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Si un choix éclairé est fait, le Président Roch Marc Kaboré peut conduire le Burkina vers l’exportation de logiciels informatiques et téléphones portables dans un court horizon (1/2)

Publié le dimanche 12 juin 2016 à 13h08min

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Si un choix éclairé est fait, le Président Roch Marc Kaboré peut conduire le Burkina vers l’exportation de logiciels informatiques et téléphones portables dans un court horizon  (1/2)

L’accueil de Roch Marc Christian Kaboré à Paris lors de sa toute première visite officielle en tant que Président du Faso, a créé dans sa forme, un émoi, voire une indignation quelque fois vive au sein de l’opinion populaire Burkinabè. Une réaction légitime de nos concitoyens hautement épris de fierté d’avoir mis fin brutalement aux velléités quasi-monarchique de l’ancien Président Blaise Compaoré, sur fond d’élan révolutionnaire et qui voit en Gilles Thibault, ambassadeur de France au Burkina Faso et parti accueillir le Président à l’aéroport, plutôt culturellement, comme un Français devenu Burkinabè par adoption, du fait son séjour de quelques années dans notre pays.

Pour ma part, ce qui m’a indigné particulièrement au-delà de la forme, c’est plutôt le fond, cette réalité triste et coutumière : celle de demander un appui budgétaire à la France, ancienne métropole coloniale ou à des tiers étrangers. J’en ai souffert dans notre dignité et j’ai senti notre patriotisme frappé de plein fouet ! Pourtant, cela a paru naturel, normal et s’est passé de commentaire dans l’opinion, paradoxalement ! Imaginons un instant, un chef de famille en activité, qui demande à son voisin, de compléter son budget du mois pour nourrir et subvenir aux autres besoins de sa famille.

C’est dire que ce demandeur fait vivre sa famille au dessus de ses moyens proprement mobilisables. Si cela peut être accepté de façon ponctuelle, on ne pourrait inscrire une telle posture de dépendance dans la tradition et espérer recevoir durablement tout le respect dû à son rang de héros révolutionnaire soit-on démocratiquement élu.

« De Révolution, la France en a connu également plusieurs, et aussi de notoriété universelle dans l’Histoire, au point de la banaliser aujourd’hui ! » C’est en fait ce que François Hollande a voulu signifier au Premier Commandant des Burkinabè avec toute sa troupe que nous sommes derrière, insurgés y compris évidemment ! Il est utile que les historiens spécialistes de la politique le décryptent et l’expliquent à nos concitoyens. Et pourtant, c’est presque de cette façon que le Burkina Faso s’illustre en demandeur de complément budgétaire et vit depuis des temps immémoriaux.

Le Ministre Alpha Barry n’est pas pour grand-chose dans ce protocole squelettique délibéré plein de message, tout comme le Président Roch Marc Christian Kaboré lui-même, qui par sa simplicité et son accessibilité naturelle frappante, est dans la posture d’un « Président normal » comme on le dit en France.

Cependant, ces postures économiques et politiques inconfortables dans les relations internationales, souvent humiliantes et attentatoires à la dignité de Peuples africains et de leurs nations, ne doivent plus prospérer, et ne sauraient plus être tolérées. C’est la moindre ligne de conduite et le moindre discours fermes que peut tenir un leader ou une organisation panafricaniste digne de ce nom. Et cela, ce n’est pas en passant son temps à s’agiter dans la rue dans des dénonciations superficielles passagères des autorités françaises, dénonciations que le premier petit vent poussiéreux de l’harmattan brouille et emporte.

Il faut désormais une citoyenneté intelligente, ingénieuse, pragmatique et créatrice de richesses palpables révolutionnaires dans le développement de la nation, dépassant les théories spéculatives étrangères néo-impérialistes creuses, qu’elles soient libérales, néolibérales, capitalistes ou marxistes-léninistes communistes obsolètes.

Comment parvenir à relever cet ambitieux défi colossal de préservation de la dignité honorifique et protocolaire des chefs d’États africains et de l’indépendance économique de nos nations ? Nous avons une vision claire de la solution, sûr de ce que des potentiels intellectuels et technologiques zélés et autodéterminés peuvent apporter comme changement, sur la base de micro-exemples propres et concrets, expérimentés à ciel ouvert…

Idrissa Diarra
Précurseur de l’Initiative pour l’érection du Site
de l’Assemblée nationale en Musée à ciel ouvert.
Géographe & politologue.
Secrétaire Exécutif du Mouvement de la Génération
Consciente du Faso (MGC/Faso, panafricaniste)
Courriel : diarra.idrissa@rocketmail.com
Site Web : www.erigan-musee.com
09 juin 2016.

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