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Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

Publié le lundi 22 février 2016 à 00h39min

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Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

Le défi lancé par les “Kogléweogo” à l’Etat et à la République est énorme. Une véritable équation est posée au “CDR irrépenti” de Simon Compaoré (comme l’appelle Frédéric Guirma) sur les fronts de l’administration territoriale et de la Sécurité.

L’ex-bourgmestre passé sécurocrate et administrateur civil général du gouvernement Paul Kaba Thiéba doit concilier son expérience du régime d’exception du Conseil national de la Révolution (CNR) et ses leçons de l’ère démocratique sous Blaise Compaoré et le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) pour trouver une solution aux multiples inconnues essaimées par les activités des “Kogléweogo”. Leur popularité commence à se révéler une épine au pied de la gouvernance imprimée par le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) depuis l’accession de Roch Marc Christian Kaboré au pouvoir.

Le face-à-face entre les forces de sécurité et les “kogléwéogo” à Sapouy, jeudi 18 février dernier, a sonné les prémices d’un embrouillamini sécuritaire national. L’étincelle forfaiturique survenue ce jour-là dans cette ville pourrait avoir un impact déstabilisant comme le crime odieux commis 13 décembre 1998 dans cette même localité qui a embrassé tout le pays. D’autant que le déferlement des “Kogléweogo” des cent soixante-cinq villages du Ziro avec leur arsenal de combat et de repression a tenu les pouvoirs publics en respect au point que ceux-ci se sont résolus à négocier. “Pour moi premièrement, personne n’est au-dessus de la loi. Cela veut dire que si des groupes attrapent des voleurs ou des délinquants, qu’ils les remettent à la gendarmerie ou à la police. Mais s’il doit avoir des dérapages qui portent atteinte aux droits de l’homme, ces personnes doivent répondre devant la justice”, s’est prononcé, Roch Marc Christian Kaboré, Président du Faso.

La légalité n’est certes pas en faveur des “Kogléweogo” mais lucidité est de reconnaitre que ceux-ci bénéficient d’une légitimité naturelle. “Quand un paysan a perdu ses dix bœufs et qu’on les lui retrouve, il ne cherche pas à savoir quels moyens on a utilisé ; il est tout simplement heureux. Et c’est cette contradiction que l’on retrouve entre le village où ces groupes agissent et ont le soutien des habitants et la ville où nous considérons que l’Etat doit être partout sur l’ensemble du territoire”, ajoute le Chef de l’Etat. La force de cette justice populaire résulte de la faiblesse de l’Etat et d’une incapacité à imposer un ordre républicain unanime. Faiblesse est malheureusement à la Loi maintenant. La légalité se trouve désormais dans la rue.

La force a piteusement épousé un caractère populaire et spectaculaire entretenu par des individus auto-saisis règnant en maîtres sans mandat légal. L’avènement des “Kogléweogo” s’inscrit dans une inquiétante inversion des rôles entre l’Etat et les citoyen(ne)s dans un pays qui s’est longtemps “flatté et aveuglé” de sa paisibilité et de sa stabilité alors que des contradictions sociopolitiques couvent çà et là. Lorsque les maires ont demandé en 2014 à la “Journée des communes” à Koudougou la supression des préfectures arguant qu’il y a doublon, le ministre de l’Adminstration terroriale et de la Sécurité de l’époque s’y est catégoriquement opposé en indiquant que le Burkina Faso enregistre annuellement plus de sept cents conflits communautaires ouverts ou larvés sur l’ensemble de son territoire.

La “Terre des Hommes intègres” semble reposer sur du sable mouvant. D’un côté, le gouvernement accède à leur existence et préconise leur encadrement par les forces régulières de sécurité et l’appareil judiciaire. De l’autre côté, le judiciaire ne veut pas en entendre parler et appelle à une dissolution pure et simple. Il sied au législateur de combler le hiatus entre les pouvoirs exécutif et judiciaire. Ces bisbilles s’apparentent à un échec criant des différentes politiques en matière de sécurité telles la police de proximité et toutes les mesures prises jusque-là pour endiguer le grand banditisme. Il faut que la réculade de l’Etat s’arrête et trancher une fois pour toute. Sinon, ce qui est aujourd’hui perçu comme des groupes d’auto-défense si amadoués peut se révéler des associations terroristes à la solde de n’importe quel quidam ou des creusets de redoutables hors-la-loi. D’autant que les adhésions ne sont pas soumises au préalable à une enquête de moralité.

A dire vrai, le nouveau régime a du pain sur la planche avec la montée en puissance de ces groupes d’auto-défense à travers toute l’étendue du territoire. Leur omniprésence défie les lois de la République et illustre un profond malaise. C’est l’expression même de la démission de l’Etat burkinabè dans l’accomplissement de deux de ses missions régaliennes essentielles : la Sécurité et la Justice. Les populations sont aujourd’hui désemparées sur ces deux aspects après avoir longtemps exprimé leur désarroi. Celles-ci sont parvenues à la conclusion que les gouvernements successifs ont suffisamment brillé par leur incapacité à assurer pleinement la sécurité des personnes et des biens.

Malgré le désir de collaborer de plus en plus avec les forces de défense et de sécurité (FDS), il est de l’obligation de celle ou de celui qui envoie un délinquant à la brigade et au commissariat de le nourrir à ses frais pendant toute sa garde à vue. Dans le cas échéant, gendarmes et policiers ménacent de le remettre en liberté. Ce paradoxe dû à l’absence d’une dotation des brigades et des commissariats pour la ration alimentaire des placés en garde-à-vue pourrait, entre autres, expliquer certaines dérives telles la vindicte populaire. Le saupoudrage autour d’un pays reluisant a pris le pas sur la volonté de bâtir une nation forte aux repères et aux valeurs solides qui seront des sources de sérénité et de quiétude pour tou(te)s ses habitant(e)s. Autant, il est humainement difficile de tolérer les pratiques et les méthodes des “Kogléweogo” même à l’égard de délinquants avérés ou présumés. Autant, il est irresponsable de ne pas se rendre à l’évidence que la volonté des populations de se rendre justice soi même et leur radicalisation devant l’autorité de l’Etat témoigne du manque d’intérêt qui a été accordé à leur cri permanent de détresse.

L’absence d’actions rigoureuses de la part des gouvernants pour contrer un fléau meurtrier galopant ainsi que le sentiment d’impuissance qui a envahi les habitants du pays profond ont largement contribué à la mise en place des “kogléweogo” et l’adhésion populaire à leurs actions musclées et souvent inhumaines. Au-delà de ces abus et de ces dérapages orchestrés par des tortionnaires et des justiciers sans limite qui semblent échapper à la conscience humaine, une frange importante de la population se retrouve dans les initiatives de ces groupes d’autodéfense. L’émergence de ces comités locaux de sécurité agissant comme des milices s’est appuyé sur un vide institutionnel et opérationnel à l’image des “dozos”, ces chasseurs traditionnels dont l’installation dans les différents villages en Côte D’ivoire dans les années 1990 pour combler l’inaction des forces de l’ordre ont annoncé le glas de ce pays. La suite, on la connaît : la déchéance totale de l’Etat avec des conséquences désastreuses. Voilà ce qui est arrivé au Mexique : “les milices d’autodéfense constituées par la population début 2013 au Michoacan, à l’ouest du pays, pour résister aux exactions du groupe criminel des Chevaliers Templiers et légalisées comme polices rurales, tendent maintenant à se retourner contre le gouvernement”.

Les départements de la Sécurité et de la Justice ont beau engloutir des ressources publiques colossales et constituer des sujets de maintes réflexions, le manque d’efficience et d’efficacité dans la lutte contre le grand banditisme ainsi que les incompréhensions liées à la suite judiciaire réservée aux délinquants notamment les relaxes inexpliquées et le récidivisme régulier d’anciens détenus ont considérablement effrité l’autorité de l’Etat au point de remettre en cause la confiance entre les autorités et les populations.

Le dispositif sécuritaire pour empêcher les actes ignobles est de plus en plus défaillant, le système judicaire reçoit tous les tirs groupés dans le traitement du sort réservé aux bandits, les prisons sont certes dans leurs rôles de privation de liberté mais elles peinent véritablement à corriger les délinquants pour les mettre sur le droit chemin dans la société. A dire vrai, les “Kogléweogo” sont le fruit d’une indignation entretenue par une défaillance à plusieurs niveaux de l’appareil d’Etat. Il convient maintenant de repenser les places et les rôles de la Sécurité et de la Justice au Burkina Faso. Les résolutions de ces questions cardinales ont toujours été l’objet de fuites en avant. Elles n’ont jamais été ni abordées ni appréhendées de front.

Entre les tergiversations des bureaucrates et les amalgames appetissants des défenseurs des droits humains, les FDS ont bien été réduites à leur simple expression au point que le monde rural est laissé à la merci de bandits d’un genre nouveau semant la terreur aux quatre coins du pays. Malgré leur volonté de les mettre hors d’état de nuire, gendarmes et policiers plient l’échine sous les moyens dérisoires et les effectifs insuffisants dans cette “guerre impoyable, sans foi ni loi” que leur livrent en permanence des délinquants de tout acabit. Face aux pistolets et autres armes conventionnelles, ils répondent avec des fusils d’assaut.

C’est très facile de s’asseoir dans un fauteuil moelleux dans un bureau climatisé pour soutenir des thèses libres selon lesquelles les groupes d’auto-défense sont une ménace à la promotion et à la protection des droits humains ainsi qu’un défi à l’ordre judiciaire. La réalité de terrain laisse croire que les “kogléweogo” ont de beaux jours encore devant eux. « Demander la suppression des koglwéogo, c’est comme si on disait de supprimer toute la communauté ». Cette conviction du consultant auprès du ministère de la Sécurité, Gansonré Sanoussa, renseigne sur l’ancrage des groupes d’auto-défense dans la société burkinabè.

Le grand banditisme dont les effets meurtriers s’exercent sous forme de coupeurs de route, de braquages et de rapts ont longtemps inhibé les efforts des laborieux paysans. Si le terrorisme s’est “méchamment” illustré à visage découvert le 15 janvier dernier au Burkina Faso, les actes qu’il conviendrait à juste titre de qualifier de terroristes sont réguliers dans divers coins du pays notamment dans la région l’Est et les zones rurales prospères. Le développement rural est pris dans l’engrenage de l’insécurité.

Au fil du temps, le phénomène a fini par être perçu comme une fatalité au Burkina Faso. “Tuer à tout bout de champ des individus sur les routes et dans les domiciles”, “Violer des voyageuses ou des femmes et leurs enfants sous le regard impuissant des époux et des pères”, “décimer des familles entières après les avoir dépossédées”, “Piller le bétail et les richesses d’autrui” sont autant d’actes terroristes auxquels a été confrontée, des années durant, une catégorie de Burkinabè dont les supplices et les supplications se sont heurtés à des calculs politiciens ou à des relents de dirigeants hypocrites.

Ils sont nombreux, les Burkinabè qui ignorent que l’implantation des groupes d’autodéfense ont franchi l’étape des campagnes pour gagner les grands centres urbains comme Ouagadougou. Les “Kogléweogo” ne sont pas tous des enfants de coeur mais “c’est par manque de chien qu’on envoie le bouc à la chasse”. Leur engagement est certes noble mais certains d’entre eux ne cessent de poser des actes indéfendables. Outre les tortures qui sont des crimes contre l’humanité, des exemples de dérapages sont légion : “un paisible citoyen, sorti très matinalement pour se rendre à son lieu de travail éloigné, se voit ligoter à un poteau électrique jusqu’à 11 heure sous prétexte que sa matinalité est suspecte” ; “Et ce commerçant pris en chasse à l’entrée de Manga alors qu’il se rendait auprès de sa mère malade avec un sac de riz derrière la moto”. Le zèle, la jalousie et les dénonciations hasardeuses sont quelques fois le terreau de dérives impardonnables. Si des aveux obtenus sous la torture ne sont pas susceptibles de garantir une culpabilité, la suscipion autour d’un repris de justice est trop grande au sein de la population pour qu’elle accepte tacitement son innocence.

L’affaire des “Kogléweogo” doit être certes maniée avec “le bâton et la carotte” mais il faut avant tout et surtout user de beaucoup de tact et de sagesse dans l’approche. C’est un boulet au pied de la République et de l’Etat de droit qu’elle entend incarner. Une revolte généralisée des “Kogléweogo” où se melangent anarchiquement mysticisme et armes de tout genre sera pire que les bruits de bottes du RSP. Toute instrumentalisation à travers une récupération de cette organisation à des fins électoralistes et politiciennes pourrait être fatale à la reconstruction nationale car ce serait la porte d’entrée à tous les démons pour troubler la cohésion sociale et l’ordre républicain déjà en mal. Le diable est déjà à l’intérieur des frontières. Il faut trouver le juste milieu entre la justice populaire de plus en plus en vogue et les exigences d’une légalité difficilement applicable.

Filiga Anselme RAMDE (filiga.ramde@yahoo.fr)

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Vos commentaires

  • Le 21 février 2016 à 19:10, par Lare En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    Tres bel article... je defends kogleweogo car nous qui vivons dans le milieu sommes tous victimes des bandits pendants des annees.... koglweogo nest pas en fait une simple association de quelques personnes mais toute la population vivant dans un village..... quand l ’Etat arrivera a nous securise et nos biens nous n allons plus parler de koglweogo....

  • Le 21 février 2016 à 19:12, par Lare En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    Tres bel article... je defends kogleweogo car nous qui vivons dans le milieu sommes tous victimes des bandits pendants des annees.... koglweogo nest pas en fait une simple association de quelques personnes mais toute la population vivant dans un village..... quand l ’Etat arrivera a nous securise et nos biens nous n allons plus parler de koglweogo....

  • Le 21 février 2016 à 19:47, par Sidpayétka En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    BONSOIR A TOUS !
    BONSOIR A TOI RAMDE !
    Ceci est une lecture réaliste de la situation qui prévaut contrairement aux errements de certains hommes a la robe noire. Nous y reviendrons certainement.

  • Le 21 février 2016 à 21:39, par Elmagnifico En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    Belle analyse mon cher RAMDE. Tôt ou tard un affrontement aura lieu entre les Kogleweogo et les FDS. Et ce jour-là l’armée ne fera pas de quartier. Ce sera du “Patisakana” une partie ensanglantée ! Au lieu d’attendre ce jour pour crier “Notaguié” -au nom de Dieu- il faut mieux agir avec doigté, rapidité et fermeté maintenant !

    Si l’Etat ne sait plus traquer les délinquants au point de déléguer sa mission au Kogleweogo, autant autoriser aux citoyens qui ont les moyens de se payer une arme de défense ! Comme cela on sait au moins que l’on est au far-west avec ce que cela signifie !!!!!!!!!!!

  • Le 22 février 2016 à 07:52 En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    C’est bien fait pour l’état. Nos dirigeants n’ont rien vu d’abord.
    Si ce groupe n’est pas monté à dessein par une ethnie donnée pour son esprit de conquête hitlérienne (puisque leur denomination est dans une langue donnee et il nexiste que dans des zones ou il existe cette ethnie), je ne vois pas la raison pour laquelle il faut le maintenir. Sinon y a pas cette communauté au Burkina qui n’a pas un système d’auto défense. Mais pourquoi les autres n’exhibe pas pour elles comme ça ?
    Chez nous on se confie aux ancêtres aux génies du village et aux fétiches et gar à celui qui va tenter s’aventurer.

  • Le 22 février 2016 à 07:53 En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    C’est bien fait pour l’état. Nos dirigeants n’ont rien vu d’abord.
    Si ce groupe n’est pas monté à dessein par une ethnie donnée pour son esprit de conquête hitlérienne (puisque leur denomination est dans une langue donnee et il nexiste que dans des zones ou il existe cette ethnie), je ne vois pas la raison pour laquelle il faut le maintenir. Sinon y a pas cette communauté au Burkina qui n’a pas un système d’auto défense. Mais pourquoi les autres n’exhibe pas pour elles comme ça ?
    Chez nous on se confie aux ancêtres aux génies du village et aux fétiches et gar à celui qui va tenter s’aventurer.

  • Le 22 février 2016 à 07:56, par lassbam En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    Je n’en veux pas à Kolgweogo, c’est les autorités qui sont responsables de la situation actuelle.
    Quand les forces de défenses attrape un voleur, deux jours on le voit circuler paisiblement ; parce qu’il connait un "grand" et c’est ainsi.
    Voici maintenant que les Kolweogo viennent pour équilibrer les choses.

  • Le 22 février 2016 à 08:14, par SPARTACUS En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    c’est quand même pitoyable que l’Etat admette son impuissance jusqu’à ce point.Cela decourage les honnettes OPJ.Mais qui repond en cas d’une reponse sanglantes d’un gang à ces populations ?Qui repond en cas de bavure de ces koglweogo ?La population a le droit de se defendre s’il est attaquée mais force est de reconnaitre qu’au fil du temps,il y’aura problème.Toutes leurs armes présentées sont elles acquises légalement ?

  • Le 22 février 2016 à 08:46 En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    le peuple vous soutient kogléweogo courage et longue vie dans la santé a vous ; notre grand souhait est que vous venez à ouaga pour nous sauver nous souffrons enormément.

  • Le 22 février 2016 à 09:17, par loi 013 En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    mes chers amis, en vérité, il n’y a pas de bras de fer c’est juste une stratégie politique de la part de nos autorités actuelles. j’illustre ceci par le fait que bientôt on aura les élections municipales donc pour moi les tenants du pouvoir se demande s’ils peuvent s’amuser à vouloir démanteler les kogléweogo maintenant d’autant plus qu’ils ont une légitimité naturelle comme la dis le PF donc de potentiels électeurs susceptibles de changer de fusil d’épaule au cas où , ces populations qui vivent en toute quiétude actuellement (par la grâce des kglweogo )se sentiraient en insécurité par la faute des autorités actuelles.
    je conclus en disant, qu’on connaitra le sort réservé aux koglweogo à l’issu des élections municipales sinon tous ce qui est dis actuellement c’est que des paroles de politiciens.

  • Le 22 février 2016 à 09:35 En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    Très belle analyse sauf que je ne partage pas la comparaison avec les dozos. Les dozos sont bien organisés avec une hierachisation et une discipline très forte. C’est une confrererie et il y a des conditions pour y adhérer. Le vrai problème est que n’importe qui achète des tenues Dozos et se fait passer pour Dozos. C’est le même problème lorsque certaines personnes portent la tenue et se font passer pour des policiers. A ma connaissance les dozos travaillent avec les forestiers et les forces de l’ordre.
    Le problème est très délicat d’autant plus que la population s’appuie sur des faits réels pour ne pas avoir confiance à notre justice. Que chaque acteur FDS, justice et kogleweogo regarde en face ses points de faiblesse et ils pourront trouver une entente dans la mesure où chacun cherche d’une certaine manière à proteger l’honnete citoyen.

  • Le 22 février 2016 à 09:40, par l’Intègre En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    quelle belle analyse Mr Filiga ! on doit vous prendre au Ministère de la sécurité comme consultant.
    d’une part, le public cible des délinquants trouve leur salue au Kogléweogo et de l’autre, l’Etat qui doit craindre pour la destiné de celui-ci.
    alors, il faut les installé officiellement avec le préfet comme président dans toute l’étendue du territoire c’est tout.

  • Le 22 février 2016 à 09:47, par Le gourou En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    Evidemment, quand l’Etat n’existe plus ou pas, les populations sont obligées et ont le devoir d’assurer leur défense et leur sécurité. Je voudrais ici rapeller qu’avant la notion d’Etat, la cheferie coutumière était assez bien organisée pour assurer, à travers leur population, ce droit à la sécurité. Même quand l’Etat arrivera a nous securisé et celle de nos biens, nous parlerons toujours des de koglweogo.... La sécurité de proximité, c’est d’abord et toujours nos braves populations en première ligne !
    A bon entendeur, salut !!

  • Le 22 février 2016 à 09:48, par interrogation En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    Qui contrôlera l’action des Koglwéogos ?

  • Le 22 février 2016 à 10:12, par The avenger En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    C’est une très belle analyse à tel point qu’on a pratiquement rien à dire. Je suis d’avis qu’il faut nécessairement trouver un juste milieu pour régler ce problème sinon "on risque d’être mordu par le chien qu’on a dressé". Pour ma part il faut que l’Etat reprenne les rennes de la gestion de la sécurité sinon ces groupes d’autodéfense vont forcement à un certain moment déraper et la situation sera incontrôlable.

  • Le 22 février 2016 à 10:15 En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    Imaginez un peu un affrontement entre les FDS et les kolgweogo. Et ça ne va pas tarder car c’est un défi lancé aux FDS. Le gouvernement a intérêt à ouvrir l’œil et surtout le bon.

  • Le 22 février 2016 à 10:33, par Johnson Melo En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    Mr Ramdé,

    Nous venons de loin comme dirait quelqu’un. Une chose est sure, l’insurrection a été la bienvenue pour permettre à certaines difficultés d’avoir un début de solution. Il ne faut dramatiser l’existence des Kogléweogo. En attendant, ils jouent un rôle très capital et je trouve inopportun de les traiter comme des gens malpropres. Ils ont engrangé beaucoup de résultats positifs. Quand je prend le cas des communes de Manni, de Bogangé et Liptougou, ces zones réputés être très dangereux il y a 1 à 2 mois de cela, sont aujourd’hui des endroits où vous circulez sans crainte à cause du travail des Kogléweogo. Ces bandits qui avaient des complices au sain même des communautés, pillaient, tuaient, narguaient les forces de l’ordre, sont démasqués. Comme vous l’avez dit, les populations étaient désemparées. Lorsque vous vendez votre mouton, la nuit tombée, il y a des gens qui viennent vous arracher le fruit de votre labeur, au prix de votre vie. Il y a un CB de Gendarmerie (Manni) qui a été chassé en décembre par la population parce qu’il était soupçonné être de mèche avec les coupeurs de route. Ce n’est pas honorable pour ce grand corps. Au lieu de chercher à affronter ces braves gens, l’État gagnerait à agir rapidement pour les encadrer afin qu’ils porter leur concours précieux au problème du banditisme dans notre pays. Encore une fois respectez le grand travail qu’a abattu les Kogléweogo. Si on vous a une fois braqué dans une brousse, des fusils pointés sur vous, vous dépouiller de tout ce que vous avez, vous comprendrez. Dans ces occasions, si malheur à vous vous n’avez rien, vous comprendrez, messiers les légalistes. C’est pour cette raison, que vous êtes obligés d’avoir un peu d’argent sur vous même si c’est pour allez visiter un producteur dans son exploitation. Messiers les légalistes, il y aura un problème si toute fois on venait à supprimer les kolgéweogo et que les attaques reprenaient. Je suis sûr qu’il y aura beaucoup de désordre. Donc pour une fois encore, le mieux est de créer un cadre qui puisse permettre ces structures d’auto-défense à soutenir nos braves forces de l’ordre à accomplir leur mission.

  • Le 22 février 2016 à 11:25, par Etudiants burkinabè au Niger En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    nous sommes dans un état de droit et kolgléwéogo n’a pas droit de citer néanmoins leur premier pas interpelle plus d’un,la police, justice ,l’administration générale à traiter de façon diligente les dossiers.

  • Le 22 février 2016 à 11:33, par Sraza En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    Votre réflexion est riche et pondérée. Elle peut servir à dégager des pistes solides de consolidation du tissu social

  • Le 22 février 2016 à 11:52, par Nabiiga En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    En ce qui concerne, non pas pour dire que je suis important, il n’y a vraiment pas de débat sur la tâche que les Kogléweogo se sont données. Mon argumentaire se base sur le simple fait que tout acte humain fait l’objet d’impefection ; il ne faut donc pas s’attendre que tout ce que ces groupes d’autodefense fassent, soit sans reproche. Les errements il y en aura, certes, mais il ne faut qu’on les juge uniquement et strictement sur ces errements. Les kogléweogo prend la place de l’état où l’état n’est pas là. Au lieu de les critiquer, regardons les tâches accomplies. N’y a t-il des errements au sein de la police, de la gendamerie et dans l’armée ? Faut-il banir l’armée, la police nationale ou en encore la gendarmerie ? Alors fichons leur la paix afin qu’ils puissent accomplir leurs devoir de protection sinon que l’état mette un gendarme devant cette case partout au pays.

  • Le 22 février 2016 à 12:55 En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    de quoi avez-vous peur ? êtes-vous des bandits ou des brigands de chemin ? Affrontement il n’y en aura pas. d’ailleurs que les magistrats et FDS fassent leur boulot. Mieux que l’Etat assure efficacement la sécurité des personnes et de leurs biens.
    enfin quelles merdes : FDS et Koglewéogos.
    merdes à nos lois désuètes et au système judiciaire grippé

  • Le 22 février 2016 à 13:40, par togs-sida En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    Bjr chers tous ! Mci à vous mr RAMDE pour la belle analyse ! pour ma part, pour répondre au souci d’insécurité, le ministère en charge de la sécurité doit d’abord résoudre le problème d’effectifs et de matériels des FDS. Rien ne sert de superposer les institutions qui vont très tôt commencer les revendications. Ça ne veut pas dire que nos FDS sont incapables de sécuriser toute l’étendue du territoire national. C’est seulement parce que l’affectif est mal reparti. Prenons l’expérience simple du ministère de l’éducation nationale, les instituteurs choisissent leurs régions d’affectation avant même de passer le concours. on pourrait faire autant pour les FDS. Je suis personnellement contre le phénomène de KWG. A défaut de démanteler les KWG, c’est mieux de dissoudre l’AN car les lois ne servirons plus à rien, dissoudre les FDS et les remplacer par KWG que vous estimez être plus efficace, dissoudre la justice qui n’aura plus rien à dire, diminuer les impôts (rayer les rubriques destinées au fonctionnement des ministère concernés sur le budget de l’année en cours et à venir). Si les KWG ne sont pas dissouts rapidement, les burkinabè vont vivre l’enfer sur terre comme le Nigéria avec Boko Haram. Je propose personnellement que le gouvernement renforce les effectifs et le matériels des FDS au lieu de laisser proliférer ces structures d’humeur. Pourquoi le BF est pays laïc et démocratique ? C’est parce que on ne veut pas....

  • Le 22 février 2016 à 14:13, par Le sage En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    Evitons d’être extrémistes
    Si le Moro Naaba peut collaborer avec les autorités politiques dans le cadre du maintien de la paix au pays il n y a pas de raison que les Kogléweogo et les forces de sécurité ne puissent pas collaborer

  • Le 22 février 2016 à 14:20, par YIRMOAGA En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    L’état républicain est impuissant face aux magistrats, malgré sa bonne foi à leur accorder leur indépendance ? La justice va trop acculer le politique et la cohésion sociale va s’effriter ? Depuis que la transition a voulu une justice en incarcérant les dignitaires, jusque là, pas d’instruction ni de procès ? Les gourous regagnent leur liberté sans jugement. Et ça c’est au compte des nouveaux responsables ? On dira que.............enfin, le débat se focalise sur les groupes d’autodéfense qui n’empiètent pas la bonne foi des juges ? En quoi un paysan et ses proches vont laisser des délinquants s’accaparer du fruit de leur labeurs sans sévisses dès qu’ils appréhendent les auteurs ? Le politique ne peut pas s’en passer du droit moderne, mais la paysannerie dans son ensemble sur tout le territoire peut rejeter la magistrature actuelle tout comme l’incendie du lieu où on vote les lois ? Attention pour ne pas acculer le peureux jusqu’à domicile dèh ?

  • Le 22 février 2016 à 14:30 En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    J’ai juste peur de me réveiller un jour au Burkina dans un Rwanda de 1992. Koglwéogo : j’avoue que j’ai des sueurs froides quand j’entends ce mot. J’ai mille et une conceptions néfastes de ce ..je ne sais quoi. Règlements de compte, récupération politique, si ce n’est déjà fait, organisation de crimes (on aurait pu assimiler le crime de Norbert ZONGO à un acte de Koglwéogo et on aurait pu livrer n’importe quel pauvre villageois à la justice et peut être plusieurs si koglwéogo existait alors que les vrais assassins seront là,.. là !), mafia de toute ignominie, gangs..... Koglwéogo tel que formaté est pour moi une dernière tranchée du CDP et des alliés du BC qui risquent de nous tomber un jour comme des jaguars. J’ai essayé d’analyser les ténors et mon constat est amer : Ce sont les anciens bras de fer du CDP et autres liés, pleins d’amertumes, de venin, qui ne pensent qu’à en finir avec le peuple. C’est la dernière cartouche du régime blaiso. On est mort ! On est enterré !
    Ces individus mangeaient, buvaient et régnaient paisiblement et sans soucis sur le dos de l’honnête citoyen et brusquement, ils se retrouvent sans rien, délaissés, insultés souvent même et vous pensez qu’ils vont rester là ? Alors, ils feront tout. Oui tout, pour remettre sur la sellette leur pandore. Ils se feront financer par des djihadistes, des Soros, des Diendiérés et toutes les merdes du monde pour y arriver. Pour ces gens, le patriotisme est une affaire de ceux qui sont dans les affaires. Quand on y est plus, finit l’esprit patriotique et bonjour les manœuvres sadiques de déstabilisation de son propre pays.
    C’est la mort dans l’âme. On ne peut avoir deux capitaines dans un seul bateau. Où c’est ROCH et son Gouvernement ? Où c’est chacun de nous qui prenne son destin en main. Il faut permettre à chaque burkinabè d’avoir une arme, un point c’est tout
    Après les voleurs, c’est qui ? L’honnête citoyen bien sûr.

    Je propose :
    - qu’on fasse sortir une note à l’attention de la population demandant à ce qu’elle signale ou dénonce ouvertement à travers un numéro vert tout acte d’abus de la police ou de la gendarmerie (décharge des criminels sans motifs, corruption, mauvais jugement). Et que les responsables soient punis à la hauteur de leur forfait, à défaut, le peuple prendra son destin
    - qu’on cible les zones reputées dans les attaques de bandits comme l’Est
    - qu’on forme des jeunes au sein de la population qui serviront de police de proximité suivant le processus judiciaire de recrutement et de formation des agents de sécurité
    - qu’on les dote de moyens adéquats avec une surveillance rapprochée de leurs actes pour éviter tout dérapage
    Donnez un délais de 03 mois au Koglewéogo pour se faire remplacer

    Alors s’il y’ a résistance après l’installation de la police de proximité, la vérité est là et il faut passer à l’acte d’épurement (éliminer ceux qui refuseront car le peuple ne négociera jamais avec les terroristes, c’est comme ça que ceux résisteront au remplacement seront considérés)
    Et que ça saute !

    Walaye laisse passer webmaster please

    C’est une question de vie ou de mort. Le BF n’est pas une jungle à ce que je sache.
    Il faut régler ça vite, vite et bien

  • Le 22 février 2016 à 14:39, par professeur En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    Nous mesurons le risque encouru en laissant proliférer les koglowéogo mais nous n’avons pas le choix,c’est le moindre mal.Il n’y a pas de justice.Rappelez vous les tueries de Zabré il y a trois années déjà.tous le monde sait que c’est un problème de manque de justice qui est la cause.Lorsque les FDS arrête le délinquant et le déferre,il devance ceux qui l’on déferré à zabré ;les gens étaient exaspérés par cette attitude,ce qui a conduit à cette expédition meurtrière .s’il y a la justice je suis persuadé que les braquages vont diminué si ceux qui vont en prison ne ressortent pas tôt.90%des braqueurs sont des récidivistes notoires.

  • Le 22 février 2016 à 14:45, par charles En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    Tout ça , ce sont les conséquences de l’insurrection planifier par un groupe d’anarchiste pour avoir le pouvoir. l’anarchie s’est installé dans notre pays et ce sera très dur pour nous. On payera pour avoir soutenu des anarchistes, des dictateurs (la transition) et des terroristes des temps nouveaux(OSC et autres) au lieu de soutenir la DEMOCRATIE. On verra pire que ça dans ce pays.

  • Le 22 février 2016 à 16:00, par SAPO En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    Lorsque je regarde ces gens là, je vois les dozos de la côte d’ivoire et leur utilisation dans le conflit post électoral . Prudence !

  • Le 22 février 2016 à 16:35, par MEDA W. En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    Merci à Ramde pour le pavé jeté dans la mare.A mon avis il faut que l’Etat fasse la cartographie de ces unités d’auto défense et prenne des mesures appropriées pour les canaliser.E n effet dans chaque société au BF il y a ce mécanisme de gestion de la délinquence nonobstant la présence des FDS. C’ est dire que ces actuels dérapages peuvent ne pas etre anodins et pourraent traduire la volonté de certains frustrés pour mettre le feu à la barraque.C ’est très important que le gouvernement mène des enquetes minitieuses pendant qu’il est temps.Est-ce que des ex RSP ou des djihadistes ne sont pas dans les rangs de ces kogléweogo ?Poilce et gendarmerie à vos marques.

  • Le 22 février 2016 à 16:44, par SS 20 En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    Le débat sur les groupes d’auto défense prend de l’ampleur au fil des jours , il y a lieu que l’autorité ramène les uns et les autres à la raison.Comme démarche pressante ,je propose ce qui suit :
    - Tout débat public à la télévision , radio soit suspendu ( pourquoi ces média parce que la grande majorité des populations s’intéresse à ces deux canaux et tout se qui se dit sur ces tribunes ne sont que des demi vérités et pris pour vérité par un grand nombre semi alphabétisé )

    - Convier 2 membres influents de chaque groupe d’auto défense à une rencontre de vérité et de prise de décisions allant dans le sens de l’application de la loi à tous avec les forces de défense et de sécurité , de l’administration du territoire et des hommes de média.

    - Diffuser largement les engagements qui seront pris de part et d’autre pour l’information générale

    - Donner un délai de deux mois pour tout groupe d’auto défense déjà existant de déposer une demande de reconnaissance auprès du ministère de l’administration et de la sécurité

  • Le 22 février 2016 à 17:58, par Warrior En réponse à : Bras de fer avec les “Kogléweogo” : Double aveu d’impuissance de l’Etat et de la République

    Très bel article.Je valide entièrement.Je commencerai par demander aux autorités de changer d’abord le nom de « Kolwégo » car ce n’est compris de tous car faut-il recourir à un interprête pour savoir de quoi li s’agit et je propose des noms déjà : comité villageois d’auto défense, (CVAD) ; comité villageois de défense et de sécurité (CVDS) entres autres.
    En seconde position, il faut encadrer leurs activités:que doivent-ils faire ?Comment le faire ?Avec qui le faire ?A qui doivent-ils rendre compte ?
    Car pour l’instant quoique les activités de ces soit disant Kolweogo semble aider à la sécurisation des biens et des personnes il n’en demeure pas moins que qu’ils sont sous l’autorité de l’Etat.La situation de Sapouy est tellement édifiante dans le risque que nous encourons si leurs activités ne sont pas recadrées.Imaginons un seul instant que les FDS venaient à faire usage de leurs armes et que les Kolweogo régissaient avec leurs armes.Les Kolweogo affronteraient l’Etat à travers les forces de défense et de sécurité au nom de la sécurité des personnes et des biens que le même Etat veut assurer.Nous retrouvons dans la situation où le serpent finit par mordre sa queue, quel gâchis alors ?
    Il n’est jamais assez tard pour mieux faire et tirons l’expérience des CDR sous la révolution.La supposée sale besogne des CDR a conduit à quoi ?Comité de défense te de sécurité d’accord mais encadrement d’abord.Sécurité d’accord mais autorité de l’Etat d’abord.La charrue avant les boeufs et c’est le chaos est programmé.

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