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Dieu, la politique, la justice : Vivement la réconciliation !

Publié le vendredi 19 février 2016 à 23h30min

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Dieu, la politique, la justice : Vivement la réconciliation !

Le présent article est un appel d’urgence pour la dédiabolisation du discours politique et pour la mobilisation de toutes les ressources du pardon au nom de la réconciliation nationale.

Sortir de la diabolisation du discours politique}

Si tant est que les mots sont une cachette de l’esprit, les propos des acteurs politiques trahissent un état d’esprit assez désastreux. On a ainsi prédit que « les portes et les fenêtres de l’enfer s’ouvriront devant le Burkina ». C’est à une image empruntée au reptile du jardin d’Eden que les insurgés se réfèreront : « le serpent n’est pas mort, ne jetons pas le bâton ». Et les autorités de la Transition se verront obligées de se dresser contre « les forces du mal ». Un homme politique confessera même avoir « dîné avec le diable, mais en se servant d’une longue fourchette ». Pour ne pas se laisser conter cette ravageuse apocalypse, un ministre du culte prophétisera, sur un ton pas très catholique, que « beaucoup de sang va couler » au cours de l’élection présidentielle. Dans ce bal macabre des mots, arrive un troisième larron, le groupe de jeunes terroristes djihadistes qui frappera la Capitale de désolation. Mais, que de pires criminels ne renoncent pas au paradis devrait nous instruire. Plutôt que de parler d’enfer à une jeunesse qui demande à être nourrie de rêves enchantés, ne gagnerait-on pas à introduire une parcelle de paradis et d’espérance dans le discours politique ?

La diabolisation politique a fait disparaître Thomas SANKARA des écrans de la Télévision nationale durant tout le règne de Blaise COMPAORE. Elle fera disparaître Blaise COMPAORE des mêmes écrans dès sa chute. Le jour où les autorités actuelles ne seront plus aux affaires, elles seront traitées de tous les noms d’oiseaux, comme des « hiboux aux yeux gluants ». Cette hantise du lendemain trotte déjà dans les esprits lucides : « si nous nous comportons en bourgeois repus, nous connaîtrons un sort plus triste que nos devanciers ». Redisons-le, « afin que ceux qui ont des oreilles entendent » : au Burkina Faso, personne n’est le diable et personne n’a jamais dîné avec aucun diable. Nous sommes tous fils et filles d’une même nation, et certainement d’un même Dieu.

Promouvoir une nouvelle vocation citoyenne

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le citoyen burkinabè est devenu un « homme fort » tant il défie l’autorité de la loi. Au point que l’on soit obligé de poster quatre policiers à chaque feu tricolore alors que ces policiers auraient pu servir d’autres missions de sécurité. La vue du gendarme n’est plus le commencement de la sagesse. Au lieu de s’enfermer dans une glorification béate de l’insurrection populaire en présentant « le peuple insurgé » comme l’unité de mesure de la démocratie, il vaut mieux tenir un discours de vérité et de responsabilité. La politique du court terme et du populisme doit céder la place à un leadership politique visionnaire, capable d’engager le peuple dans une puissante projection vers l’avenir. Quand on a vu comment les jeunes suppliaient les gendarmes de les laisser déloger par eux-mêmes les terroristes, on peut affirmer que le rêve burkinabè est possible. Reste à faire porter ce rêve par un « Burkinabè nouveau », plus respectueux des lois et des institutions.

Sortir la justice du piège des « dossiers pendants »

Celui qui a inventé le mot de « dossiers pendants » ne s’imaginait pas que ce mot clouerait pour longtemps le destin de l’institution judiciaire. Tout en servant de catalyseur à la mobilisation citoyenne contre l’injustice, les « dossiers pendants » pourraient servir de diversion qui reléguera aux calendres grecs les vrais défis de la justice. Il est difficile de s’expliquer comment l’on est arrivé à ne percevoir la justice qu’à travers les grilles de la prison. On se souvient encore avec quelle ferveur les autorités politiques de la Transition en appelaient à des mandats d’arrêt. On s’interroge aujourd’hui sur les raisons objectives d’efficacité judiciaire qui peuvent conduire à préférer d’office le mandat d’arrêt aux autres voies de droit, alors que les mesures de détention provisoire doivent rester exceptionnelles sans être une fin en soi. En réclamant ouvertement des mandats, on a jeté un voile de suspicion sur les mesures qui viendraient à être prises par la justice. Qui plus est, le timing du dernier mandat d’arrêt peut donner l’impression qu’il fallait agir vite pour couper l’herbe sous les pieds des autorités politiques nouvellement installées. Mais qui nous garantit que la judiciarisation de la politique sera plus salutaire que la politisation de la justice, dans ce contexte de bipolarisation manichéenne de la vie politique ? Il faut prendre bien garde que la justice de l’emprisonnement ne devienne finalement la prison de la justice.

Oser enfin le pardon au nom de la réconciliation

La réconciliation pourrait offrir le terrain sur lequel le génie politique volera au secours de l’impasse judiciaire. Le pardon n’est jamais absent de l’œuvre de justice. Amnistie, grâce et clémence se réclament de lui. Le pardon n’est ni une aumône des plus forts ni un chantage des plus faibles ; il exige l’humilité et la sincérité de tous. L’histoire enseigne que c’est la magnanimité des victimes bien plus que la cruauté du coupable qui a fait passer la justice de la barbarie à la civilisation. Les rancœurs peuvent être grandes et les ressentiments profonds mais le pardon surpasse toujours la faute. Et ceux qui sous-estiment la capacité de pardonner des Burkinabè « connaissent mal le peuple burkinabè ». Le Président a donc raison de faire de la réconciliation l’axe prioritaire de sa politique. Il doit son accession au pouvoir à la clémence du peuple qui a accepté son « mea culpa » au nom de tous « ceux qui ont dîné avec le diable ». Comme l’écrit justement Nietzsche, « il faut que l’homme soit sauvé de la vengeance : ceci est pour moi le pont qui mène aux plus hauts espoirs ». Le temps est donc venu d’oser enfin « la paix des braves ». La prochaine insurrection sera assurément une insurrection des cœurs. Et nous devons la réussir afin de prouver au monde que nous sommes vraiment un grand peuple.

Maître Arnaud OUEDRAOGO
Avocat

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Vos commentaires

  • Le 19 février 2016 à 17:12 En réponse à : Dieu, la politique, la justice : Vivement la réconciliation !

    lui là doit etre l’un des avocats du diable car pour un homme de droit,tenir de tel discours est pathétique. maitre ouédraogo,il faut mettre dans ta caboche une fois pour toute que le mot pardon n’existe pas en droit surtout que ceux que tu veux que nous pardonnions ne sont pas encore jugés. des criminels qui ont tué des dizaines de personnes,blessé des milliers et n’ont exprimé aucun remords dans leur barbarie et c’est au bourreau(le vaillant peuple burkinabè) de les pardonner,de faire bisou bisou avec des criminels dans un simulacre de réconciliation. vraiment honte à toi. pour ce qui me concerne,pas de pardon sans justice car meme le voleur de poulet qui demande pardon lors de son procès sera malgré tout condamné aussi minime soit-il et ce voleur de poulet se réconciliera de fait avec le peuple lorsqu’il aura purgé sa peine et il en est de meme pour les autres criminels sans exception. est ce ça s’est difficile à comprendre ?

  • Le 19 février 2016 à 17:25, par Faso Conscience En réponse à : Dieu, la politique, la justice : Vivement la réconciliation !

    Vraiment ce que vous écrivez est beau.Mais, il y’a un mais. Ca commence toujours comme ça. Après c’est pour dire libérez un tel au nom du pardon, graciez l’autre au nom du pardon. Et bien je vais vous dire, c’est la justice qui enracinera la paix et la réconciliation dans ce pays. Tant que les uns échapperons toujours à la justice au non de je ne sais quel principe, il n’y aura jamais de paix. Le Burkinabé nouveau dont vous parlez si bien doit savoir que l’on doit assumer courageusement les conséquences des actes que l’on pose. Désormais nul ne pourra se dérober à ses responsabilités. Il fallait y penser avant.

  • Le 19 février 2016 à 17:56, par Bouba En réponse à : Dieu, la politique, la justice : Vivement la réconciliation !

    Je refuse cette amalgame à la "melting pot" pour noyer les responsabilités du bourreau au nom d’une prétendue réconciliation et d’un pardon sans qu’on ne sache qui est responsable. Ainsi, le peuple victime et les nombreuses victimes passent pour pertes et profits. Le peuple burkinabè est prêt à pardonner mais il faut vérité et justice suivies de demande de pardon et réconciliation. Voyez-vous suite à l’assassinat de Norbert, Zongo, on s’est auto-fabriqué un "pardon artificiel" peu sincère, manipulant à sa guise le rapport du comité des Sages. Qu’est-ce que cela a donné plus tard ?

    Nous sommes à une phase cruciale. Il faut un nouveau départ sincère : vérité, justice et réconciliation. Et personne ne doit fuir cette justice, y compris les tenants du pouvoir actuels. Je trouve tout à fait normal que les citoyens interpellent le pouvoir actuel afin qu’il fasse mieux. Le "plus rien ne sera comme avant" a tout son sens. Nous devons cette nouvelle ère au peuple insurgé à qui vous tentez insidieusement de lancer des flèches.

    Voyez-vous, à ce que je sache, personne n’a traité Lamizana, Saye Zerbo, JB Ouédraogo, Thomas Sankara de diables. Même si le pouvoir de BC a tenté pendant 27 ans de faire oublier Sankara, le peuple n’a jamais trahi Sankara. Bien au contraire son nom a toujours été ovationné dans les meetings avec respect et il reste pour l’éternité dans la mémoire. Je suis à l’extérieur et je sais ce dont je parle. Plus près de nous, personne ne traitera Michel Kafando de diable même s’il n’est plus au pouvoir.

  • Le 19 février 2016 à 17:59 En réponse à : Dieu, la politique, la justice : Vivement la réconciliation !

    La Justice d’abord, cher avocat. La réconciliation on verra avec qui

  • Le 19 février 2016 à 18:22 En réponse à : Dieu, la politique, la justice : Vivement la réconciliation !

    parole de Jésus dans la Bible en Jean 8:44 "Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu`il n`y a pas de vérité en lui. Lorsqu`il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et le père du mensonge."

    Dans le Coran en VII 24 Dieu dit : « descendez ! Vous serez ennemis les uns les autres »

    Le monde où nous vivons, on voit plusieurs langues, plusieurs races, plusieurs cultures, plusieurs traditions, ce qui prouve que nous vivons dans un monde satanique.

    Jesus et Jean le baptiste traite les gens de descendants de Satan Mathieu 23:33 "Serpents, race de vipères ! comment échapperez-vous au châtiment de la géhenne ?" pour dire que l’humanité descend de la lignée du diable. Le péché originel qui se transmet par le sang, de génération en génération.

    La façon de penser, réfléchir, raisonner, agir (centré sur l’égoïsme, le faux amour) est la même que celle de Satan.

    C’est pourquoi dans ce monde, c’est tu m’aimes, je t’aime ou tu ne m’aimes pas, je ne t’aime pas. Et nous vivons dans un monde centré sur les intérêts.

    C’est pourquoi, tous les problèmes à traiter (politique, culturel, social) sont basés sur du faux. Il y a toujours une partie d’un groupe qui est défavorisé.

  • Le 19 février 2016 à 20:36 En réponse à : Dieu, la politique, la justice : Vivement la réconciliation !

    Me Ouedraogo, j ai apprecié votre analyse. C est bien dit. Sans reconciliation , sans fair play, le nouveau pouvoir va echouer.
    Vous Verrez comment les mechantes langues vont vous insulter dans leurs differents commentaires. C est d ailleurs le cas du número 1. quand je lis certains commentaires j ai le sentiment que les auteurs cachent quelque chose. J ai l impression que ce sont des personnes qui doivent beaucoup au regime dechu si bien qu elles craignent le retour de certains qui les derangeraient. Raison pour laquelle ces internautes mettent le " feu" pour empeêcher toutes reconciliation .

  • Le 19 février 2016 à 20:37, par Tahita R. En réponse à : Dieu, la politique, la justice : Vivement la réconciliation !

    Faso Conscience, merci. Moi j’ aime les USA parce que la justice est dure pour tout le monde en general. Au Texas, un "simple" policier vient d’ arreter une juge qui avait trop leve le coude. Est-ce possible a ouaga ici ? Le probleme, c’est qu’ au burkina, on pense que les lois sont faites pour les plus faibles. Bernie Madoff a pris 150 ans pour avoir ruine la vie des autres. Mais ici, des gens ont tue et brule mais ils risquent de ne meme pas paraitre devant un juge un jour. C’est cela qui nourrit les revoltes et quand ca explose, c’est bougnan-yyyye. On n’a qu’a se respecter et la loi doit etre neutre. Tant que des gens auront le pouivoir de faire sortir les autres de prison simplement parce qu’ ils ont les bonnes connections, nous vivrons cet etat de guerre civile larvee opu les plus faibles sont faches le matin, tres faxches a midi et plus le soleil avance, tres tres faches jusqu’a ce que des faits divers creent des situations sociales qui depassent tout le monde. Il n’ y a pas de paix sans justice. Ne nous flattons pas. Meme ces Kolweogo qui existent, ils existent pour crier la banqueroute de notre gouvernance administrative. Si nos etats n’ etaient pas des etats faillis, il n’ aurait pas ete necessaire que des groupes d’ autodefense se forment. Nous remettons notre liberte au souverain afin qu’ il guarantisse la liberte pour tous. Mais que se pase- t- il quand nous renoncons a nos libertes individuelles pour que le souverain ne joue pas son role a lui ? Les Kolweogo sont certes une construction illegale mais ils sont legitimes parce qu’ obeissant a un besoin reel. La verite, Simon, l’ etat doit jouer son role de protection de tous contre tous. Les Kolweogo n’ auraient pas du exister. Mais puisqu’ ils existent, il faudra supprimer la cause qui fait qu’ ils existent : Batir un etat fort qui ne peut etre sans une justice forte et juste.

  • Le 19 février 2016 à 22:10, par romain En réponse à : Dieu, la politique, la justice : Vivement la réconciliation !

    L’analyse a le mérite relancer le débat. "Le pardon n’est ni une aumône des plus forts ni un chantage des plus faibles ; il exige l’humilité et la sincérité de tous." Donc le pardon ne se donne pas à n’importe quel prix ? A méditer !

  • Le 20 février 2016 à 04:19 En réponse à : Dieu, la politique, la justice : Vivement la réconciliation !

    Belle illustration de pourquoi notre justice peine a se credibiliser. Meme des juges parlent comme s’ils etaient des pasteurs. Dura lex sed lex, ca vous dit quelque chose Monsieur le Pontificateur de la Paix ?

  • Le 20 février 2016 à 06:33, par Me Paul KERE, Avocat au Barreau de Nancy et Ouagadougou En réponse à : Dieu, la politique, la justice : Vivement la réconciliation !

    Mon Cher Confrère,
    Je vous adresse mes sincères félicitations et mes salutations confraternelles pour la qualité morale, politique et didactique de votre chef d’oeuvre qui honore notre profession et le Burkinabè en général pour son intégrité et sa probité.
    Votre analyse est indéniablement celle de l’avenir, n’en déplaise aux oiseuax de mauvaise augure qui ont toujours intérêt à ce que notre pays soit en ébulition politique. En effet, il faut casser le cycle infernal de la vengence en politique afin que le prochain pouvoir qui viendra après le MPP ne jette pas les acteurs de ce pouvoir alterné dans nos prisons. Arrêtons-donc le cycle de la vengence et activons sans peur et sans haine, la volonté de réconciliation nationale. Il n’existe pas d’autres voies.
    Bien évidemment, Mon Cher Confrère, il faut que la justice passe afin d’éviter les frustrations. Personne, je dis bien personne, n’a jamais dit qu’il faut passer les victimes en pertes et profits. Reconnaissons ensemble que Dieu a béni le Burkina et que la situation pouvait être pire...
    Mais ce qui est sûr, c’est qu’aucune vengence ne restituera jamais la vie de ces victimes innocentes, de sorte que le vivre ensemble doit être privilégié au détriment de la haine viscérale dont il convient de s’en départir au prix de tous les efforts.
    Tenons-nous main dans la main pour construire un Burkina Faso meilleur où il fera bon vivre pour les générations futures. Merci à vous Cher Confrère qui prouvez, une fois de plus que les avocats ne vivent pas en marge de la société. Ils peuvent, comme tous citoyens, dans un Etat démocratique, livrer également leur libre opinion sans être bassement incriminés par ces pirates du net qui sont tout aussi dangereux que les djihadistes impénitents... "Le meilleur reste à venir..." Paul KERE, Avocat au Barreau de Nancy et du Burkina Faso.

  • Le 20 février 2016 à 06:38 En réponse à : Dieu, la politique, la justice : Vivement la réconciliation !

    Ce sont franchement les diplômés en Droit qui vont perdre le Burkina, tout comme ils ont conforté blaise pendant 30 ans. Nos juristes burkinabè ne veulent pas de justice, c’est étrange pour être souligné, et voilà pourquoi ils vont noyer ce pays

  • Le 20 février 2016 à 09:32, par sage En réponse à : Dieu, la politique, la justice : Vivement la réconciliation !

    Fraanchement, le mot est utilisé n’importe comment. Pourquoi veut on pardonner certains sans justice ? Poussons loin le raisonnement. Libérons tous les prisonniers du Burkina au nom du pardon. Quand quelqu’un commet un crime on le prend, on l’embrasse et on lui dit, mon frère, va, tu es pardonné. Plus besoin de justice, magistrats, avocats et que sais-je, à la poubelle, devenus inutiles, puisque nous sommes dans une société de pardon. Au visu de 5 ans on fera le point pour voir si ce système du pardon est meilleur au système de sanction. Mon œil !

  • Le 20 février 2016 à 09:37, par Freeman de T En réponse à : Dieu, la politique, la justice : Vivement la réconciliation !

    Combien de "journées, fora, rencontres,.... et je ne sais quoi encore, avons-nous organisés ces dernières années ; avec quels résultats ? Maintenant essayons la Justice... tout simplement !
    Dieu bénisse le Burkina !

  • Le 20 février 2016 à 09:45 En réponse à : Dieu, la politique, la justice : Vivement la réconciliation !

    Ce monsieur était Magistrat au moment où la justice était décriée, Qu a t il fait pour éviter les jugements acquis ??? Nous attendons sa réaction.
    Quant le peuple a décidé de lutter contre la pourriture dans la Magistrature, il se retrouve subitement Avocat.
    Suivez mon regard

  • Le 20 février 2016 à 12:01, par kwiliga En réponse à : Dieu, la politique, la justice : Vivement la réconciliation !

    En lisant ce texte, je me demande si c’est un appel à la réconciliation, ou un essai linguistico-politico-théologique.
    On peut en tous cas s’interroger sur le fait que l’auteur puisse se positionner aussi souvent et avec une telle certitude, en lieu et place du peuple Burkinabé.
    "ceux qui sous-estiment la capacité de pardon des Burkinabé, connaissent mal le peuple Burkinabé". Que penser de ceux qui ignorent leur désir, leur soif, leur BESOIN de justice.
    "La prochaine insurrection sera assurément une insurrection des cœurs". Pourvu qu’elle ne soit pas une insurrection du ventre...!
    Au fait, quand on veut faire dans la linguistique, on se méfie des redondances de type : "bipolarisation manichéenne" ainsi que des barbarismes, les "calendres grecs" ne pouvant que nous renvoyer à une célèbre marque de véhicules de luxe, qui a orné les siennes (ses calandres) de la victoire de Samothrace.

  • Le 20 février 2016 à 16:06 En réponse à : Dieu, la politique, la justice : Vivement la réconciliation !

    14, ça veut dire que ce mr doit d’abord se réconcilier avec lui-même, avant de demander la réconciliation des burkinabè !

  • Le 20 février 2016 à 16:23, par Jeunedame seret En réponse à : Dieu, la politique, la justice : Vivement la réconciliation !

    Plagia de l’église et du souverain pontife. Et c’est aux faibles innocents que cet avocat adresse sa littérature. S’il y tient, qu’il se tourne aux législateurs et demander dissolution des lois et de la justice. C’est parce qu’il y a lois, droits, juges et avocats que le pardon ne s’impose pas. Est-ce que tu le demandes pour tes clients au tribunal ?

  • Le 21 février 2016 à 14:14, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : Dieu, la politique, la justice : Vivement la réconciliation !

    C’est un peu dommage Me. Il me semble que dans tous les articulations de votre discours, vous êtes resté LAPIDAIRES sans qu’on puisse percevoir explicitement la valeur CONATIVE de votre discours. Resultat les gens sont obligés de vous soupçonner et de vous attaquer :
    - 1.Diabolisation : vous avez une analyse très idealisantes et presentistes des choses. Est-ce mauvais de "diaboliser", en realité stigmatiser ? Vous avez failli avoir une vision purement negationniste de la dialectique au sens marxiste-leniniste du terme. La vie est toujours une synthèse et n’est jamais le seul fait de la positivité. La negativité, aussi, a sa part dans la combustion du moteur.
    - 2. Conscience Citoyenne : Est-ce que vous ne faites pas un très mauvais procès aux citoyens ? L’incivisme là, il a commencé quand, où ? De plus, ce que vous proposez est bel et bien la pretention de tous les acteurs. Dès lors, comment reconnaître l’authencité des pretentions ?
    - 3. Pardon et Reconciliation : Pouvez-vous vous en referer au debat "Siaka" sur les attributions de la fameuse Commission Nationale de Reconciliation et des Reformes ? De plus, il y a maintenant un Haut Conseil ...pour la reconciliation. Me, je vous comprends pas bien. Que proposez-vous ? Une reconciliation d’exception fondée sur demarche "tabula rasa" ou une reconciliation en règle fondé sur la justice et la verité  ? De plus Me, consultez le document technique sur les reconciliations nationales du "Centre des Nations Unies pour les Droits Humains" à peu de choses près.
    - 4. Dossiers pendants : je vous approuve, à 200%. Vous avez été là très pertinents.
    - 5. Merci Me pour votre contribution. Je me rappelle vous avoir lu de manière très interessante au debut de la Transition sur des questions de constitutionnalité et autres.

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