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Ce qu’on ne vous a jamais dit sur la contraception : Le statut de l’embryon (3)

Publié le jeudi 31 mars 2016 à 19h25min

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Ce qu’on  ne vous a jamais dit sur la contraception : Le statut de l’embryon (3)

Un point important à prendre à compte lorsqu’il s’agit de contraception ou d’avortement est le statut de l’embryon.

En créant l’homme et la femme et en leur donnant l’ordre d’être féconds (cf. Genèse 2, 26-28), Dieu a librement disposé que la conception d’un nouvel être humain se fasse par la rencontre d’un spermatozoïde et d’un ovocyte, par voie sexuelle. Par ce processus appelé fécondation, les deux cellules issues de l’homme et de la femme forment désormais une seule cellule appelée zygote qui comprend un nouveau génome complet de 46 chromosomes, unique et non interchangeable : c’est la première cellule humaine. Cette cellule va dès lors se multiplier, connaître plusieurs stades de développement dans l’utérus de sa mère : embryon, fœtus …

Ceux qui sont favorables à l’avortement et à la contraception n’évoquent jamais cette question ou prétendent qu’avant un certain temps de grossesse, la femme porte en elle un amas de cellule et non un être humain. Pourtant, un adulte est aussi un amas de cellules à un stade de développement différent. De plus, les recherches médicales et génétiques montrent qu’il y a un développement continu du zygote au bébé, qu’il n’y a pas d’instant où l’on passe du non-humain à un être humain.

Dès la fécondation, le zygote est un être humain unique. Il ne peut en aucun cas devenir un chien, un cheval ou un âne. Il ne sera jamais rendu humain s’il ne l’est pas dès le départ. Il est absolument humain. La vie humaine est sacrée, car dès son origine, elle engage directement l’action créatrice de Dieu qui crée toujours immédiatement l’âme immortelle pour le nouvel être formé par la fécondation. C’est pourquoi, on parle en langage chrétien de « procréation » et non de « reproduction ». Quand des parents engendrent un enfant, Dieu coopère avec eux pour « créer » une nouvelle personne humaine, corps et âme, à son image et à sa ressemblance (cf. Genèse 1, 26).

Dès lors, mettre volontairement fin à la vie des plus faibles et des plus innocents d’entre nous, parce qu’encore dans le ventre de leur mère et entièrement confiés à leur protection – que ce soit à cause de l’utilisation des contraceptifs, pilules du lendemain ou par l’avortement direct – est un crime abominable, un péché gravement contraire au 5ème commandement : « Tu ne tueras pas » (Exode 20, 13). Sont aussi coupables de ce péché mortel tous ceux qui collaborent directement à ce meurtre.

En rappel, les chrétiens ayant conscience d’un péché grave ne peuvent pas recevoir la Très Sainte Communion conformément aux Ecritures : « quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement aura à répondre du Corps et du Sang du Seigneur. Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange de ce pain et boive de cette coupe ; car celui qui mange et boit, mange et boit sa propre condamnation, s’il ne discerne le Corps » (1 Corinthiens 11, 27-29). La communion est possible seulement après le regret sincère des fautes et la réception du sacrement de la réconciliation (confession). Et mourir en état de péché grave compromet l’entrée au ciel.

Ouagadougou le 25 février 2016

Abbé Jean-Emmanuel KONVOLBO,
Prêtre catholique
Professeur d’Ecriture Sainte et de langues bibliques
Grand Séminaire Saint Jean-Baptiste de Wayalghin
Email : paroleetvie@gmail.com

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Vos commentaires

  • Le 31 mars 2016 à 21:24, par Beng En réponse à : Ce qu’on ne vous a jamais dit sur la contraception : Le statut de l’embryon (3)

    Mr l’Abbé c’est conception de votre part très dépassée. Nous sommes aujourd’hui plus 7000000000000 d’hts sur terre ; au BF nous serons bientôt 18000000. Et pourtant il faut faire quelque chose pour ralentir cette tendance. Donc Mr l’Abbé que faut-il faire sans la contraception, donc le contraceptif ?

  • Le 31 mars 2016 à 22:21, par Wam-Wam En réponse à : Ce qu’on ne vous a jamais dit sur la contraception : Le statut de l’embryon (3)

    Merci Mr l’abbé pour cet éclairage. Que le SEIGNEUR vous donne longue vie et beaucoup de sagesse dans votre ministère.

  • Le 1er avril 2016 à 08:39, par Wendyam En réponse à : Ce qu’on ne vous a jamais dit sur la contraception : Le statut de l’embryon (3)

    Si le droit á la vie est reconnu á toute personne humaine par les droits de ľhomme comme droit inaliénable il est vrai que ľavortement est une pratique contraire aux droits de ľhomme puisqu’il prive ľembryon de ce droit á la vie. Et la science démontre ľabsurdité de la théorie de la génération spontanée. Donc si ľembryon n était pas humain dès son origine il ne le deviendrait pas en évoluant la science le sait très bien. Mais dans une société ou ľargent est roi pour ne pas dire dieu tout se commercialise. Certaines firmes se font beaucoup de sous grâce aux contraceptifs et abortifs ďoú la publicité de ces choses que ľon cammoufle sous les noms de santé de la reproduction ou maternité responsable, de beaux noms qui cachent des horreurs parce que c est ľargent ou rien. Le prochain produit commercial qui sera le plus cher et le mieux vendu sera ľhomme lui-même avec ce courant ďhomosexualité avec adoption ďenfants. Les laboratoires produiront les enfants pour les vendre á ceux qui voudront les adopter puisque je doute que les couples hétérosexuels acceptent donner leurs enfants. Pour chercher ľargent on crée le besoin a travers toutes sortes ďidées que ľon qualifie de progrès ou de liberté or c est de ľargent que certains cherchent au détriment de ľhumanité. Oú va le monde ? Et si on disait non á toutes ces choses ne serait-ce pas pour le bien de ľhumanité ?
    Vive la liberté ďexpression et la liberté de réflexion !

  • Le 1er avril 2016 à 11:39, par Rébecca En réponse à : Ce qu’on ne vous a jamais dit sur la contraception : Le statut de l’embryon (3)

    Merci Mr l’abbé pour cet éclaircissement. Beaucoup de personnes ignorent qu’en utilisant les contraceptifs nous faisons des avortements sans se rendre compte. moi même je me suis rendu compte de ça y a pas longtemps car je l’ai utilisé une année seulement, et après ça je cherchais un 2è enfant et qu’aujourd’hui en vain, et j’ai été à des prières et on me dit que Dieu nous a donné 2 enfants et on a pas voulu les prendre, et c’est après que je me suis rendu compte que c’est les pilules que j’ai eu a prendre, j’ai demandé pardon à Dieu et je crois en sa miséricordieuse bonté.Si j’ai donné ce témoignage c’est pour vraiment supplier mes sœurs d’arrêter les contraceptifs et les avortements car vous torturez le Christ. C’est vrai beaucoup le font et peuvent avoir des enfants sans problème mais sachez que vous allez répondre un jour. A quoi ça sert de gagnez le monde si on doit perdre son âme.
    Mr l"abbé n’hésitez pas à dire ces genres de vérité même si delà doit vous couter la vie. pendant les homélies insisté sur ça.
    Merci et beaucoup de courage à vous.
    Loué soit Jésus ! toujours Jésus ! avec Jésus

  • Le 1er avril 2016 à 13:24, par sekou En réponse à : Ce qu’on ne vous a jamais dit sur la contraception : Le statut de l’embryon (3)

    Mr L’ abbe cesse de semer la confusion chez les gens avec vos doctrines. La vie commence lorque le bebe crie apres l’accouchement.

  • Le 3 avril 2016 à 22:46, par Abbé Jean Emmanuel KONVOLBO En réponse à : Ce qu’on ne vous a jamais dit sur la contraception : Le statut de l’embryon (3)

    Merci à tous ceux qui ont contribué par leurs réactions, leurs appréciations et leurs avis contraires. Une chose est sûre, le sujet touche plus d’un sinon tous.
    Monsieur Sékou, vous estimez que je sème la confusion chez les gens et vous affirmez de manière impériale que "La vie commence lorsque le bébé crie après l’accouchement." (J’ai repris ce vous avez dit en corrigeant les fautes de français). Tout d’abord, admettez qu’il y a une confusion de termes dans votre contribution : vous utilisez le mot "vie" pour "personne humaine" ou "être humain". Je pense que vous vouliez dire que "la personne humaine commence lorsque le bébé crie après l’accouchement" et non que "la vie commence lorsque le bébé crie après l’accouchement". Si vous persistez dans votre erreur, vous soutenez que dans le sein de sa mère, l’enfant est mort et que c’est lorsqu’il crie après la naissance qu’il prend vie.
    Pour vous le signe distinctif de la personne humaine c’est le cri ! Alors que René Descartes dit "je pense donc je suis", vous, vous dites : "je crie, donc je suis" ; Monsieur Sékou, « criez-vous donc chaque fois que vous voulez montrer aux autres que vous êtes une personne humaine ?
    Vous parlez de commencement de la personne humaine seulement à partir du cri après l’accouchement ou si vous persistez dans votre erreur de commencement de la vie seulement à partir du cri après l’accouchement. Vous savez, on parle de commencement quand il n’y a rien avant et quelque chose après ou quand il y a dissemblance entre ce qui précède et ce qui suit. Demandez aux biologistes et ils vous diront que lorsque qu’on fait un prélèvement sur un enfant dans le sein de sa mère et qu’on le compare avec un prélèvement après sa naissance on trouvera le même ADN. Or, c’est par l’ADN qu’on identifie de manière indubitable les personnes. Donc ni la vie ni la personne humaine ne commence lorsque le bébé crie après l’accouchement. J’espère avec cette explication avoir semé de la clarté dans votre esprit et chez d’autres personnes et non de la confusion !
    Monsieur Sékou, merci pour votre contribution qui m’a permis de préciser ma pensée.

  • Le 3 avril 2016 à 23:31, par Abbé Jean Emmanuel KONVOLBO En réponse à : Ce qu’on ne vous a jamais dit sur la contraception : Le statut de l’embryon (3)

    Merci à vous Monsieur Beng pour votre contribution (Si vous êtes une dame, pardonnez-moi de vous appelez "Monsieur" car le prénom Beng n’est pas sexuellement déterminé).

    Vous estimez que ma conception est dépassée et que devant la progression galopante de la population nationale et mondiale, il n’y a d’autres solutions de réduction que la contraception. Et vous y croyez dur comme fer.

    Vous savez Monsieur Beng, quand un problème national reste sans solution, on dit souvent qu’"il manque la volonté politique", ce qui veut dire que si les décideurs ne veulent pas que la situation change, elle ne changera pas. La volonté est justement la solution du problème. Vous savez, "la génération spontanée" n’existe pas et Louis Pasteur l’a démontré il y a bien longtemps. Si la conception qui conduit à la génération et à l’augmentation de la population peut être une conséquence involontaire, l’acte qui conduit à la conception devrait être un acte volontaire et c’est là qu’il faut agir et non sur les conséquences. Il faut agir sur les causes du problème et non sur ses symptômes.

    Monsieur Beng, laissez-moi vous posez une question : Figurez-vous que vous êtes malade et que vous allez voir un médecin. Il vous prend la température et voit que vous avez 42 degré de fièvre. Si au lieu de chercher les causes de votre fièvre et de vous donnez un traitement pour la faire baisser il casse le thermomètre pour ne plus voir les 42 degrés que penserez-vous de lui ?
    N’appliquez donc pas la méthode de ce médecin quand vous voulez résoudre le problème d’une population nationale ou mondiale galopante. Pratiquons plutôt une paternité et une maternité responsables avec notre volonté, la maîtrise de soi et le respect de la vie et nous trouverons solution à tout. La responsabilité de l’homme n’est pas une solution dépassée, la volonté n’est pas une solution dépassée, la maîtrise de soi n’est pas une solution dépassée, le respect de la vie n’est pas une solution dépassée ; donc ma conception est loin d’être dépassée. Qu’en dites-vous Monsieur Beng ? Soyez béni par le Dieu qui nous a tous créés et qui aime la vie.

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