanfidini En réponse à : Attaque de Solhan : 132 morts et 40 blessés (Bilan officiel)

      Très pathétique ! Quand tu te débats avec un animal féroce (lion, tigre, etc.) et un moustique vient te piquer pendant ta lutte, donc tu vas d’abord chercher à tuer le moustique avant de revenir terrasser/tuer l’animal féroce ? Tout est une question de stratégie de lutte et de priorisation de combats ! L’heure n’est pas à la dispersion et à la diversion.

  • Le 10 juin 2021 à 14:09, par le Vigilant du Sahel En réponse à : Attaque de Solhan : 132 morts et 40 blessés (Bilan officiel)

    Je rappelle à djeko que le journaliste français qui aurait proféré des injures au Président du Faso n’est pas un petit journaliste. Il est français après tout. Feu Norbert ZONGO ne disait-il pas qu’il n’y a pas d’avenir pour quelqu’un qui vit dans un pays qui n’en a pas lui-même. Je ne suis pas sûr que Macron sera informé si un journaliste burkinabè venait à l’insulter. Notre éducation ne nous permettrait même pas d’insulter un Président. La fonction du Président mérite respect.
    La leçon à tirer c’est de nous organiser mieux et de faire de notre Pays une destination où il fait bon vivre sans l’aide de la France. Ce n’est pas une utopie, c’est possible. S’attaquer aux propos de ce journaliste serait une perte énorme de temps.

  • Le 10 juin 2021 à 16:29, par ALKABOR En réponse à : Attaque de Solhan : 132 morts et 40 blessés (Bilan officiel)

    Je pense que nous devions faire des propositions pour sortir de cette situation au lieu de tomber dans des critiques faciles. Pour ma part, je pense que nous devons renforcer la capacité de nos VDP et les faire accompagner par 4 ou 5 soldats aguerris et améliorer les moins de communications et transport de troupes pour permettre l’arrivée de renfort en cas de situation difficile. Pour mieux me faire comprendre, dans chaque village ou la situation exige la présente de VDP, c’est en plus du nombre de VDP défini qu’il faut les faire accompagner des 04 ou 05 soldats. Je ne suis pas un stratège militaire, c’est juste ma contribution en tant que burkinabè. Courage à nos FDS et VDP

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