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Santé : Le projet AIRE pour réduire la mortalité infantile en Afrique de l’Ouest

Publié le vendredi 29 janvier 2021 à 18h30min

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Santé : Le projet AIRE pour réduire la mortalité infantile en Afrique de l’Ouest

Le secrétaire général du ministère de la Santé, Landaogo Wilfrid Ouédraogo, a procédé le vendredi 29 janvier au lancement national du projet « Améliorer l’identification des détresses respiratoires chez les enfants de moins 5 ans en Afrique de l’Ouest (AIRE) ». Il a été initié par un consortium d’ONG, dont l’ONG Terre des hommes et des structures de recherche en santé et vise à réduire la mortalité des enfants de cette catégorie à travers l’intégration de l’utilisation de l’oxymètre de pouls (OP).

La mortalité infantile a depuis toujours été l’un des combats des Etats africains. L’une des principales causes de cette mortalité est selon l’OMS la pneumonie. Au Burkina Faso, la pneumonie occupe le 2e rang en termes de mortalité chez les enfants de cette catégorie. Pour faire face à la situation, de nombreuses stratégies ont été mise en place par les autorités à travers notamment l’amélioration de la santé maternelle et de l’enfant. Mais des efforts restent à faire pour améliorer continuellement la qualité de la prise en charge des enfants dans les formations sanitaires du pays.

La photo de famille

C’est dans cette dynamique que le projet « Améliorer l’identification des détresses respiratoires chez les enfants de moins 5 ans en Afrique de l’Ouest (AIRE) », dont le lancement national a eu lieu ce jour a été bien accueilli par les autorités sanitaires du Burkina. Il a été initié par un consortium d’ONG et de structure de recherche à savoir, l’ONG Terre des hommes, ALIMA, SOLTHIS, les centres de recherche INSERM, l’IRD et PACCI avec le soutien financier de l’UNITAID.

Il a pour ambition de réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans en intégrant l’utilisation de l’oxymètre de pouls (OP). C’est un outil de diagnostic intégré aux directives de la prise en charge intégrée des maladies de l’enfant (PCIME) lors des consultations pédiatriques dans les centres de santé primaire. Il est aussi question d’augmenter le nombre de références dans les hôpitaux de district pour les enfants les plus gravement malades grâce à l’oxymètre de pouls.

Landaogo Wilfrid Ouédraogo, secrétaire général du ministère de Santé

Selon le secrétaire général du ministère de la Santé, Landaogo Wilfrid Ouédraogo, il est en droite ligne des priorités nationales en matière de santé et sa mise en œuvre permettra de mieux comprendre le contexte et l’apport de l’oxymètre de pouls dans la prise en charge des détresses respiratoires dans les structures de soins. Pour Adama Hema, chef du projet au niveau du Burkina, il s’agira sur le terrain de tester l’acceptabilité et les résultats qu’on peut avoir par l’utilisation de l’oxymètre de pouls aussi bien au niveau périphérique qu’au niveau des centres hospitaliers.

A cet effet, les formations sanitaires et les hôpitaux dans les zones d’interventions seront dotés en oxymètre de pouls. Ils bénéficieront aussi d’accompagnement en termes de médicament et de matériel de prise en charge des enfants. A cela s’ajoute les études en collaboration avec les structures de recherche telles que l’IRD, l’INSERM et PACCI afin de voir si les agents de santé acceptent utiliser l’oxymètre de pouls et quels sont les résultats sur l’amélioration de la santé des enfants. A l’issue de cela, un document sera élaboré et introduit au niveau du ministère de la Santé pour passer à l’application à l’échelle du pays.

Paolo Pénaty, chef de la délégation de Terre des hommes

Selon le chef de la délégation de Terre des hommes Burkina, Paola Penaty, le projet est mis en œuvre dans quatre pays de la sous-région Ouest-africaine et de façon synchrone : Burkina Faso, Guinée, Mali, Niger avec une coordination générale basée à Dakar au Sénégal. Au Burkina, il sera mis en œuvre dans les districts sanitaires de Dédougou et de Boromo dans la région sanitaire de la Boucle du Mouhoun. Il est prévu pour 3 ans et au total 428 000 enfants de moins de 5 ans reçus en consultation PCIME et 5400 enfants en suivi individuel bénéficieront de ce projet. En outre, plus de 400 personnels de santé seront formés sur l’utilisation de l’oxymètre de pouls.

Judith SANOU
LeFaso.net

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